L��lection pr�sidentielle d�avril 2009 ne sera vraisemblablement pas orpheline de la candidature du pr�sident de la R�publique en exercice, Abdelaziz Bouteflika. Ce dernier a entrepris officiellement de s�offrir la possibilit� de se porter candidat. Trouvera-t-il, cependant, des concurrents pour valider, politiquement s�entend, la comp�tition ? Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - L�on sait de prime abord que, parmi les chefs de partis, trois au moins s�abstiendront de rivaliser avec Bouteflika. Il s�agit des secr�taires g�n�raux du Front de lib�ration nationale (FLN) et du Rassemblement national d�mocratique (RND), Abdelaziz Belkhadem et Ahmed Ouyahia, en l�occurrence, ainsi que du pr�sident du Mouvement de la soci�t� pour la paix (MSP), Aboudjerra Soltani. Leurs formations politiques configurant l�Alliance pr�sidentielle, ces derniers ont de tout temps affirm� qu�ils ne compteront jamais parmi les candidats qui disputeront le tr�ne � Bouteflika. Ils compriment leurs ambitions propres pour apporter soutien au pr�sident Bouteflika. Pour s�r, ils seront l� pour animer sa campagne �lectorale, le moment venu, dans un effort synergique avec les animateurs d�organisations de la soci�t� civile, notamment de celles se r�clamant de la famille r�volutionnaire. Donc, de ce c�t�-ci de la classe politique nationale, le candidat Bouteflika n�a aucune rivalit� � craindre. Mais si ces soutiens affirm�s l�aideront au plan �lectoral, ils ne servent pas � le tirer d�affaire concernant la comp�tition elle-m�me. Car, pour mettre les formes dans cette �lection qui le verrait, au bout, assur�ment, reconduit dans ses fonctions, le candidat Bouteflika a besoin que s�alignent d�autres comp�titeurs. Et des leaders de partis, seul le pr�sident du Front national alg�rien (FNA), Moussa Touati, a, jusque-l�, d�clin� une vell�it� d�affronter Bouteflika. M�me si, ces jours derniers, il s�affiche moins disponible pour une telle aventure. D�ailleurs, il n�acquiesce pas au raccourci pris par Bouteflika pour faire sauter le verrou qui l�emp�chait de postuler � sa propre succession � la t�te de l�Etat. Moussa Touati aurait souhait� que le peuple soit directement consult�, non pas par Parlement interpos� comme Bouteflika a choisi de faire. Pour sa part, d�bordante d�activit�s, la secr�taire g�n�rale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, ne fait pas de l�abstention de concourir un principe. Mais elle se garde bien d�afficher nettement une intention de s�inscrire dans la comp�tition. Ce qu�elle avoue en revanche ouvertement c�est son indiff�rence, voire son adh�sion � l�amendement de la Constitution dans le sens d�enrayer la limitation des mandats pr�sidentiels. Un pr�sident ad vitam ne d�range pas outre mesure la patronne du PT. Le Rassemblement pour la culture et la d�mocratie (RCD), qui souligne nettement sa place dans l�opposition, pourrait bouder l��lection pr�sidentielle comme il l�a fait en 1999 d�j�. Le parti reste franchement oppos� � un autre mandat pour Bouteflika. Il s�en tient au principe qui voudrait que les mandats pr�sidentiels soient limit�s � deux cons�cutifs, comme il est dispos� dans la Constitution actuelle et que Bouteflika s�appr�te � amender. On voit mal, apr�s cela, Sa�d Sadi compter parmi les rivaux de Bouteflika en avril 2009. Il n�est, par ailleurs, pas attendu de candidature du c�t� du Front des forces socialistes (FFS) qui, d�j�, parle de putsch. On voit mal, en effet, A�t Ahmed, qui d�non�a l��lection de 1999 en se retirant de la course en compagnie de 5 autres candidats et qui boycotta celle de 2004, se prononcer pour une candidature de son parti pour avril 2009. Qui pourrait donc servir de li�vre � Bouteflika ? Des personnalit�s politiques nationales ? Peut-�tre. Mais il reste que ces derni�res ne sont pas nombreuses � vouloir jouer aux perdants. En tout, Mouloud Hamrouche, lui qui pourrait au besoin b�n�ficier de l�apport �lectoral du FFS, ne s�est jamais d�clar� int�ress� par jouer les seconds r�les. Ahmed Taleb Ibrahimi, Abdallah Djaballah ? Ils n�ont pas refus� de servir d�alibi en 1999 pour, dix ans apr�s, accepter le r�le. Aussi, en amendant la Constitution, Bouteflika s�offre pratiquement un troisi�me mandat.