Les assises nationales de l�industrie qui ont eu lieu la semaine derni�re ont trac� des pistes int�ressantes pour le d�veloppement d�une industrie automobile en Alg�rie. Ainsi, il est notamment propos� un deal avec un constructeur d�envergure mondiale pour la r�alisation de ce projet, le lancement d�un projet de circuit automobile de Formule 1 et l�impulsion d�un plan national de d�veloppement de l�industrie automobile (PNDIA). Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Dans ses recommandations adopt�es � l�issue de trois jours de travaux, l�atelier sectoriel industries m�caniques et automobiles estime, en effet, que �la fili�re automobile est une fili�re porteuse de croissance, de transfert technologique et de relance �conomique�. N�anmoins, une fili�re industrielle dont le d�veloppement a �t� frein� quelque peu par deux faits majeurs, �n�gatifs� selon le rapport de cet atelier, que sont le non-aboutissement du projet Fatia � Tiaret et l�ouverture du march�. Les participants � cet atelier estiment que cette fili�re pr�sente des atouts essentiels � prendre en consid�ration dans le cadre de la n�gociation avec un constructeur qui accepte de venir implanter en Alg�rie une plateforme d�assemblage en premi�re phase (sans en constituer une finalit�). Ces atouts sont, en fait, la taille du parc automobile national (3,2 millions de v�hicules dont 1,9 million de v�hicules de tourisme), les perspectives d�expansion de 200 000 v�hicules chaque ann�e auxquels il faudrait rajouter un parc � renouveler � 80% (ce qui am�nerait aux alentours de 2030 � un parc d�environ 10 millions de v�hicules). Mais �galement les effets des derni�res mesures relatives au contr�le technique et l�interdiction d�importation des v�hicules d�occasion, ainsi que l�existence d�activit�s manufacturi�res � vocation automobile mais qui restent n�anmoins embryonnaires. Avec un seul et unique constructeur automobile Ainsi, cet atelier propose la r�alisation d�un tel projet de cr�ation d�une industrie automobile en relation avec un grand constructeur de renomm�e internationale et des �quipementiers. Ceci en tenant compte des possibilit�s offertes par les activit�s industrielles concentr�es � Rouiba et ses environs, ainsi que de la pr�sence d�un r�seau de sous-traitants priv�s et publics en voie de densification. N�anmoins, il est sugg�rer de le faire avec �un et un seul grand constructeur pour mieux cr�dibiliser la d�marche�. Cela, dans le cadre d�un deal bas� par exemple sur le principe du Self Supporting Program, une formule de compensation des �changes commerciaux la plus adapt�e en la mati�re selon les rapporteurs. En effet, elle imposerait au constructeur pour un march� de 100 000 v�hicules par an en Alg�rie, une capacit� de production de 200 000 v�hicules par an dont 100 000 seront export�s dans ses r�seaux � l�ext�rieur � partir de l�Alg�rie. En outre, cet atelier propose de r�aliser avec ce constructeur de fa�on s�quentielle les projets de tous les autres v�hicules autopropuls�s entrant dans sa gamme de comp�tence (terre, mer et air). Par ailleurs, les rapporteurs sugg�rent de �donner un signal fort au monde entier et surtout � tous ceux qui ne nous accordent plus aucune cr�dibilit� dans le lancement d�une industrie automobile en r�alisant le projet d�un circuit automobile capable d�accueillir rapidement un grand prix du championnat du monde pilote et constructeurs de Formule 1. En effet, pour les participants � cet atelier, �le plus haut niveau mondial de l�innovation et de la R&D (Recherche et D�veloppement) se retrouve en comp�tition dans ce circuit automobile qui doit �tre capable d�accueillir un grand prix du championnat du monde pilotes et constructeurs de Formule 1�. Des mesures incitatives sont sugg�r�es Cela �tant, il est �galement pr�n� d�accompagner le d�veloppement de cette industrie par une s�rie de mesures incitatives. En ce sens, l�atelier a recommand� de favoriser, au plan tarifaire, fiscal et autre (modulation des taux bancaires li�s au financement), les activit�s industrielles d�assemblage et de montage au d�triment de celles commerciales. �galement d�envisager de mettre en place un diff�rentiel entre le CKD et le v�hicule import� en l��tat (CBU) ; la notion SKD devrait �tre assimil�e au CBU (mise en �uvre d�un diff�rentiel (droits de douane + TVA) entre les CKD et le CBU et en impulsant l�int�gration d�une production locale de composants m�caniques) : un diff�rentiel de 35% minimum pour un v�hicule de puissance inf�rieure � 1800 cm3, une TVA r�duite � 7% pour le v�hicule sorti des usines de montage. De m�me, il est propos� de financer les �tudes de maturation de projets identifi�s, li�s au d�veloppement de la sous-traitance et aux projets industriels. Kal�idoscope des actions prioritaires � impulser En fait, c�est au lancement d�un v�ritable Plan national de d�veloppement de l�industrie automobile (PNDIA), envisag� � l�horizon 2009, voire 2030, qu�il est fait appel. Concernant ce PNDIA, le rapport propose d�adopter le planning des actions prioritaires pour en assurer la mise � jour permanente par une structure existante ou � cr�er au sein du minist�re des Participations et de la Promotion de l�investissement (MPPI). En termes d��ch�ancier, il est propos� d�entamer, d�s le mois de mars courant, la mise en �uvre de ce PNDIA, ainsi que le projet de cr�ation du circuit automobile, en suscitant l�adh�sion des parties prenantes, MPPI et l�Union professionnelle des industries de l�automobile et de la m�canique (UPIAM) d�une part, et le MPPI, le minist�re des Transports et le minist�re du Tourisme d�autre part. �galement, le rapport �voque la n�cessit� de la pr�paration solide des modalit�s du PNDIA, en termes d�organisation, de ressources humaines et financi�res, en collaboration entre le MPPI et les minist�res des Finances, de l�Industrie et de l�Am�nagement du territoire et de l�Environnement notamment. Le rapport pr�voit de m�me le lancement de quatre p�riodes quinquennales de 2010 � 2003, sous l��gide du MPPI et du Conseil de gouvernement. C. B. Parc automobile : En 2005, l�Alg�rie a import� un peu plus de 251 000 v�hicules en hausse de 29% par rapport � 2004. Les importations de v�hicules neufs sont estim�es � 180 000 pour l�ann�e 2006, et se sont �lev�es � 90 000 au premier semestre 2006 dont 79 799 import�s par les concessionnaires et le reste par les particuliers.