Pour les policiers de la wilaya de Boumerd�s il n�y a, malheureusement, pas que la lutte antiterroriste dans leur plan de charge. La lutte contre la criminalit�, la d�linquance et les fl�aux qui empoisonnent la vie des citadins est �galement leur souci au quotidien. Par le biais des m�dias, ils veulent informer les citoyens de la wilaya sur leurs efforts pour leur rendre la vie de tous les jours moins difficile, notamment par la lutte inlassable contre le crime. Mieux, ils ont remis le bilan 2006 et � titre comparatif, ils ont adjoint les statistiques similaires concernant 2005. Les journalistes et les citoyens ont donc la latitude d�appr�cier, de commenter, voire de critiquer les r�sultats des policiers de la wilaya de Boumerd�s. Il ressort � la lecture des chiffres qu�en mati�re de d�linquance et de criminalit�, celles-ci ont, malheureusement, connu une nette augmentation en 2006 par rapport � 2005. En effet, de 1 695 affaires trait�es par diff�rentes structures de la police judiciaire de l�ensemble des commissariats de la wilaya en 2005, ce chiffre est pass� presque au double pour atteindre 2 511 affaires. Un suppl�ment de 816 affaires de d�linquance et de criminalit�, ce qui repr�sente une progression de 48,14%. �L�augmentation des violences, agressions, vols � la sauvette, notamment les vols des portables ainsi que les vols de voitures, sont les d�lits qui ont malheureusement tir� les chiffres vers le haut�, commente le commissaire principal Badaoui, chef de service de la police judiciaire de la wilaya de Boumerd�s. Il faut esp�rer que la s�v�rit� des sanctions induites par la nouvelle loi se rapportant aux vols des portables d�couragera les d�linquants. Selon les statistiques, sur 535 (432 en 2005) plaintes re�ues par les policiers pour agressions et coups et blessures, 251 ont �t� r�solues par les enqu�teurs. Ce qui donne un taux de r�ussite pour les policiers de 46,96% (62,25% en 2005). Par ailleurs, 367 (415 en 2005) d�linquants accus�s des d�lits cit�s plus haut ont �t� arr�t�s. Il est � souhaiter qu�en 2007, le taux de r�ussite serait mieux �toff�. Dans un autre registre, 1 241 d�lits de vol ont �t� commis en 2006 alors que le nombre n��tait que de 888, soit une augmentation de 39,75%. Ce qui ne manquera certainement pas de suscit� l�inqui�tude l�gitime des citoyens. Le vol de v�hicules a connu �galement une augmentation allant de 41 � 55 affaires enregistr�es par les services de police. 25 affaires li�es aux atteintes aux m�urs mettant en cause 46 personnes, dont 16 mis sous mandat de d�p�t, ont �t� recens�es par la police judiciaire. 353 personnes dont 23 femmes ont �t� arr�t�es pour avoir �t� impliqu�es dans ce que les policiers avaient class� dans la rubrique (493 affaires) crimes et d�lits divers. Les services de la police ont eu � traiter 9 affaires d�homicide, 6 crimes ont �t� r�solus ayant entra�n� l�arrestation de 18 personnes. Un indice inqui�tant est contenu dans ces statistiques. En effet, les d�lits de falsification et de trafic (documents) ont connu un bond effarant. De 4 cas en 2005 ce nombre est pass� � 33. Soit une augmentation de 121,20%. Ce qui d�note d�un climat social d�l�t�re encourageant la corruption sous toutes ses formes. Pr�cis�ment en mati�re de corruption, seules 2 affaires ont �t� port�es sur le bilan 2006 et aucune en 2005 et au vu de ce chiffre peu important concernant ce crime, actualit� oblige, un long d�bat s�en est suivi entre le commissaire principal et les confr�res pr�sents. �Ce qui nous int�resse ce n�est pas l�importance des sommes ou des objets utilis�s comme moyens de corruption mais l�acte d�lictueux commis. Comme vous le constatez, il y a des citoyens courageux qui refusent de devenir les complices d�un crime�, dit-il, avant d�apporter une pr�cision de taille en direction des citoyens qui s��tonnent et s�interrogent au constat de ce qui s�apparente � une inertie des services de s�curit� devant le ph�nom�ne qui a gangren� la soci�t�. �La loi nous emp�che de d�clencher une quelconque enqu�te sans qu�au pr�alable une plainte soit d�pos�e�. En fait, cette confession du premier responsable des services de la police judiciaire de la wilaya de Boumerd�s �quivaut � un appel aux victimes de pressions de refuser le diktat, de faire cas de civisme et ne pas se laisser faire face � des fonctionnaires et des responsables ind�licats. S�agissant du trafic de stup�fiants, 61 dossiers mettant en cause 92 personnes ont �t� trait�s par les policiers. A la question du Soir d�Alg�rie, se rapportant aux informations faisant �tat du trafic et de la consommation de ces produits dans les �tablissements scolaires, le commissaire s�est montr� rassurant : �Nous suivons ce probl�me de tr�s pr�s, la situation n�est pas alarmante. Cependant, un lyc�en pourrait acheter dehors un stup�fiant et le consommer�. Pour rappel, la m�me question avait �t� pos�e au colonel Barour, chef du groupement de la gendarmerie de Boumerd�s, il avait donn� une r�ponse similaire. De son c�t�, le commissaire principal Hazrech, chef de service de la s�curit� publique et routi�re, d�plore l�augmentation des accidents de la circulation ayant caus� des dommages corporels. Le bilan indique que, malheureusement, le nombre de ces accidents est pass� de 148 � 173, soit une augmentation de 16,89%. Ces chiffres int�ressent uniquement les 9 agglom�rations urbaines de la wilaya d�ex-Rocher Noir. De mani�re g�n�rale, 1 851 infractions diverses li�es au non-respect du code de la route ont �t� constat�es par la police. La brigade de l�urbanisme, sous l�autorit� du commissaire Hazrech, a fait, quant � elle, un �tat des lieux peu reluisant sur la propret� des villes et le non-respect des normes de l�urbanisme. Elle a constat� que les constructions illicites, dont certaines ont �t� b�ties sur le terrain d�autrui, continuent � s��riger, des constructeurs qui jettent les d�tritus sur la voie publique, des commer�ants qui accaparent ill�galement des espaces publics, des lieux publics, et des commerces, des restaurants notamment, ne fonctionnent pas aux normes obligatoires en mati�re d�hygi�ne... Puisque leur s�curit�, leur sant� et leur tranquillit� sont en jeu, les citoyens ne seraient certainement pas contre l�application rigoureuse de la loi.