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BIENTOT UNE ENQUETE
Comment l'Alg�rien se comporte au volant ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 20 - 02 - 2007

Quatre-vingt-neuf pour cent des accidents de la circulation sont provoqu�s par le facteur humain. Le facteur environnement est accessoire. Pour l�ann�e 2006, 40 885 accidents ont �t� enregistr�s sur le territoire national dont 24 000 dans le milieu rural et 16 692 dans les centres urbains.
C�est ce qu�a d�clar� hier, M. El Hachemi Boutalbi, directeur g�n�ral du Centre national pour la pr�vention et la s�curit� routi�re (CNPSR), invit� de l��mission �Fi El Wadjiha�, de la Cha�ne 1. Devant l�impuissance des services s�curitaires � r�duire les taux de mortalit� sur les routes, malgr� le durcissement du code de la route, le CNPSR a sollicit� l�universit� de Mostaganem pour la r�alisation d�une �tude scientifique sur le ph�nom�ne des accidents de la circulation. Celle-ci, effectivement, regroupera toutes les donn�es sociologiques, �conomiques et sociales du conducteur. Car, il a �t� constat�, selon l�invit� de la radio, que le comportement du conducteur alg�rien change au volant. Les quelques enqu�tes r�alis�es par les diff�rents services s�curitaires confirment, en effet, que les Alg�riens ont conscience de l�ampleur du ph�nom�ne et semblent pr�ter oreille � toutes les campagnes de sensibilisation et de pr�vention. Seulement, une fois au volant, le conducteur adopte un autre comportement, contradictoire � la r�alit� des choses. M. Boutalbi a soulign� que seule une �tude sociologique pourrait contribuer � mieux cibler les campagnes de pr�vention, en fonction de la r�action du conducteur. En attendant les r�sultats de cette �tude, l�orateur a ax� davantage sur la sensibilisation et � plus de rigueur et de contr�le de la part des services s�curitaires. L�exc�s de vitesse, le non-respect du code de la route, le laisser-aller des conducteurs professionnels, sont ainsi les facteurs principaux des accidents de la route. Viendra ensuite l�imprudence des pi�tons et enfin les facteurs ext�rieurs comme l�environnement et l��tat des v�hicules. Sur ce dernier point, l�orateur a soulev� l��tat de d�gradation des transports en commun, dont le parc, devrait �tre renouvel� et soumis � plus de restrictions. �Il est temps de d�velopper d�autres moyens de transport comme les lignes ferroviaires. � Par ailleurs, M. Boutalbi a attir� l�attention particuli�rement sur les acqu�reurs de permis de conduire sans capacit� de conduite. �Il y a beaucoup d�auto-�coles qui d�livrent des permis de conduire � des personnes non encore aptes � prendre le volant. Il s�agit l� d�un danger sur la route�, a signal� l�invit� de la radio nationale. Interrog� sur les moyens de contr�le existants, l�orateur a soulign�, effectivement, le manque de radars, notamment dans le milieu rural dont les routes sont devenues une h�catombe. �L�Etat a acquis beaucoup de radars, mais il n�est pas possible d�installer un dans chaque virage�, dit-il. A moins, qu�il s�agit d�un nouveau dispositif, seuls les grands centres urbains sont jusque-l� munis de radars. L�invit� de la Cha�ne 1 n�a d�ailleurs pas donn� beaucoup de pr�cisions sur l�implantation des radars sur les routes. Il est important de rappeler que l�Alg�rie a enregistr� en 2006 plus de 30 000 morts, se pla�ant ainsi, � la premi�re place du monde arabe en taux de mortalit� et en 4e place au niveau des accidents.

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