La participation du RCD aux prochaines �lections l�gislatives, la permanence du probl�me de la fraude �lectorale, la corruption, l�analyse et le discours politique d�velopp�s par le RCD apr�s son 3e congr�s sont les principales questions abord�es par l�invit� du forum de la Cha�ne II de la Radio nationale, dans la matin�e de jeudi dernier, le Dr S. Sadi pour qui �la fraude �lectorale est la m�re de toutes les corruptions�. Ce mal qui risque de resurgir lors des prochaines l�gislatives pollue la vie politique et l��conomie nationales et accentue la fracture existant entre l�Etat et la soci�t�. S. Sadi motivera la participation du RCD aux prochaines �lections l�gislatives par les changements intervenus dans le climat politique actuel, contrairement � celui ayant pr�valu en 2002 o� prendre part aux �lections l�gislatives d�alors �tait �moralement impossible en raison de la r�pression sanglante qui a s�vi en Kabylie�. Le leader du RCD, qui marque sa diff�rence avec les partisans de la fraude qui ne pr�sentent pas, d�apr�s lui, d�alternative � cette option, semble plus regretter que critiquer le boycott pr�conis� par le FFS, faisant remarquer qu��� chaque fois qu�il y a retrait des partis d�mocratiques, on constate une catastrophe dans la gestion des collectivit�s locales�. Toutefois, la pr�sence �d�un adversaire respectable� comme le FFS � ces �lections n�aurait pas g�n� le responsable du RCD qui d�signera ceux pour qui la politique est synonyme de vol et de corruption comme �tant �nos adversaires qu�il faut combattre�. Pour S. Sadi, qui confirme, sans plus de pr�cisions, l�existence de contacts avec des personnalit�s et des partis du courant d�mocratique, la confection des listes �lectorales qui sera ouverte aux militants du parti, aux syndicalistes et aux personnalit�s politiques ext�rieures au parti est conditionn�e par l�int�grit�, la probit�, morale et la comp�tence. Des crit�res d�finis comme �tant n�cessaires �pour compenser la faiblesse num�rique qu�imposera la fraude au sein de l�Assembl�e�. Revenant sur la gestion judiciaire et politique du scandale Khalifa, le num�ro un du RCD, qui critique le caract�re s�lectif de la justice dans le cadre de ce proc�s, estimera que cette affaire a discr�dit� l�Etat alg�rien � l��tranger. Il regrettera que les actifs du groupe Khalifa ne soient pas pr�serv�s. �L�argent appartient � l�Etat�, pr�cisera Sadi qui sans minimiser la gravit� de tous ces scandales et d�autres �qui vont �clater prochainement�, dira que la fraude �lectorale est m�re de toutes les corruptions, car, permettant, selon lui, l�intrusion en politique de personnes d�pourvues d�int�grit� morale. Pour S. Sadi, ces scandales qui secouent les institutions majeures de notre pays indiquent que �nous sommes dans une situation o� la nation est menac�e sur le plan moral (...) Il y a une v�ritable r�volution morale � mener avec des acteurs politiques capables et ayant la volont� de le faire�, plaidera le patron du RCD qui mettra en garde, si les choses restent en l��tat, sur le risque que cela entra�ne sur la souverainet� nationale. �Lorsqu�il n�y a pas de lien entre la soci�t� et l�Etat, c�est la porte ouverte � toutes les man�uvres � toutes les pressions ext�rieures�, expliquera S. Sadi dans sa r�ponse, � la question d�un confr�re de la Cha�ne III qui voulait savoir si le RCD a troqu� le minimum r�publicain, credo pr�n� depuis sa naissance par ce parti, contre un consensus et une ouverture plus large et sans exclusif sur tous les courants politiques, le pr�sident du Rassemblement pour la culture et la d�mocratie pr�cisera que le consensus r�publicain est le minimum qui s�impose � toute la classe politique. �Rien n�a chang� dans le programme du RCD qui a plaid� d�s la naissance pour la consensus et la modernit�, dira l�orateur qui d�fend l�option du dialogue entre tous les Alg�riens qui �doivent apprendre � communiquer m�me quand ils sont en d�saccord. Nous devons le faire m�me pour identifier les points de d�saccord et amener les uns et les autres � clarifier leurs positions sur un certain nombre de dossiers�. Ainsi balis�, selon Sadi, ce �minimum consensuel� permettra l�identification du champ politique alg�rien que S. Sadi segmente en trois p�les : �les r�publicains, les conservateurs et les islamistes�. Sur le plan �conomique, le pr�sident du RCD s�est montr� tr�s r�serv� sur le bilan en cours du programme pr�sidentiel �dont les contours ne sont pas pr�cis� et que beaucoup louent paradoxalement les vertus. Selon Sa�d Sadi pour qui le taux actuel de croissance �conomique est d� aux performances du march� p�trolier, ils ne sont pas le r�sultat d�une production de la richesse nationale. Pour le pr�sident du RCD, l�opacit�, l�absence de transparence dans la gestion, les scandales financiers, le fonctionnement de la justice sont des facteurs dissuasifs parmi d�autres de l�investissement �tranger. �Il y a un d�sordre politique qui fait que la corruption devienne la norme �conomique�, dira en conclusion l�invit� de la Radio nationale Cha�ne II.