H�te samedi soir du Forum de la t�l�vision, le ministre de l�Energie et des Mines, Chakib Khelil, a exprim� son �tonnement face aux interrogations r�p�t�es de la presse nationale sur l�application de la taxe sur les profits exceptionnels r�alis�s par les compagnies p�troli�res �trang�res associ�es � Sonatrach. Une taxe pr�vue par la nouvelle loi relative aux hydrocarbures et qui sera appliqu�e, une fois la promulgation de tous les textes d�application, par Sonatrach pour les contrats de partage de production conclus dans le cadre de la loi 86-14 et �� toutes les soci�t�s �trang�res�. Ce faisant, la nouvelle loi est �une loi alg�rienne� dont l�h�te de la petite lucarne aurait souhait� que les journalistes alg�riens l�aident � la d�fendre et veillent aux int�r�ts du pays. Selon Chakib Khelil, les repr�sentants de la presse alg�rienne doivent suivre l�exemple des m�dias �trangers qui veillent eux aux int�r�ts de leur pays et de leurs compagnies, en citant l�exemple de pays o� les op�rateurs �nerg�tiques sont soumis � des taxes similaires. Cela �tant, Chakib Khelil a indiqu� que le lancement du septi�me appel d�offres pour l�attribution de blocs d�exploration n�interviendra qu�une fois la promulgation au Journal officiel de tous les textes d�application, en cours d��laboration, dont ceux relatifs aux accords entre l�Alnaft et Sonatrach, et l�ach�vement de la r�organisation des agences de r�gulation. L�Affaire BRC est en justice Concernant l�affaire de la soci�t� Brown Root Condor (BRC), Chakib Khelil a pr�cis� qu�elle est �en justice�. En rappelant que BRC est une soci�t� priv�e sp�cialis�e dans l�ing�nierie p�troli�re et la construction, une soci�t� de �droit alg�rien�, cr��e entre Sonatrach et le groupe am�ricain Halliburton et op�rant en Alg�rie depuis 1994, donc bien avant sa prise de fonction, et engag�e dans des projets avec le minist�re de l�Energie, de la D�fense nationale et diverses entreprises priv�es. Cela m�me si le ministre de l�Energie ne s�est aucunement prononc� sur le sort, dissolution ou r�organisation, de BRC, tout en indiquant qu�il n�avait aucune connaissance du rapport sur BRC fait par l�Inspection g�n�rale des finances (IGF), comme il n�a pas pu lire le compte- rendu publi� par l�hebdomadaire Jeune Afrique. Cependant, il a affirm� que l�IGF est une institution non habilit�e selon lui � contr�ler les entreprises priv�es, a contrario de la Cour des comptes. Par ailleurs, Chakib Khelil a indiqu� que les institutions financi�res internationales, le FMI et la Banque mondiale o� il a exerc� des fonctions, privil�gient, pour plus de rigueur dans la gestion des fonds publics, l�existence d�un fonds unique au niveau du Tr�sor public au lieu d�une pl�thore de comptes d�affectation sp�ciale. Cela �tant, l�Alg�rie a, selon l�h�te de l�ENTV, engrang� en 2006 des recettes d�exportations d�hydrocarbures de l�ordre de 54 milliards de dollars dont 5 milliards repr�sentent la part des soci�t�s �trang�res partenaires de Sonatrach qui, elle, a vers� au Tr�sor 2800 milliards de dinars de fiscalit� p�troli�re. 54 milliards de dollars de recettes d�exportations d�hydrocarbures En ce sens, le ministre de l�Energie a estim� que les prix du p�trole devraient se maintenir � leur niveau actuel, soit entre 50 et 60 dollars le baril, tout en n��cartant pas la r�duction de la demande au cours du second trimestre de l�ann�e. En outre, il a indiqu� la d�couverte en 2006 de 18 gisements d�hydrocarbures. Ce faisant, Sonatrach est engag�e selon lui dans un intense processus d�expansion � l�international, notamment dans le d�veloppement des puits, la distribution de gaz et l�acquisition d�actifs en Europe, la poursuite de la r�alisation du projet Medgaz, d�marrant d�s cette ann�e, et celle du Galsi. Outre la r�alisation en partenariat d�une dizaine de projets p�trochimiques, pour un montant d�investissements de 12 milliards de dollars, Chakib Khelil d��voquer la possibilit� d�exportation, d�ici 20 ans, de l��lectricit� produite � partir de l�utilisation des �nergies renouvelables (solaire et �olienne), et d�aborder la question du d�veloppement de l��nergie nucl�aire et son int�gration au plan �nerg�tique national � long terme, une loi sur le nucl�aire �tant en cours d��laboration. Vers une agence de s�curit� nucl�aire en Alg�rie A ce propos, le ministre de l�Energie a indiqu� la mise en place au niveau de son d�partement d�une direction charg�e de ce volet, dans l�optique de la cr�ation d�une agence de s�curit� nucl�aire. N�anmoins, l�actuel Commissariat national � l��nergie atomique (Comena) sera charg� quant � lui de la recherche et du d�veloppement de l��nergie nucl�aire � des fins pacifiques, dont l�enrichissement de l�uranium, sous la supervision et le contr�le de l�Agence internationale � l��nergie atomique (AIEA). D�autre part, l�h�te de l�ENTV a �voqu� les contraintes objectives et subjectives qui favorisent la �fuite� des cadres alg�riens vers les soci�t�s �trang�res, l�insuffisance de la main-d��uvre qualifi�e nationale et les efforts accomplis en mati�re de formation et de valorisation des ressources humaines par le biais notamment de l�Institut alg�rien du p�trole (IAP), en partenariat avec d'autres �tablissements internationaux.