Le minist�re de l�Agriculture et du D�veloppement rural a sanctionn� plusieurs op�rateurs activant dans la multiplication de pommes de terre. Il leur est reproch� d�avoir �coul� une partie de leur stock ill�galement. Selon certains multiplicateurs, cette s�rie de sanctions risque de provoquer une hausse du prix de la pomme de terre au courant du printemps prochain. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - La commission technique de contr�le des semences (compos�e de repr�sentants du minist�re de l�Agriculture, du Centre national de contr�le et de certificat des semences et plants et de la Chambre nationale d�agriculture) a prononc�, au d�but du mois de d�cembre, des sanctions � l�encontre de 41 producteurs de semences de pomme de terre. Cinq ont subi un retrait d�finitif de leur agr�ment tandis que dix-sept ont vu leur agr�ment retirer pour une p�riode d�une ann�e. Les autres multiplicateurs ont �cop� d�avertissements. �Le minist�re de l�Agriculture a d�cid� de frapper fort car ces producteurs n�ont pas respect� la r�glementation qui r�git leur activit�. Ils ont �coul� une partie de leur stock de semences pour alimenter le march� de la pomme de terre de consommation. Ces infractions ont �t� constat�es lors d�enqu�tes effectu�es sur le terrain�, a pr�cis�, hier, le Dr Sid Ali Moumen, directeur de la protection des v�g�taux et des contr�les techniques au niveau du minist�re de l�Agriculture et du D�veloppement rural. Selon lui, les retraits d�agr�ments � titre d�finitif ont �t� prononc�s � l�encontre de �r�cidivistes �. �Il faut que ces op�rateurs comprennent qu�ils participent, � travers leur profession, � une strat�gie nationale qui vise � assurer l�autosuffisance en mati�re de production de pomme de terre. Actuellement, 60% de la semence est produite au niveau local, notre but est d�atteindre les 80% dans les prochaines ann�es. Mais cet objectif ne peut �tre atteint qu�avec le concours de professionnels et non pas avec des opportunistes qui �coulent leur marchandise � la premi�re occasion �, a-t-il ajout�. De leur c�t�, les multiplicateurs estiment que les sanctions prises par le d�partement de Sa�d Barkat sont �trop s�v�res�. �La commission technique aurait d� rappeler � l�ordre les contrevenants. Il est vrai que certains d�entre eux ont tent� de profiter de la situation lors de la r�cente p�nurie de pomme de terre. Mais la grande majorit� des op�rateurs sanctionn�s ont subi des pressions de la part des services de la r�pression des fraudes et m�me de certains walis. Ces multiplicateurs ont �t� oblig�s de d�stocker pour alimenter les march�s de gros afin de provoquer une baisse des prix�, a indiqu� pour sa part un op�rateur qui a tenu � garder l�anonymat. D�apr�s lui, cette s�rie de sanctions pourrait avoir, � tr�s court terme, une incidence sur le march� du tubercule. �D�apr�s nos estimations, les quantit�s de semences de pomme de terre produites par ces op�rateurs repr�sentent entre 40 et 60% de la production nationale. Les prix au d�tail pourraient augmenter d�s le mois de mars. La situation risque d��tre catastrophique les mois qui suivront. Il est certain que de telles d�cisions ne feront que profiter aux importateurs car l�Etat devra faire appel � eux pour alimenter le march�. Et encore une fois, les producteurs nationaux seront les seules et uniques victimes.� �Il n�y a pas lieu de s�alarmer. Il n�y aura aucune r�percussion sur le prix de la pomme de terre�, a insist� pour sa part le Dr Sid Ali Moumen. �Les 22 multiplicateurs qui ont fait l�objet de sanctions � titre d�finitif ou temporaire n�alimentent qu�� hauteur de 7% la production nationale de semences. D�ailleurs, nous avons constat� que bien qu�ils disposent de 16% de la surface consacr�e � cette culture, ces op�rateurs ne produisent que tr�s peu de semences. Quant � leur quote-part de 7%, le minist�re de l�Agriculture a pris des mesures afin d�encourager d�autres op�rateurs � la prendre en charge�, dira le directeur de la protection des v�g�taux et des contr�le techniques. Selon lui, ces �mesures d�encouragement � ont pour but d��viter l�intervention des importateurs. T. H.