La premi�re session criminelle de l�an 2007 s�est ouverte, samedi, dans la salle du nouveau Palais de justice et s��talera jusqu'au 15 avril prochain. En ouverture, une affaire des 60 personnes li�e � un homicide volontaire avec pr�m�ditation et vols avec circonstances aggravantes. Au box des accus�s, un �l�ment des services de wilaya de la PJ, �g� de 26 ans, qui sera condamn� � mort et une amende de plus de 60 millions de centimes, peine requise par le repr�sentant du minist�re public. Pour cette affaire, qui a d�fray� la chronique et dont l�audience a dur� plus de six heures, ses faits remontent au 31 mars 2006, lorsque les �l�ments du groupement de la Gendarmerie nationale de la station baln�aire de Larbi- Ben-M�hidi d�couvrirent un homme � moiti� nu, portant des blessures au visage et � l��paule. La victime, �g� de 48 ans, sera transf�r�e en urgence par les �l�ments de la Protection civile au CHU de Ben-Badis ; elle d�c�dera le 15 avril. Il a �t� �galement d�couvert au m�me endroit des cartouches d�une arme de calibre de 7.65 mm et deux pulls appartenant � la victime immacul�s de sang et trou�s de balles ainsi que des bouts de verre d�un v�hicule de marque Volkswagen. Une enqu�te sera imm�diatement d�clench�e avec la collaboration des services de la PJ de la wilaya de Skikda. Ainsi, l�expertise de l�arme saisie a permis d�identifier le meurtrier, un �l�ment de la PJ, �g� de 27 ans. Ce dernier, en �tat d�ivresse, aurait, selon les d�positions, pris la route � destination de Larbi-Ben- M�hidi, minuit pass�, � bord d�un taxi clandestin de marque Volkswagen rouge, arriv� au camp les Caravanings, trois balles ont �t� tir�es touchant le chauffeur. Pris de panique, le policier prend la fuit � bord du v�hicule et s�arr�tera 100 m plus loin. � noter que ce dernier, atteint de troubles psychiques intenses, a �t� intern� � l�h�pital psychiatrique de Harrouche. D�ailleurs, c�est cet argument qui sera brandi par le collectif des avocats de la d�fense. L�un d�eux pr�sentera la correspondance dat�e du 13 avril 2005 de la S�ret� de wilaya de Djelfa et transmise � la DGSN , dans laquelle il est mentionn� que cet �l�ment ne jouit plus de toutes ses capacit�s mentales, atteint donc de troubles psychiques. Intervenant un autre abondera dans le m�me sens et s�interrogera logiquement : �Comment se fait-il qu�on n�a pas pens� � le d�charger de son travail ?� Pour l�un des avocats, l�expertise effectu�e ne prouve pas que le chargeur appartient � l�arme de son client et s�interroge aussi sur le pourquoi de l�absence d�un rapport de la gendarmerie, premi�re institution charg�e de l�enqu�te. La plaidoirie a pris les apparences de d�nonciation d�un complot foment� par la police � l�encontre d�un de ses �l�ments. �Pourquoi la PJ a mis pr�s de 17 jours, du 31 mars au 17 avril, pour faire son premier interrogatoire ? Et comment se fait-il que c�est � 21h, � sa sortie de l�h�pital de Harrouche, qu�elle a daign� lui soutirer les informations dans lesquelles il avoue avoir commis le crime, le contraire de ce qu�il a affirm� ?� s�interroge l�un d�eux. Les r�quisitoires du procureur de la R�publique et de l�avocat de la partie civile se sont bas�s sur la fiabilit� de l�expertise de l�arme, les aveux de l�inculp� et les faits qui lui sont reproch�s. Par ailleurs, les t�moins appel�s � la barre n�ont rien apport� qui puisse valoir de pi�ces � conviction � la justice. Le repr�sentant du minist�re public a requis la peine capitale � l�encontre de l�inculp�. Apr�s les d�lib�rations, le juge, non sans avoir mentionn� le pass� exemplaire et sans reproches de l�accus�, rendra le verdict : condamnation � mort et une amende de 40 millions de centimes � verser �quitablement � la m�re et la femme de la victime ainsi que 22 millions de centimes au titre de r�parations du pr�judice caus� au v�hicule endommag� du d�funt. L�accus�, visiblement choqu�, n��mettra aucune contestation. Un d�lai de huit jours pour introduire un pourvoi en cassation au niveau de la Cour supr�me est fix� conform�ment � la r�glementation en vigueur.