Ayant à maintes reprises déploré le « silence » du ministre de la Santé, allant jusqu'à dénoncer le fait que « les portes entre le Syndicat des praticiens de la santé publique et le département de Amar Tou sont blindées alors que les problèmes sont immenses », lors d'une conférence de presse organisée le 27 septembre 2006, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a finalement été reçu le 28 janvier dernier par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH). Une audience d'une durée de deux heures et demie, au cours de laquelle « Amar Tou a été très sensible à nos doléances », a soutenu, à cet effet, le docteur Bensebaini, président du SNPSP, se disant, en outre, « satisfait », dans un communiqué transmis à notre bureau, « compte tenu de tous les éclaircissements apportés à nos interrogations à travers cette audience (avec le ministre de la santé, ndlr) ». A ce sujet, le SNPSP a eu à débattre de plusieurs points avec le ministre, notamment la prise en charge des malades dans les hôpitaux et dans les structures extrahospitalières, et obtenu des éclaircissements à propos de la séparation de ces deux entités, de même que l'émergence des centres de santé en polycliniques, leur autonomie aussi bien administrative que budgétaire pour une meilleure hiérarchisation des soins et le renforcement des ressources humaines. Cela étant, le SNPSP a également mis à profit cette rencontre pour présenter à Amar Tou la plateforme de revendications du Syndicat des praticiens de la santé publique, issue du conseil national tenu en décembre 2006 à Sétif. Selon le communiqué paraphé par le président du SNPSP, une commission mixte MSPRH-SNPSP devrait, à ce titre, être installée incessamment sur ordre du ministre en vue de préparer, d'une part, un avant-projet de statut particulier, et étudier tous les points de la plateforme de revendications du SNPSP, d'autre part. Partant, eu égard à cette rencontre jugée « positive » par le SNPSP, son président estime que « la corporation des praticiens de la santé publique ne peut être qu'optimiste quant à une meilleure prise en charge future de ses revendications légitimes » et lance un appel à toute la famille de la santé publique pour une meilleure relation médecin-citoyen.