Les charges fiscales et parafiscales seront-elles abaiss�es pour les boulangers ? Le minist�re du Commerce le promet. C�est ce qui ressort d�une r�union, tenue lundi dernier, regroupant des responsables du minist�re du Commerce et des membres de l�Union g�n�rale des commer�ants et artisans alg�riens (UGCAA). La section des boulangers affili�s � cette union a sursis son mot d�ordre de gr�ve apr�s cet engagement. La principale revendication de cette cat�gorie professionnelle est l�augmentation de la marge b�n�ficiaire sur la baguette de pain. "Nous ne revendiquons pas l�augmentation du prix du pain, mais une meilleure marge b�n�ficiaire qui nous permet de continuer nos activit�s professionnelles", a expliqu� un membre de la section. Et c�est dans ce sens qu�a �t� prise la d�cision de baisse des charges pour les boulangers. �La marge b�n�ficiaire augmentera sans qu�il y est une incidence sur le prix du pain�, a expliqu� un membre de l�organique de l�UGCAA. En plus des taxes, le prix de l��lectricit� et de l�eau pourrait �tre revu � la baisse pour cette corporation. Cette d�cision a �loign� le spectre de la gr�ve qui devait �tre annonc� suite � la r�union de toutes les branches du secr�tariat national de l�UGCAA. Ceci, notamment apr�s les derni�res d�clarations du ministre du Commerce Dja�boub lors de son passage au Forum de l�Unique. Ce dernier avait affirm� que le prix administr� de la farine �tait c�d� aux boulangers � 2000 DA. Les boulangers avaient mal pris ces assertions. �On ne le trouve jamais sur le march� � moins de 2150 DA�, r�torquent-ils. En plus de l�augmentation du prix de la farine, celui d�autres ingr�dients a aussi augment� depuis 1996 tels le sel et la levure. Fix� par d�cret le 13 avril 1996, le montant actuel de ce produit dit strat�gique et tr�s populaire n�avantage en rien les boulangers qui estiment travailler � perte. N�anmoins, selon Madjdoub Benabdesselam, le probl�me de charge fiscale et parafiscale ne rel�ve pas du d�partement de Dja�boub. �C�est le minist�re des Finances qui g�re le premier point, notamment par la loi de finances. Quant au second, soit la masse salariale, le minist�re du Travail en est responsable�, a-t-il expliqu�. Ceci avant d�ajouter qu�en fait : �Le minist�re du Commerce ne g�re que le prix du pain.� Pour ce boulanger, il ne s�agit que de �leurres pour endormir les boulangers�. S�agissant des prix de l��lectricit� et l�eau courante, ce boulanger rappelle qu�ils sont g�r�s �par des entreprises autonomes�. En tout �tat de cause, une deuxi�me r�union est pr�vue pour la semaine prochaine. Depuis fin 2003, la corporation tente de faire fl�chir les pouvoirs publics sans r�sultat. En 2004, une commission mixte entre le minist�re du Commerce et le syndicat avait pu �tablir un prix de revient de 11,95 DA pour la baguette de 250 grammes. A la d�charge de la corporation, il faut toutefois retenir que la baguette normale est vendue un peu partout � 8,50 DA. Cependant, cela n�emp�che pas des boulangers de c�der la baguette � 10 DA. D�j�, fin f�vrier 2005, une gr�ve de deux jours avait pouss� de nombreux boulangers � baisser rideau. Sur un autre registre, le minist�re du Commerce devra mettre en place un nouveau cahier des charges pour les boulangers. Le registre du commerce pour les boulangers devra comporter des normes d�hygi�ne, de stockage, de professionnalisme, de qualit� de l�eau et de l�acquisition d�un laboratoire. Dans ce sens, un marchand de fruits et l�gumes ne pourra vendre le pain �galement. Il s�agit notamment de promulguer un d�cret ex�cutif pour r�glementer cette activit�. A noter que le nombre des boulangers en activit� � travers le pays est en baisse. De 17 000, ils sont pass�s � 14 000. Ce qui a favoris� une certaine anarchie dans le secteur ces derni�res ann�es. Meriem Ouyahia