�Notre soci�t� rec�le un potentiel d�mocratique extraordinaire, une �nergie de mobilisation importante. Les politiques doivent formuler, m�rir et engager ce potentiel et cette �nergie dans la reconstruction d�mocratique du pays et de la soci�t�.� Ce passage extrait de l�allocution faite par le premier secr�taire national du FFS, M. Ali Laskri, � l�ouverture des travaux de la session ordinaire du conseil national de son parti, qui s�est tenue jeudi dernier au si�ge de la Mutuelle des travaux publics de Z�ralada, est-il annonciateur d�une nouvelle strat�gie politique, que le plus vieux parti de l�opposition d�mocratique en Alg�rie veux concr�tiser sur le terrain ? Il s�agit l�, en effet, d�une approche qui sera sans aucun doute incluse dans le d�bat qui a suivi la r�union des membres du conseil national du FFS. Pour ce parti, �le retour � la d�mocratie reste la seule voie qui permettra de sortir le pays de cette crise�. Cela �tant, cette id�e avanc�e par le premier secr�taire national du FFS a �t� pr�c�d�e par un constat dress� � travers lequel, M. Laskri a bross� un tableau de la situation politique nationale ou �les confusions et l�impr�cision ont caract�ris� les institutions�. Ainsi, sur le plan politique, le FFS consid�re que �le pays est dans l�impasse et les risques d�une �volution rapide et incontr�l�e de la situation ne sont pas � �carter �. Selon Ali Laskri, �la panique qui s�installe dans le syst�me � cause d�impr�vus de calendrier risque de provoquer des d�flagrations inattendues aux cons�quences incalculables�. �Tout indique qu�� la moindre secousse, ce sont les piliers du syst�me qui seront �branl�s. Un syst�me construit sur la corruption, le r�gionalisme, la rente p�troli�re et dont le fonctionnement n�est assur� que par la puissance police politique�, a-t-il ajout�. Le premier secr�taire national du FFS pousse plus loin son commentaire sur la situation en citant en exemple �les confusions et l�impr�cision qui caract�risent le fonctionnement des institutions�. Selon lui, �la r�vision constitutionnelle annonc�e par le chef de l�Etat le lendemain de la mascarade pr�sidentielle de 2004, les auditions de ministres et les remaniements r�p�t�s du gouvernement, les changements op�r�s dans le corps des walis et des chefs de da�ra, la probable r�vision de la loi �lectorale, le nouveau d�coupage administratif� ne sont que des convulsions institutionnelles d�un syst�me, qui ne pouvant engager le pays dans un processus politique s�rieux, multiple les effets d�annonce et s�invente des r�formes pour tenter d�animer le vide, le temps que les arrangements s�effectuent au sein de la coupole des d�cideurs�. C�est dans cette optique, que l�intervenant �voque le proc�s �du feuilleton Khalifa qui en constitue l�un des th��tralisations de la vie politique qui a atteint des seuils intol�rables�. �Il y a quelques ann�es cet empire financier a �t� pr�sent� par les hautes autorit�s du pays comme �tant un mod�le de r�ussite et de cr�ativit�. (�) Aujourd�hui, nous assistons � un autre type de supercherie, c'est-�-dire une supercherie sophistiqu�e qui tente de r�duire la responsabilit� d�un syst�me, coupable de crimes politiques, de crimes �conomiques et de crimes contre l�humanit�, � une simple affaire de caissiers, d�h�tesses de l�air et de gardes du corps personnels�. Ce constat fait par le FFS a pouss� ses responsables � plaider pour �stopper les m�tastases maffieuses de ce syst�me en faisant �uvre de p�dagogie politique pour une reconstitution du lien social�. �C�est pour cette raison que le FFS s�ent�te � consid�rer que le retour � la d�mocratie reste la seule voie qui permettra de sortir le pays de cette crise. Dans toutes nos rencontres avec les militants, les syndicalistes, les associations et nos partenaires j�insistais encore � dire que la vocation d�un parti de gauche comme le n�tre, d��uvrer � b�tir � plusieurs un nouveau pacte social pour tous les Alg�riens�, a conclu Ali Laskri. Abder Bettache.