L�information, selon laquelle, les autorit�s tunisiennes ont pris derni�rement des mesures contre des Alg�riens voulant se rendre en Tunisie, dont l��ge ne d�passait pas la trentaine, nous a �t� confirm�e de source diplomatique tunisienne. C�est par le biais d�un diplomate exer�ant au niveau du secr�tariat du consulat de Tunisie situ� � T�bessa contact� hier par t�l�phone que l�information nous a �t� confirm�e, estimant toutefois qu��il ne s�agit l� que de simples mesures provisoires destin�es � mettre de l�ordre au niveau des postes-fronti�res�. Par expression �mettre de l�ordre�, notre interlocuteur a implicitement reconnu que ces mesures prises par les autorit�s tunisiennes sont �troitement li�es aux derniers accrochages meurtriers de Soliman et Hammam-Lif. Pour rappel, les �l�ments du groupe terroriste accroch� par les services de s�curit� tunisiens les 23 d�cembre dernier et 3 janvier ont �t� identifi�s comme �tant des terroristes islamistes qui ont des liens avec le GSPC alg�rien et le GICM marocain, et par voie de cons�quence avec Al-Qa�da. Selon le ministre de l'Int�rieur tunisien, Rafik Haj Kacem, premier responsable � l�avoir officiellement reconnu, �il s�agit d�un groupe de nature terroriste salafiste compos� essentiellement de Tunisiens impliqu�s dans les affrontements sanglants qui ont eu lieu fin d�cembre et d�but janvier en Tunisie�. Le diplomate tunisien bas� � T�bessa indique que �le contr�le se fait d�une mani�re plus s�v�re tant � l�aller qu�au retour au niveau des deux postes-fronti�res alg�ro-tunisiens�. Il s�agit en effet, de deux importants postes-fronti�res qui sont Bouchebka et Ras-El- Ayoun. Cependant, pour notre interocuteur �l�information telle que rapport�e par la presse alg�rienne �tait plus � caract�re sensationnel qu�informatif (!)� et ce, m�me s�il avoue que �ces mesures prises � titre pr�ventifs depuis quelques jours seront maintenues jusqu�� nouvel ordre�. Selon d�autres sources, la mesure tunisienne ne se limite pas aux seuls postes-fronti�res situ�s dans la localit� de T�bessa. �Elle touche tous les autres postes situ�s sur la bande frontali�re alg�ro-tunisienne dont ceux situ�s dans la wilaya d�El- Oued en l�occurrence les postes de Taleb-El-Arbi et Hezoua�, ajoute-t-on. Toutefois, la question qui reste soulev�e � travers cette mesure est le silence observ� par les autorit�s tunisiennes, qui n�ont point justifi� cette mesure, que d�aucuns n�ont pas h�sit� � qualifier d��ill�gale�, et ce, au vu des accords conclus entre Alger et Tunis sur la question de la libre circulation des personnes entre les deux pays. Sur un autre plan, si la situation est maintenue en l��tat et inscrite dans la dur�e, il n�est pas exclu que la cons�quente directe se fera ressentir sur l��conomie tunisienne confort�e ses derni�res ann�es par l�arriv�e massive dans les villes tunisiennes des touristes alg�riens, dont une majorit� d�entre eux sont des jeunes. D�ailleurs, pour la seule ann�e estivale 2006, des statistiques indiquent que le nombre de touristes alg�riens ayant visit� la Tunisie a franchi la barre du million. Il est � noter qu�au lendemain du premier accrochage, les autorit�s avaient parl� d�un groupe de dangereux criminels. A partir de l�, la presse locale a �t� partag�e quant � l�identit� des �l�ments du groupe. Selon un journal, citant une source officielle, les �l�ments de la bande dirig�e par un ancien gendarme, Lassad Sassi, r�v�l� une premi�re fois par le quotidien fran�ais Lib�ration se sont infiltr�s par petits groupes � travers la fronti�re alg�rienne. Toutefois, seule l�identit� du chef de la bande a �t� confirm�e. L�ancien gendarme, Lassad Sassi captur� bless� apr�s l�accrochage du 3 janvier dernier, est mort des suites de ses blessures. Aucune autre information, ni d�tail, pas m�me l�identit� des �l�ments �limin�s n�ont �t� donn�s. Les autorit�s tunisiennes accusent le GSPC et le GICM, tous les deux affili�s � Al- Qa�da, d��tre indirectement impliqu�s dans les deux accrochages. Ils seraient derri�re le recrutement et l�entra�nement des terroristes tunisiens. La Tunisie n�a pas connu de v�ritable menace terroriste hormis l�attentat de Djerba au mois d�avril 2002. Le front interne semble bien ma�tris�, y compris pour les islamistes mod�r�s qui sont musel�s par le pouvoir de Ben Ali.