�Derri�re Khalifa, l�ombre du pouvoir�, titre le journal Lib�ration dans son �dition d�hier. L�article sign� Jos� Gar�on rappelle l�ascension �m�t�orique et myst�rieuse� et la chute de l'homme d'affaires alg�rien �en fuite � Londres�. Une absence qui �risque de priver de toute substance un proc�s pr�sent� par Alger comme celui �d'un scandale financier sans pr�c�dent �. La journaliste �taye en rapportant que la presse priv�e alg�rienne craint un proc�s des �lampistes� tout en se demandant si en �haut lieu� la pr�sence de celui �par qui le scandale est arriv� est souhait�e. Pour Lib�ration �le jugement� de Khalifa est un proc�s dans lequel �les apparences sont sauves�. Puisque, note la journaliste, 150 avocats �se pressent � la barre�, pour d�fendre 104 inculp�s dont sept en fuite, en t�te l�ex-patron du groupe Khalifa dont elle �voque la �success-story�. �Il jure �tre �parti de rien� dans un pays o� obtenir la moindre autorisation officielle relevait alors de la gageure�. Jos� Gar�on, qui donne quelques d�tails sur la caisse principale de Khalifa et les 130 agences qu�il avait � travers le territoire alors que la Banque d�Alg�rie n�en compte que 100, aime � rappeler que �le r�gime se plaisait � pr�senter Khalifa comme l'ic�ne d'une nouvelle g�n�ration d'entrepreneurs qui r�ussissent et d'une �Alg�rie nouvelle, ouverte sur le monde�. Une op�ration qui semblait davantage relever du blanchiment d'image que d'argent dans un syst�me o� les circuits de corruption n'ont gu�re attendu �Moumen pour fonctionner � plein�. Il est �vident pour la r�dactrice de l�article, qui rappelle que �l�aura� de Moumen Khalifa trouvait son essence dans les protections dont il jouissait, que le l�chage du patron de Khalifa a �t� d�cid� au lendemain de l�arrestation de trois cadres de Khalifa Bank � l�a�roport d�Alger en f�vrier 2003. �Le pr�sident Bouteflika, dont deux fr�res furent cit�s comme tr�s impliqu�s dans le groupe, a-t-il donn� le signal du l�chage ?� se demande Lib�ration qui, se basant sur des articles de la presse alg�rienne qui soutient que le proc�s est une mascarade et partant du fait de la non-convocation par le tribunal d'ex et d'actuels ministres et de hauts fonctionnaires de l�Etat �dont les t�moignages ont servi de base � de nombreuses accusations�, rejoint l�avis des avocats de la d�fense : il y a �une volont� manifeste de ne pas faire la lumi�re et de ne pas r�pondre � une question qui r�sume le niveau des protections dont jouissait Khalifa : qui a donn� l'ordre aux institutions publiques � de la S�curit� sociale aux assurances de la Sonatrach, la soci�t� nationale des hydrocarbures � de transf�rer leurs comptes � Khalifa Bank du temps de sa splendeur ?� Une question que ne pose pas Le Mondequi qualifie l�affaire de Khalifa Bank de �plus grand scandale financier de l�Alg�rie�. Le journal annonce l�ouverture du proc�s en donnant quelques d�tails sur le d�roulement du premier jour de l�audience consacr�e � la lecture de l�arr�t de renvoi et � la d�signation des jur�s. Ce proc�s qui porte sur un trou de 3,2 milliards de dinars va, selon ce quotidien, durer plusieurs semaines. Le Monde,qui note l�absence du principal accus� dans cette affaire, rappelle le c�t� �timide et flambeur� de Rafik Abdelmoumen Khalifa en �voquant les largesses dont ont profit� �selon des enqu�tes judiciaires� Catherine Deneuve et G�rard Depardieu. Enfin, le journal estime que ce sont les petits �pargnants, r�sidant en France et en Alg�rie, qui ont subi le plus de pr�judice d�s la mise en faillite du groupe en 2003. C�est �galement la conclusion � laquelle est arriv� le r�dacteur de l�article du journal l�Express qui annonce �le d�but du proc�s Khalifa�. Un proc�s �fleuve� qui, rapporte le journal, va se d�rouler sans �Rafik Khalifa, 40 ans, pharmacien, fils d'un ministre de Ahmed Ben Bella qui avait connu une ascension sociale fulgurante, en �difiant en quelques ann�es un groupe qui pesait un chiffre d'affaires d'un milliard de dollars et employait quelque 20 000 personnes. Noyau central de cet empire : Khalifa Bank, premi�re banque priv�e en Alg�rie, qui g�rait des d�p�ts priv�s et institutionnels avec 7 000 salari�s�. Ce rappel fait, l�Express indique que le proc�s de la caisse principale du groupe Khalifa �doit �tre suivi par d'autres concernant les filiales du groupe, sa compagnie a�rienne Khalifa Airways et une cha�ne de t�l�vision install�e en France, K-TV�. L�article de Ouest France consacr� � l�ouverture du proc�s du groupe de celui que les m�dias fran�ais surnomment le �golden boy� est quasiment identique � celui de l�Express et du journal Le Monde. Ouest France juge utile d�indiquer que �Rafik Khalifa, l'ex-patron flambeur du groupe Khalifa, suivra de Londres son proc�s pour d�tournement de fonds, corruption, abus de confiance�. Sa�da Azzouz