Par Arris Touffan Est-ce qu'un cinquième mandat peut-il être envisagé ? La réponse est très vraisemblablement oui. C'est ainsi que l'on pourrait lire la consigne d'airain donnée par Ould-Abbès aux cadres et aux militants du FLN. «Je viens d'interdire, dit-il aux journalistes, à l'ensemble des responsables du parti de parler du cinquième mandat.» Et de préciser : «Ce n'est pas le moment.» Comme il sait que l'idée d'un cinquième mandat serait prise par les Algériens avec cinq fois plus de difficultés que le premier, il préfère ne pas donner à ronger un sujet de diversion possible. Il sait, entre-temps, qu'il y aura d'autres élections et que le cinquième mandat risque de les faire perdre. Donc, le projet d'un cinquième mandat n'est pas du tout une lubie. Sa probabilité découlera juste de conditions biologiques. A. T.