Le secr�taire g�n�ral du Rassemblement national d�mocratique (RND), Ahmed Ouyahia, admet comme par fatalit� la supr�matie �lectorale du partenaire de sa formation dans l�Alliance pr�sidentielle, le Front de lib�ration nationale (FLN). �Nous serons la deuxi�me force politique avec, cependant, un score �lectoral am�lior� comparativement aux l�gislatives de 2002�, a conc�d�, en effet, jeudi, l�invit� du forum hebdomadaire de la Radio Cha�ne II. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - S�il n�a donc pas la pr�tention exag�r�e, le secr�taire g�n�ral du RND reste tout de m�me confiant quant � une perc�e �lectorale de son parti lors du prochain scrutin l�gislatif. �Notre r�ussite lors des �lections l�gislatives de 1997 �tait due essentiellement au fait que nous �tions tout nouveaux sur la sc�ne politique et que nous avions un discours adapt� � la situation qui pr�valait dans le pays. En 2002, nous avons d� payer le prix de certaines de nos erreurs de gestion. Nous serons, pour les prochaines l�gislatives, la seconde force politique avec un score �lectoral am�lior�.� Le patron du RND, qui ne postule pas lui-m�me pour un mandat parlementaire, a, par ailleurs, maintenu de soutenir que l�Alliance pr�sidentielle disposera encore, apr�s les �lections du 17 mai prochain, de la majorit� parlementaire. �Mon pronostic repose sur les exp�riences �lectorales pass�es et �mane aussi de ma connaissance de la r�alit� politique du pays. Quant � la r�partition des si�ges entre les trois partenaires de l�Alliance pr�sidentielle, elle sera d�cid�e par le peuple.� Ouyahia, qui renouvelle, comme � chaque opportunit� offerte, son ind�fectible soutien au programme pr�sidentiel, ne sera pas le chef de parti qui m�nera campagne autour du th�me de la fraude �lectorale. Il n�estime pas qu�elle soit encore possible apr�s les amendements introduits � la loi �lectorale apr�s 2002 et au vu des agents que l�Etat engagera pour cette op�ration �lectorale. �On est confiant, car l�Etat engagera 600 000 agents publics. Je ne pense pas que l�on puisse corrompre autant d�agents. Et puis, il y a les amendements apport�s � la loi �lectorale qui permettent aux partis et aux candidats d�avoir une supervision totale des op�rations �lectorales. Cependant, nous d�noncerons vigoureusement tout d�passement qui se sera signal�.� Le secr�taire g�n�ral du RND a estim�, en outre, que, contrairement � d�aucuns qui d�j� �voquent une forte abstention �lectorale, le taux de participation sera, cette fois-ci, plus qu�appr�ciable, du fait que, comparativement � 1997 et 2002, la situation du pays est de tr�s loin meilleure. �Le taux de participation atteindra les 60% et nous n�allons pas m�nager nos efforts de campagne pour qu�il atteigne les 70%.� Le RND m�nera campagne autour du triptyque espoir-effort-stabilit�, mais toujours dans le cadre d�un soutien au programme du pr�sident de la R�publique. Seuls deux ministres� Sur les sept (07) ministres que le parti compte actuellement dans le gouvernement Belkhadem, seulement deux (02) postulent pour des mandats parlementaires. �Il est vrai que nos ministres ont �t� sollicit�s par la base pour figurer sur nos listes de candidatures. Il en est de m�me pour les membres du bureau national du parti. Mais les uns comme les autres ont choisi de ne pas s�inscrire dans la comp�tition. � Autrement, les ministres et certains responsables du parti se sont d�lib�r�ment abstenus de se porter candidats. Le RND, qui a confectionn� des listes pour l�ensemble des circonscriptions �lectorales, soit pour les 48 wilayas et les six r�gions, s�agissant de la communaut� nationale �tablie � l��tranger, n�a, par ailleurs, repr�sent� que 19 sur les 48 d�put�s sortants du parti. �22% de candidats port�s sur nos listes ont la moyenne d��ge de 40 ans et 70% ont le niveau universitaire. Nous avons 41 femmes candidates, dont une t�te de liste � B�char. Par ailleurs, 80% de nos listes ont �t� d�pos�es telles que confectionn�es par les wilayas. Et sur 200 000 militants, seulement quatre ont choisi de se porter candidats sous d�autres banni�res�, a indiqu� Ouyahia qui a ajout� �que la r�colte de candidatures et la confection des listes n�ont pas souffert de contestation�. Clin d��il aux arouch Le secr�taire g�n�ral du RND a trouv� que les crit�res relatifs aux candidatures pour les ind�pendants ne sont pas assez rigides et qu�il faudra � l�avenir les renforcer pour les rendre plus contraignants. Il ne con�oit pas, par ailleurs, que des partis somnolent tout le temps pour ne se r�veiller que la veille d�une �ch�ance �lectorale. �On avait 60 partis, il n�en reste aujourd�hui que 35 � jouir de la l�galit�. Certains d�entre ces derniers n�apparaissent que durant les �lections. Comment se fait-il qu�un parti ne tienne pas son congr�s durant 12 ans et s�avise de se r�unir en derni�re minute pour �tre de la comp�tition �lectorale ? Il faudra que les crit�res deviennent plus rigides.� S�il abhorre le pullulement de listes de candidatures ind�pendantes, Ahmed Ouyahia voit, paradoxalement, d�un bon �il l�entr�e en lice de ceux qui, jadis, se pr�valaient de la repr�sentation des arouch de Kabylie. �On voit leur participation de mani�re positive�, soulignant que lorsqu�il menait dialogue avec eux, il a trouv� en certains d�entre eux de v�ritables nationalistes. Il leur jettera, d�ailleurs, une autre fleur en affirmant que �la mise en �uvre de la plate-forme d�El-Kseur se poursuit toujours�. Fl�chettes � Belkhadem Le patron du RND a affirm� que les augmentations de salaire d�cid�es n�ont pas profit� aux trois quart (3/4) des travailleurs alg�riens. �Des salari�s travaillent chez l�Etat, et � ma connaissance, le priv� n�a pas proc�d� aux augmentations de salaire comme d�cid�. De plus, plus de 50% des entreprises �conomiques n�ont pas augment� les salaires des travailleurs, parce que leurs caisses sont vides�, a-t-il dit. Il a aussi estim� que �si le baril de p�trole venait � chuter � 15 dollars et si cela venait � se prolonger durant 5 ans, l�Etat n�aurait pas de quoi payer ses fonctionnaires�. C�est, donc, � peine, si Ouyahia ne qualifie pas la d�cision d�augmenter les salaires, intervenue durant le r�gne de son successeur � la chefferie du gouvernement, de mesure populiste. Ouyahia a ajust� une autre pique � Belkhadem, s�agissant de la r�vision constitutionnelle que le FLN a revendiqu�e � cor et � cri. �Ce n�est pas une jupe �cossaise. Seul le pr�sident de la R�publique peut d�cider de sa r�vision.�