A l�occasion de l�installation du comit� de pr�paration des �ch�ances �lectorales de l�ann�e 2007 du Mouvement national pour la r�forme (MNR) au niveau de la wilaya de Constantine, le membre du conseil national charg� de l�organique au sein du parti, M. Lakhdar Benkhellaf, a anim�, jeudi dernier au centre culturel Abdelhamid-Benbadis (ex-universit� populaire) de Constantine, une r�union regroupant les cadres locaux de cette formation politique, dans le but de leur expliquer la strat�gie adopt�e par le mouvement vis-�-vis de ces rendezvous politiques. M. Benkhellaf, qui a qualifi� �d�anticonstitutionnelle� la volont� du gouvernement d�organiser deux �ch�ances �lectorales en m�me temps, � savoir les �lections municipales et l�gislatives, a pr�cis� que cette optique, n�cessitant la prolongation de la l�gislature, est une �violation� de l�alin�a 4 de l�article 102 de la Constitution qui limite ce prolongement dans le cas de circonstances graves qui emp�chent la tenue des �lections comme les catastrophes naturelles par exemple et ce, apr�s la consultation du Conseil constitutionnel suivant un congr�s des deux chambres du Parlement. �Et par cons�quent, ajoute M. Benkhellaf, un r�f�rendum sur l�amendement de la Constitution est indispensable pour pallier ce vide juridique, �tant donn� que ces conditions �graves� ne sont pas de mise, sinon, cette d�cision ne peut �tre interpr�t�e que par la volont� du gouvernement � faciliter �la fraude� au profit des �privil�gi�s� du r�gime en place, compte tenu des difficult�s techniques qu�engendre cette op�ration �lectorale aussi bien pour l�administration � dans la mobilisation des moyens mat�riels et humains que n�cessitent les deux �ch�ances � que l��lectorat dont �8 millions� d��lecteurs sont des analphab�tes et ne peuvent choisir des candidats sur les longues listes pr�vues � cet effet�. Le charg� de l�organique au sein de la formation politique de Djaballah s�est �galement �tal� sur les propositions de son parti concernant la r�vision de la loi �lectorale, s�agissant des r�gles r�gissant la r�vision des listes �lectorales, la neutralit� de l�administration, le contr�le des �lections et la suppression des bureaux sp�ciaux. Si M. Benkhellaf a salu� les dispositions prises � propos de ce dernier point, il a affirm� que les listes �lectorales qui comptent 18 millions d��lecteurs, et qui, en principe ne d�passent pas les 15 millions, restent �gonfl�es� de plus de 3 millions de voix r�parties entre les morts et ceux qui ont chang� de r�sidence. �Les encadreurs des �lections votent � leur place pour pond�rer l�opposition et favoriser les candidats du syst�me�, a-t-il dit. Et d�ajouter que le taux d��lecteurs par rapport au nombre d�habitants, qui est, selon lui, de l�ordre de 60 %, reste �obscur� et loin des normes internationales dont la moyenne et de 35 %. Il a, par ailleurs, fait allusion � une �ventuelle r�cup�ration des cadres du FIS dissous en accusant l�administration d�avoir �entaill� les listes des candidats de son parti � chaque �ch�ance �lectorale lors de l��tude des dossiers et insist� sur la neutralit� de l�encadrement des �lections dans toutes ses �tapes, depuis la convocation du corps �lectoral jusqu�au traitement des recours en passant par le scrutin en soi. Et de continuer en qualifiant de �diversion�, l�int�gration des partis �microscopiques� dans les commissions ind�pendantes du contr�le des �lections, lesquelles ne s�int�ressent, � ses yeux, nullement � la transparence des �lections mais � l�argent que g�n�re les �ch�ances �lectorales. Selon lui, ces commissions doivent �tre compos�es uniquement de partis ayant pr�sent� des listes de candidats. Sur un autre chapitre, M. Benkhellaf a estim� que le proc�s de Khalifa et celui de la BCIA sont des sc�narios mont�s par le pouvoir pour d�tourner le regard du peuple sur des questions plus importantes dans la vie politique de l�Alg�rie, � savoir les �ch�ances �lectorales prochaines. Il soulignera que seule une justice ind�pendante est � m�me de pouvoir r�pondre aux questions soulev�es pendant le �simulacre� proc�s Khalifa et de d�terminer la responsabilit� politique dans cette affaire de d�tournement des deniers publics et la falsification qui a atteint, y compris le Journal officiel de la R�publique. Il se contredira n�anmoins en s�en prenant au secr�taire g�n�ral du Rassemblement national d�mocratique, M. Ahmed Ouyahia qu�il accuse d�avoir minimis� l�affaire Khalifa qu�il avait lui-m�me qualifi� de �catastrophique� quand il �tait chef du gouvernement. M�me le chef du gouvernement n��chappera pas aux attaques de l�orateur, soup�onn� lui d�avoir demand� un remaniement minist�riel en raison de l�implication de certains ministres dans le scandale d�El Khalifa Bank. Il est � noter que M. Benkhellaf a pr�cis� que le MNR a eu la b�n�diction du minist�re de l�Int�rieur pour reporter le congr�s du parti apr�s la prononciation du verdict final du conseil de l�Etat.