Devant servir de tr�pied aux projections �lectorales du pr�sident Bouteflika, candidat � sa propre succession � la magistrature supr�me, l�Alliance pr�sidentielle m�ne une campagne plut�t poussive. Cens� faire preuve de plus d�entrain que ses partenaires, le Front de lib�ration nationale (FLN) marque le pas, c�dant au Rassemblement national d�mocratique (RND) le r�le d�animateur en chef de ces joutes d�appoint. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Abdelaziz Belkhadem, auquel le pr�sident Bouteflika a pr�f�r� Ahmed Ouyahia pour organiser l��lection pr�sidentielle, donne l�air de se suffire d�honorer ce qui lui revient d�accomplir dans cette campagne de soutien � la candidature du pr�sident Bouteflika. Sans grand enthousiasme. On le dirait ruminant une frustration politique qui l�indisposerait lourdement et qui le paralyserait dans son action �lectorale. Au dixi�me jour du lancement officiel des joutes, le secr�taire g�n�ral du Front de lib�ration nationale n�a r�ussi que de pi�tres prestations �lectorales. Il a � peine fait mieux que Aboudjerra Soltani, le pr�sident du Mouvement de la soci�t� pour la paix (MSP). Avec ce dernier, il compose le duo des grands perdants de cette campagne �lectorale. Une campagne qui, a contrario, semble sourire � Ahmed Ouyahia, le secr�taire g�n�ral du RND. Premier ministre et pr�sident de la Commission nationale de pr�paration de l��lection pr�sidentielle du 9 avril prochain, Ouyahia a une implication plus significative dans la campagne �lectorale. De par son investissement personnel d�abord et gr�ce � l�engagement plus dense de ses partisans. Il faut reconna�tre qu�en cela, il a �t� grandement aid� par le pr�sident Bouteflika qui s�est proclam� candidat ind�pendant. D�s lors, en effet, que le candidat Bouteflika s�est refus� de concourir sous la banni�re du FLN, le parti avec lequel il tisse un lien organique, Ahmed Ouyahia n�a eu qu�� s�engouffrer dans cette inesp�r�e voie ouverte devant la promotion de son parti. C�est au demeurant ce qu�il a fait et, � ce stade de la campagne �lectorale, r�ussi. Plus entreprenant, Ahmed Ouyahia s�est logiquement attir� les feux de la rampe. Mieux, en tout cas, que Belkhadem et Soltani qui peinent � susciter l�int�r�t m�diatique. Dans ce qui appara�t comme sa disgr�ce politique, Belkhadem tracte son parti, le FLN, vers le pr�cipice. Soltani, lui, n�aura pas eu la campagne heureuse, puisqu�elle a fait place � ses adversaires partisans. Si donc la chronique �lectorale retiendra aussi bien l�engagement d�Ouyahia, de Belkhadem que de Soltani en faveur du candidat Bouteflika, l��quit�, en termes de dividendes partisans, ne sera pas n�cessairement de mise. La r�colte sera, pour s�r, l�apanage de Ouyahia et du RND.