A Paris, il n�est de printemps sans floraison de livres. Pour ce 27e salon, le monde de l��dition a re�u, du 23 au 27 mars, plus de 150 000 visiteurs � le chiffre officiel n�est pas encore connu �, quelque 2000 auteurs fran�ais et �trangers et un nombre approximatif de 1200 �diteurs. Cette ann�e, l�invit� d�honneur �tait l�Inde, choisie en septembre 2006 apr�s d�fection de la Cor�e du Sud. Il a suffi de quelques mois au pays des contrastes et de la haute technologie pour organiser et afficher brillamment sa pr�sence. Les 50 000 m2 du hall d�exposition de la Porte de Versailles ont abrit�, c�te � c�te, les t�nors de l��dition comme Gallimard ou Flammarion et une constellation de petits �diteurs ind�pendants qui profitent de l��v�nement pour se faire conna�tre. Car, si pour le lecteur livre rime avec passion, pour l��dition et sa n�buleuse, il est aussi business, enjeu en termes d�image et de retomb�es financi�res. Le co�t de l�emplacement est n�gociable et peut, pour un stand de 9 m2 situ� en p�riph�rie et proche des lieux d�aisance, atteindre la somme de 2000 euros. Le livre est en effet le premier march� culturel en France, un pays empreint d�une forte tradition litt�raire. Il est aussi synonyme de promotion sociale, voire de pouvoir et rares sont les candidats pr�sents dans la campagne pr�sidentielle qui n�ont pas encore �commis � un livre. Cette ann�e d�ailleurs, une �terrasse politique� a �t� le lieu de d�bats sur les sujets de soci�t� au c�ur de cette campagne. L�Alg�rie a fait partie des 26 pays accueillis dans l�espace international du Salon du livre. Elle y a anim� une rencontre autour des �critures d�Alg�rie avec Rachid Mokhtari auteur du Nouveau souffle du roman alg�rien, Nadia Sebkhi ( Sous le voile de mon �me), Fay�al Ouaret ( Terres noires, Journal de Pauline Roland � S�tif) et Fatiha Nesrine auteur de La Baie aux jeunes filles. Pour Karim Chikh, des �ditions Apic, membre du syndicat des �diteurs alg�riens, m�me si le stand est cette ann�e r�duit de moiti� � 40 m2 au lieu de 80 en 2006 � l�agencement est meilleur car ouvert sur l�ext�rieur. Quant � l�organisation, elle s�est elle aussi am�lior�e, d�un c�t� les �ditions �tatiques, de l�autre les �diteurs priv�s, les uns et les autres fonctionnant en toute autonomie. Ces derniers, 24 au total, ont organis� une op�ration de groupage des livres et de leur exportation afin d�assurer une meilleure efficacit�. Ce stand est fr�quent� par un large public. On y rencontre nombre de jeunes Alg�riens vivant en France et quelques pieds-noirs nostalgiques d�sireux d��changes et avides de questions. Sa�d Yassine Hannachi, directeur des �ditions M�dia-Plus, libraire � Constantine et g�rant du stand Alg�rie d�plore : �Il faut d�abord �tre publi� en France pour �tre ensuite connu en Alg�rie.� Quant � l��tat de l��dition alg�rienne, il reste optimiste tout en �tant lucide : �Il faut en convenir, l��dition alg�rienne n�est pas en bonne sant� mais on s�accroche et on investit dans la cr�ation litt�raire.�