Le traditionnel Salon du livre de Paris s'est ouvert, vendredi dernier, au Parc des expositions de la Porte de Versailles et se poursuivra jusqu'au 27 mars prochain. Plus de 26 pays et continents seront représentés cette année. Il s'agit de l'Afrique, l'Allemagne, la Belgique, le Brésil, le Canada, la Chine, la Corée, la Côte d'Ivoire, la Grèce, l'Inde, l'Italie, le Liban, le Luxembourg, le Maroc, l'Océanie, les Pays-Bas, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie, la Slovaquie, la Suisse, la Yougoslavie… L'Iran et le Japon seront présents pour la première fois. L'Algérie, un invité régulier de cet immense rendez-vous livresque, sera présente avec pas moins d'une trentaine d'éditeurs. En plus de l'“Espace Algérie”, qui regroupe 24 maisons d'édition, plusieurs autres éditeurs et organismes du livre occupent des stands individuels, renforçant ainsi la participation algérienne au sein de ce carrefour des amoureux du Livre, ouvert aussi bien au grand public qu'aux professionnels de la sphère éditoriale. Les éditeurs algériens, grands habitués de cette rencontre se sont déplacés dans le Paris pour cette 27e édition afin de faire connaître leurs nouveautés et de lier des liens dans l'univers très large de la littérature et de l'édition. Ce rendez-vous des amoureux du Livre réunit, cinq jours durant, plus de 1 200 éditeurs parmi lesquels des professionnels de différents pays selon le programme de cette 27e Edition qui met à l'honneur la littérature indienne. Parmi les éditeurs algériens, il faut compter, l'ENAG, l'ANEP, Chihab, l'OPU, Casbah, Dar El Gharb etc….Au cœur du secteur international du Salon, l'espace international du BIEF sera un lieu de rencontres et d'échanges au service des professionnels de tous les pays. Le CELF, la Centrale de l'édition et Unipresse partageront cet espace où se dérouleront de nombreuses rencontres. Par ailleurs, les 20 et 21 mars, le BIEF avait organisé des rencontres professionnelles entre éditeurs indiens et français en avant-première du Salon. Le BIEF met à la disposition des responsables des droits étrangers des éditeurs adhérents, des bureaux pour leurs rendez-vous. De nombreux écrivains algériens dont Yasmina Khadra, Hakim Laalam, Rachid Boudjedra etc…sont attendus à cette manifestation au cours de laquelle et, comme à chaque fois des ventes dédicaces sont prévues. Organisé sous l'égide du Syndicat national de l'édition, le salon 2007 accueillera l'Inde comme invitée d'honneur, à l'occasion des soixante ans de l'indépendance de ce pays. Pour fêter l'importance et la richesse de la littérature de son invitée, ce rendez- vous propose un pavillon d'honneur entièrement consacré à la production éditoriale indienne. Ce pavillon accueillera de nombreux éditeurs indiens ainsi que trente et un écrivains indiens invités par le Centre national du livre, le ministère des Affaires étrangères, la Sahitya Akademi et l'Indian Council for Cultural Relations. Par ailleurs le ministère des Affaires étrangères disposera d'un stand organisé en partenariat avec Cultures France, pour les échanges culturels internationaux. Le stand hébergera la librairie africaine et caribéenne qui présenteront près de 2 000 ouvrages d'éditeurs du Sud et, de nombreux auteurs francophones viendront y signer leurs livres. Amélie Nothomb, écrivaine star du Salon “Amélie, si c'est une vedette, c'est une vedette sans la grosse tête”: Star incontestée du roman français, Amélie Nothomb attire chaque année plus de fans au Salon du livre de Paris, pour des séances de dédicaces à rallonge, entre fêtes de famille et retrouvailles entre amies. Elles sont plusieurs centaines, samedi après-midi, à l'attendre, assises par terre, derrière les barrières de sécurité. Beaucoup sont venues de province et feront jusqu'à trois heures de queue pour quelques instants avec elle. “J'ai commencé à lire ses livres à 16 ans. اa vous prend”, explique Coralie, 19 ans, étudiante en lettres. Elle est venue de Rennes pour voir son écrivaine préférée, mais refuse le terme de “fan”. “Lectrice proche, dit-elle. Amélie, elle réussit à vous faire évoluer malgré vous. En la lisant, vous avez envie de devenir meilleure. C'est plus une philosophe qu'un écrivain”. Quelques minutes plus tard, Amélie Nothomb se glisse dans le stand de son éditeur. Teint pâle, lèvres rouge mat, comme sur la couverture de l'un des ses livres. Et un extravagant chapeau à plumes noires et vertes, pour rameuter ses fans. Cette année, Amélie a l'espace dédicace d'Albin Michel pour elle seule et prend le temps de quelques gorgées de champagne avant d'attaquer. Bises à Coralie. Quelques mots, le temps de dédicacer les cinq exemplaires que la jeune fille lui tend et l'échange s'achève par une minute d'étreinte, dans les bras l'une de l'autre par dessus la table. “C'est toujours comme ça, explique le vendeur du stand Albin Michel. Il y a des gens qui viennent, qui reviennent, qui la suivent. Elle est une des rares écrivaines à jouer le jeu comme ça”. Même quand l'affluence est moyenne au Salon, Amélie fait toujours salle comble. Zaza, 45 ans, travaille dans une crèche à Orléans. Chapeau pointu sur la tête - “Un clin d'œil à Amélie” - elle est venue spécialement à Paris et sera encore là mardi, pour la prochaine séance de dédicace. “Je suis fan, j'aime ses mots. Amélie, c'est une source. Ca fait trois ans que je me déplace, c'est quelqu'un de très accessible”, dit-elle. La file d'attente est très largement féminine. Les filles se photographient avec la jeune romancière, qui se prête volontiers au jeu. “Elle est curieuse de nous connaître, reconnaissante aussi, je pense. C'est quelqu'un de très poli”, dit Zaza, qui attribue cette politesse à ses séjours au Japon. Derrière sa table, Amélie Nothomb récupère de petits cadeaux, des chocolats ou des paquets de bonbons. Beaucoup de fans l'ont déjà vue plusieurs fois, au Salon ou dans des librairies. “Je me suis fait des amies aux différentes rencontres, on s'est donné rendez-vous ici”, dit Lila, 23 ans, étudiante à Paris. La file s'écoule lentement, mais la séance ne doit durer que deux heures. “Il est déjà arrivé qu'elle reste beaucoup plus longtemps, dit le vendeur. Jusqu'à présent, elle a toujours attendu que tout le monde passe”.