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L'ESPACE AERIEN DE L'EUROPE, VIOLE, PLUS D'UN MILLIER DE FOIS, PAR LES AMERICAINS Ciel d�Europe, cette zone de non-droit !
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
L�espace a�rien europ�en a �t� utilis� plus d�un millier de fois. Une v�ritable passoire. Et, pourtant, le Conseil de l�Europe n�a �rien vu�, �n�a rien su� et �n�a rien entendu�. D�o� la s�v�rit� du rapport de la commission du Parlement europ�en, lequel accuse, sans m�nagement, le Conseil et plusieurs Etats membres d�avoir �d�lib�r�ment� menti sur la violation du ciel de l�Union par les avions et autres objets �volants� appartenant ou affr�t�s par les diff�rents segments du renseignement am�ricain, la CIA, notamment. Apr�s avoir auditionn� un nombre impressionnant de t�moins (victimes, familles des victimes, avocats et repr�sentants d�ONG, notamment), l��crasante majorit� des d�put�s europ�ens a conclu � l��vidence : la complicit� des d�cideurs europ�ens � des niveaux de responsabilit� n�vralgique ne fait plus l�ombre d�un doute. Des gouvernements, comme celui de la Pologne, ont carr�ment franchi le seuil de l�insoutenable en se transformant en v�ritable �g�g�ne� entre les mains des Am�ricains. Centres de d�tention secrets, torture � ciel ouvert (h�las, l�expression, ici, n�est pas de circonstance !), transits vers des destinations inconnues, transferts et enl�vements de d�tenus : les services am�ricains ont agi � leur guise. Dans la �vieille Europe� (Italie, Allemagne) o�, par exemple, des suspects ont �t� �subtilis�s� ou dans la �nouvelle� (Roumanie, Pologne, Bulgarie) o� des pratiques dignes de Pinochet (un ami de l�Am�rique, cela dit) ont �t� ex�cut�es. Les europarlementaires, certains d�entre eux, ont accompli un travail remarquable dans la r�union des preuves, la confrontation des t�moignages et la v�rification des faits, demandent donc �� la Commission et au Conseil de prendre le relais� pour aboutir, selon eux, aux �sanctions� qui s�imposent. Plus facile � exiger qu�� r�aliser, cependant ! La Commission, dirig�e par le Portugais J. M. Barroso, v�ritable �pion� des Etats-Unis en Europe, exige, pour ce faire, des preuves �en bonne et due� forme alors que les eurod�put�s, qui n�avaient pas des pouvoirs de police judiciaire, n�apportent, selon Barroso et les siens, que des �faisceaux de pr�somption�. Le rapport devrait, n�anmoins, �tre adopt� en s�ance pl�ni�re le mois prochain. Dans ce fascicule, cr�dible et accablant, le Conseil de l�Europe et plusieurs Etats membres sont accus�s de �mensonges�. Pas moins !