Hideuse, repoussante et r�pugnante parce que tr�s mal prise en charge, Mila, bien que chef-lieu de wilaya, a toujours v�cu � l�ombre de Constantine, wilaya m�re et principale pourvoyeuse de tout un mode de gestion bas� sur l�inertie et l�h�r�sie. Deux param�tres �rig�s en r�gle deux d�cennies durant et qui ont fait de la ville un grand douar satellis� sur la m�tropole voisine, Constantine, qui a, socialement et psychologiquement parlant, toujours refus� d�admettre cette s�paration et de reconna�tre cette entit� sortie de ses entrailles. Mila n�a, certes, pas de chance pour la simple raison qu�elle est n�e dans la conjoncture �conomique la plus d�favorable de l�Alg�rie ind�pendante. Mais aussi et surtout parce qu�elle n�a jamais b�n�fici� des �gards qu�elle m�ritait de la part des pouvoirs publics, raison pour laquelle elle n�a que rarement connu des responsables � la hauteur. C�est dire que le malheur de cette ville r�side en grande partie dans la m�diocrit� de son encadrement, plus encore, dans les Assembl�es populaires communales qui se sont succ�d� , se ressemblant toutes dans l�inconsistance de leur composante et dans la gestion hasardeuse et chaotique des affaires de la cit�. Aujourd�hui, Mila change de camp, doucement mais s�rement, elle se construit � l�abri des agissements malveillants de ces pourfendeurs de tous bords dont la gestion et le devenir de la collectivit� repr�sentent le dernier des soucis. Constatant cet �tat de fait et ces dysfonctionnements dans la prise en charge des affaires de la municipalit� et, apr�s avoir dress� un �tat des lieux qui lui permet de d�tecter les tares et les d�faillances qui sont � l�origine d�un tel d�labrement, Djamel-Eddine Salhi, � la t�te de la wilaya depuis octobre 2004, a carr�ment d�cid� de prendre le taureau par les cornes, s�adjugeant la gestion du programme de d�veloppement de la ville de Mila, au niveau d�un cabinet restreint qu�il dirige lui-m�me. Constitu� de quelques directeurs de l�ex�cutif et de proches conseillers, ce staff est en train de r�aliser des miracles, � l�instar du d�marrage des travaux de r�alisation du centre universitaire. Un r�ve longtemps caress� par la population locale, l�am�lioration urbaine par l�am�nagement de certaines cit�s ou boulevards importants, comme l�entr�e est la ville (cit� Sennoua) ainsi que le boulevard longeant le lyc�e Meghlaoua et l�INSFP et menant au si�ge de la wilaya par l�entr�e est de la ville, sur plusieurs kilom�tres, avec d�doublement de voies, r�alisation de murs de sout�nement et de cl�tures avec pierre taill�e et belles fresques retra�ant l�histoire de la ville. Idem pour le boulevard de la wilaya (axe A) qui conna�t plusieurs op�rations d�am�nagement et de nouvelles r�alisations, donnant � cette partie de la ville un visage moderne et agr�able � visiter, allant de l�entretien et du ravalement des b�timents de toutes les cit�s longeant cet important axe, � la r�alisation d�espaces de d�tente, de jeux (mateco), mais aussi et surtout de ces belles infrastructures que sont la Maison de la culture, le mus�e du Moudjahid, le nouveau CFPA, avec celles d�j� existantes, en l�occurrence le si�ge de la wilaya, la DPAT, la direction de la garde communale, de la Protection civile, l�h�tel des Finances, le tout assorti du rev�tement (tapis) de tout l�axe routier (double voie), la r�habilitation des espaces verts et des ronds-points, de plusieurs fresques sur les fa�ades des b�timents, agr�mentant le d�cor ambiant. D�autres cit�s, � l�instar de El- Kherba sup�rieure et inf�rieure, la rue du 1er-Mai, Vieux-Mila, la route de l�ALN et celle de Sidi-El- Oued font d�j� l�objet d�op�rations similaires. Mila-ville change petit � petit de visage et de statut, mais en l�absence totale des responsables municipaux, incapables, eux, de retaper les nombreux nids-de-poule et autres tranch�es laiss�es en l��tat, et mettant � rude �preuve et les v�hicules et les pi�tons, encore moins de r�aliser un quelconque �quipement ou projet d�envergure. La m�diath�que initi�e en lieu et place de la biblioth�que communale, puis stopp�e net pour des broutilles de d�localisation de certains indus occupants en est la parfaite illustration. La prise en charge de la r�habilitation de l�antique Milev, c�est aussi l'�uvre des services techniques de la wilaya, sous l�impulsion et la t�nacit�, il faut le pr�ciser, de la dynamique Association des amis du vieux-Mila, pr�sid�e par le professeur et d�put� Abdelaziz Seghni, et qui est en train de r�aliser des choses extraordinaires, jamais imagin�es par ces responsables communaux qui ignorent jusqu�� l�existence de ce projet, initi� sous l�appellation de �projet POS 06�. La nouvelle Mila, c�est aussi cette formidable infrastructure de classe internationale qu�est l�auberge de jeunesse, un joyau architectural r�alis� dans l�enceinte m�me du complexe sportif de la ville, � proximit� de la salle OMS, de la piscine semi-olympique et du stade new-look en gazon naturel, Bela�d-Belkacem, qui dispose de 12 grandes chambres de 4 lits extensibles, d�un appartement pour VIP, d�un restaurant, d�une caf�t�ria, d�une salle de r�union et de p�riodiques, d�un cybercaf� et d�un acc�s pour handicap�s. Faisant face � ce complexe sportif, un peu en contrebas, une autre belle infrastructure d�accueil, Dar Diaf, un h�tel de la wilaya enti�rement r�nov�, impeccablement am�nag� et intelligemment con�u, disposant de 6 suites haut standing, dont une pr�sidentielle, 5 grandes chambres, un salon d�accueil, un grand salon pour d�l�gations, une belle baie vitr�e, une cuisine moderne et une spacieuse salle � manger. Le tout con�u dans un d�cor futuriste attrayant. Tel est donc le nouveau mode d�emploi mis en branle par les autorit�s de wilaya pour une ville en pleine phase de construction. Ce ne sera que justice rendue � une ville mill�naire qui aspire tant � vivre son �poque.