Le statut particulier du praticien de la sant� sera bient�t pr�sent� en Conseil de gouvernement. C�est ce que nous avons appris des repr�sentants du Syndicat national des praticiens de la sant� publique (SNPSP). Ce dernier a rencontr� la semaine derni�re, autour d�une table de discussion, le ministre de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re M. Amar Tou, ainsi que les directeurs centraux de ce d�partement. Cette r�union a abouti � la mise en place d�une commission mixte (minist�re-syndicat), pour travailler ensemble sur l��laboration du statut du praticien de la sant� publique, qui va �tre examin� en Conseil du gouvernement. Jusque-l� marginalis�s des r�formes entam�es dans le secteur, les praticiens sont d�sormais appel�s � participer � toutes les questions li�es � leur secteur, dans la limite de leurs pr�rogatives. Les nouvelles r�formes dans le secteur, notamment la d�cision de transformer 1 200 centres hospitaliers en polycliniques, impliquent ainsi une prise en charge s�rieuse de tous les corps sanitaires qui interviennent aupr�s des patients et qui, eux aussi, doivent disposer des meilleures conditions de travail. Pour cette premi�re rencontre qui a regroup� le SNPSP avec les responsables du minist�re, trois points ont �t� abord�s, en plus de celui qui a trait � la mise en place d�un cadre de coordination entre les deux parties. Les praticiens sont revenus sur leur plate-forme de revendications, qui n�a pas trouv�, depuis des ann�es, un �cho favorable pour son application. Ils demandent l�application des diff�rentes primes (de documentation, de garde, d�encadrement, d��loignement) qui sont accord�es aux m�decins sp�cialistes, mais non aux praticiens de la sant� publique. Jug�es l�gitimes, le ministre a promis d��tudier ces revendications dans le cadre de la commission mixte. L�avenir des praticiens est encore plus assur�, souligne-t-on, dans le nouveau contexte, sachant qu�il existe une r�elle volont� de renforcer les ressources humaines dans les structures de la sant� publique. Par ailleurs, interrog� sur les derni�res sorties sur terrain du ministre et au cours desquelles il a s�v�rement critiqu� la gestion des centres hospitaliers, un repr�sentant du SNPSP a confirm� effectivement l�absence d�une v�ritable politique de gestion. �Les conditions de travail ne sont pas � la hauteur ni du personnel de la sant� ni de patients�, dit-on. Les praticiens de la sant� publique esp�rent que les r�formes mises en place aboutissent � une rationalisation de cette gestion, accordant la priorit� au volet formation pour tout le personnel auxiliaire, comme les femmes de m�nage, les agents d�accueil et tout le personnel administratif.