Un d�bat consacr� � la femme et � ses droits a �t� anim� hier au Centre de presse d� El Moudjahiden pr�sence de membres de la soci�t� civile et de magistrats. Le d�bat a principalement tourn� autour de l��volution du statut et du r�le de la femme alg�rienne. Les invit�es, des magistrates, sont principalement revenues sur les amendements du code de la famille et de la nationalit� ainsi que sur le changement apport� au code p�nal. Pr�sente parmi les invit�s de cette rencontre, la pr�sidente de la cour de Bouira, Mme Na�t Kaci, rel�vera, � l�instar de la plupart des intervenantes, les difficult�s qui apparaissent quant � l�application des nouvelles lois et notamment le manque d�information concernant les amendements apport�s au code de la famille. Nous sommes ici pour discuter des nouvelles lois avec la soci�t� civile, il nous faut sortir de nos cours�, a d�clar� l�intervenante. Cette derni�re, tout en pr�cisant que les magistrats essayent d�apporter des r�ponses aux probl�mes qui se posent sur le terrain, notera que les amendements apport�s ont fourni des r�ponses et des solutions pour les femmes concernant notamment le divorce d�cid� de fa�on unilat�rale, le droit de garde, le logement, et le choix du wali (tuteur) lors du mariage. Pour sa part, Mme Keddache de la cour de Blida a d�clar� que les changements et les amendements apport�s en 2005 ont �t� inspir�s par des revendications et la mobilisation des femmes alg�riennes. Pour ce qui est du code p�nal, l�intervenante rappellera que les femmes ont longtemps d�nonc� le harc�lement sexuel jusqu'� ce que le vide juridique soit combl� en 2004 p�nalisant cet acte. Mme Souad Bechiri, magistrate � la cour de Bir-Mourad-Ra�s, soulignera que les changements apport�s au code de la famille, m�me s�ils constituent un tournant d�cisif, le manque d�informations participe � la m�connaissance par les femmes de leurs droits. Par ailleurs, selon les intervenantes, l�administration interpr�te souvent mal les textes notamment pour ce qui est du certificat de bonne sant� qui a �t� transform� en certificat de virginit� alors que pour ce qui est du tutorat, le p�re ou le fr�re sont toujours privil�gi�s. Intervenant lors des d�bats, Mme Nadia A�t Zai, avocate et pr�sidente du Centre d�information et de documentation pour l�enfant et la famille, a d�clar�, pour sa part, que les conventions internationales que l�Alg�rie a ratifi�es sont sup�rieures aux lois de notre pays. �Nous sommes dans une dichotomie de statuts, et les femmes continuent d��tre confront�es � des obstacles, � des contraintes et des discriminations et l��galit� n�est que virtuelle, c�est un principe constitutionnel�, a soulign� la juriste qui ajoutera que m�me les textes de la p�riode 1962-1984 �taient en avance sur la soci�t� alg�rienne, et que depuis, les choses ont r�gress�.