La wilaya de Bouira vit en ce d�but d�ann�e un ph�nom�ne des plus inqui�tants, le suicide. Hier encore, deux autres jeunes, un gar�on et une fille, ont attent� � leur vie alors qu�un troisi�me, une coll�gienne, n�a d� son salut qu�� l�intervention des m�decins des urgences qui ont intervenu � temps apr�s son transfert vers l�h�pital Mohamed- Boudiaf. Les deux suicides sont venus alourdir la liste d�j� inqui�tante de ces cas � Bouira o� l�on avait enregistr� deux suicides au mois de janvier, sept en f�vrier et trois en ce d�but de mars. Cela, malgr� toutes les �tudes et autres initiatives entreprises surtout au mois de f�vrier dernier o� l�on avait enregistr� sept suicides en l�espace de dix jours. Ce mardi, c��tait encore des jeunes � la fleur de l��ge, � d�cider de mettre fin � leurs jours. Le premier, RM �g� de 21 ans, est un jeune �tudiant inscrit en cours pr�paratoire au niveau de l�UFC de Bouira. Il a �t� retrouv� hier matin pendu � un arbre devant la maison de ses parents au village Kessara dans la commune d�Ath-La�ziz, � 7 km au nord de Bouira. Le deuxi�me suicide a �t� enregistr� au niveau de la ville de Bouira. Vers 8 heures du matin apr�s le d�part du p�re, la jeune fille O. F. �g�e de 32 ans et infirmi�re de son �tat et qui a �t� lib�r�e depuis six mois, s�est jet�e du balcon de leur maison situ�e au 4e �tage � la cit� Sorecal. Dans la m�me journ�e d�hier, une autre fillette �g�e de 14 ans et poursuivant ses �tudes au CEM Heddouche- Sa�d, a tent� de mettre fin � ses jours. Elle a ingurgit� une quantit� d�acide chlorhydrique. �vacu�e en urgence vers l�h�pital, elle a �t� sauv�e in extr�mis. Cette situation dramatique a fait r�agir les autorit�s de la wilaya. Hier, le wali a install� officiellement une commission de suivi et de lutte contre les fl�aux sociaux et de pr�vention des suicides. Cette commission a �t� recommand�e la semaine derni�re lors d�une journ�e d��tudes organis�e par la direction des affaires religieuses et ayant trait au ph�nom�ne du suicide au niveau de la wilaya de Bouira en particulier et en Alg�rie en g�n�ral. Lors de cette journ�e o� de nombreux sp�cialistes en psychologie et en psychiatrie ainsi que des sociologues �taient pr�sents, l�ensemble des intervenants s�est entendu sur la n�cessit� de renforcer l��coute aupr�s des jeunes, et qu�il n�y a aucun rem�de sp�cifique contre ce ph�nom�ne du suicide si ce n�est la multiplication des cellules d��coute au niveau des �coles, des mosqu�es et des centres d�animation des jeunes dans les communes.