Le myst�re qui entourait la date de l�A�d El Kebir vient d��tre lev�. Selon le minist�re des Affaires religieuses, l�A�d co�ncidera avec le 31 d�cembre. C�est donc entre une b�che et un bouzellouf que des milliers d�Alg�riens accueilleront 2007. En attendant cette annonce, les paris �taient ouverts et la question qui taraudait beaucoup d�esprits : quand dira-t-on adieu � 2006 ? Comme pour brouiller davantage les pistes, les concepteurs de calendriers ne se sont pas mis d�accord. Sur certains, l�A�d est annonc� pour le 30, d�autres pour le 31 et sur d�autres c�est carr�ment le 2 janvier. Pourtant, pour fixer la date de l�A�d El Kebir, pas besoin de nuit du doute ou d�observation de lune. Il suffit que l�Arabie saoudite fixe de mani�re officielle la date de Wakfat Arafat pour que le myst�re savamment entretenu soit d�finitivement lev�. Sur les forums et les blogs, les discussions font rage. Chacun y va de son calcul, de sa technique qu�il qualifie d��infaillible�. Presque � l�unanimit�, les bloggeurs et autres adeptes du chat attestent que l�A�d, c�est le 31 d�cembre. Pour beaucoup, pas question de sacrifier les r�jouissances du r�veillon. Les f�tards feront du deux-en-un : l�A�d ne saurait �clipser les joies du r�veillon. A situation sp�ciale, mesures sp�ciales. F�te familiale par d�finition, l�A�d est souvent synonyme de regroupements familiaux pas toujours compatibles avec l�esprit festif. Lorsque la grande famille est r�unie, difficile de convaincre les plus �g�s du bien-fond� d�une sortie en couple. Une escapade � deux en plein A�d pourrait �tre interpr�t�e comme une inadmissible violation des codes sociaux. Que dire de ceux qui pensent qu�une f�te de fin d�ann�e ne peut �tre dignement c�l�br�e qu�en dehors des fronti�res ? Pour ceux-l�, les choses se compliquent davantage. Comment partir en plein A�d lorsque la tradition veut que les familles �changent des visites ? Les agences de voyage qui proposent pour l�occasion plusieurs destinations en savent quelque chose. Point de rush cette ann�e. L�A�d n�est pas propice aux affaires. Mais certainement pas pour tout le monde. Ceux qui sont assur�s de faire du business, ceux sont les chocolatiers et les p�tissiers. A�d ou pas, les friandises tr�neront en bonne place sur les tables, quitte � faire de la concurrence aux g�teaux traditionnels. Les adeptes des confiseries trouveront certainement le moyen d�allier tripes, bouzellouf et chocolat. Un m�lange des plus explosifs qui donnera bien des crampes d�estomac aux plus fragiles. N. I.