C�est la guerre des communiqu�s entre le ministre de l�Education et les membres de la Coordination nationale des lyc�es techniques et technicums (CNLTT). Les arguments de Benbouzid, d�velopp�s la veille par son conseiller � l�information, n�ont pas convaincu les enseignants. Ils reprochent au premier responsable de l��ducation de �changer les termes du d�bat concernant l�op�ration de d�mant�lement de l�enseignement technique�. Ils apportent la preuve que les affirmations du d�partement de Benbouzid sont contestables. A ce dernier qui indique que l�enseignement technique est en net recul partout dans le monde, les enseignants r�torquent, chiffre � l�appui, que beaucoup de pays ne l�ont pas abandonn�. �Les taux de scolarisation dans le secondaire dans le monde sont mont�s en fl�che depuis 10 ans. Pour la seule p�riode 1998-2002, le nombre d��l�ves du secondaire a augment� de 15%�, note le communiqu� de la CNLTT qui ajoute qu��en moyenne, 20% des effectifs du deuxi�me cycle du secondaire sont inscrits dans les fili�res techniques et professionnelles. Elle est de 50 % en Europe et de 33 % en Asie de l�Est�. L�Alg�rie fait donc exception puisque durant l�ann�e scolaire 2006- 2007, l�effectif des inscrits avoisine 8 %. Un taux qui va encore baisser en 2008 pour atteindre les 4 %. M�me constat pour le nombre des fili�res qui, � titre d�exemple, est estim� � 260 en France contre 5 fili�res seulement en Alg�rie. Une r�duction qui fait craindre la disparition de l�enseignement technique et que le minist�re tente de justifier. �L�affirmation du minist�re de l�Education nationale comme quoi l�extinction de certaines fili�res induites par les n�cessit�s du d�veloppement scientifique et technologique ne signifie pas pour autant l�extinction de l�enseignement technique est une contrev�rit�, expliquent les enseignants qui ajoutent qu��on veut nous faire croire que la suppression de la moiti� des fili�res technologiques est une �volution naturelle, un progr�s pour nous faire accepter la suppression des lyc�es techniques et technicums, justifier un sureffectif enseignant et nous renvoyer vingt ans en arri�re. Pire, les fili�res retenues voient leurs charges horaires en enseignement sp�cialis� r�duites en moyenne de 50%. La r�duction du volume horaire emp�chant l�acquisition des comp�tences techniques indispensables signe l�acte de d�c�s des fili�res techniques �. Selon les enseignants, le v�ritable enjeu de cette �r�forme� est la s�lection pr�coce qui vise � priver des pans entiers de la soci�t� � l�acc�s � l�enseignement technique. �Ce processus dont l�unique crit�re est de g�rer le flux d�mocratique scolaire pour la d�cennie 2005- 2015, vise � diminuer la charge financi�re que pr�sente un enseignement technique qui pr�pare s�rieusement aux �tudes sup�rieures polytechniques. � Des arguments qu�une d�l�gation compte d�velopper aujourd�hui de vive voix pour peu que Benbouzid accepte de rencontrer les enseignants gr�vistes.