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APR�S LES JEUX AFRICAINS DE SPORT, C'EST AU TOUR DU MINIST�RE DU TOURISME DE BENEFICIER DU GR� � GR� ! Le gouvernement continue de violer la r�glementation sur les march�s publics en toute impunit�
Incroyable mais vrai. Apr�s l'effet d�sastreux qu'a eu sur l'opinion publique l'autorisation de la pratique du gr� � gr� dans la gestion des march�s publics propres aux Jeux africains de sport (voir Le Soir d'Alg�rie du 19 mars 2007), et les tentatives du gouvernement d'essayer de limiter les d�g�ts, sans convaincre, apr�s que l'Association alg�rienne de lutte contre la corruption ait rendu public un communiqu� d�non�ant l'arr�t� interminist�riel Finances-Jeunesse et les Sports, � l'origine de cette autorisation, nous �tions persuad�s � erreur � que le gouvernement allait mettre un b�mol � ces proc�dures qui font le lit de la corruption et qu'il allait au moins faire une �pause� : il n'en fut rien. Le 7 avril 2007 �tait mis en ligne sur Internet le n�19 du Journal Officiel dat� du... 21 mars 2007 qui contenait l'arr�t� interminist�riel du 17 janvier 2007, fixant la liste des prestations et fournitures devant faire l'objet de march� de gr� � gr� apr�s consultation, au titre des manifestations et festivals touristiques, arr�t� sign� par les ministres des Finances et du Tourisme. Que lit-on dans cet arr�t� ? En application des dispositions de l'alin�a 2 de l'article 38 du d�cret pr�sidentiel n� 02-250 du 24 juillet 2002 � r�glementant les march�s publics �, cette d�cision interminist�rielle, donc du gouvernement, a pour objet de fixer la liste des prestations et fournitures devant faire l'objet de march� de gr� � gr� apr�s consultation au titre des manifestations et festivals touristiques. Puis, suit la tr�s longue liste des prestations et fournitures susceptibles de faire l'objet de march� de gr� � gr� apr�s consultation : les festivals touristiques internationaux, nationaux et locaux ; les manifestations touristiques ; les journ�es touristiques ; les salons ; foires ; expositions et forums ; les s�minaires ; conf�rences ; symposiums et journ�es d'�tude. Les frais de prise en charge des participants aux festivals touristiques internationaux, nationaux et locaux, les manifestations touristiques, les journ�es touristiques et les salons, foires, expositions, forums, les s�minaires, conf�rences, symposiums et journ�es d'�tude ; les frais de publicit� li�s � l'organisation des festivals touristiques internationaux, nationaux et locaux, les manifestations touristiques, les journ�es touristiques et les salons, foires, expositions, forums, les s�minaires, conf�rences, symposiums et journ�es d'�tude ; les frais li�s � l'animation artistique et folklorique ; l'acquisition ou la location d'�quipements sp�cifiques et/ou fournitures li�s � l'organisation des festivals touristiques internationaux, nationaux et locaux, les manifestations touristiques, les journ�es touristiques et les salons, foires, expositions, forums, les s�minaires, conf�rences, symposiums et journ�es d'�tudes : mat�riel de projection audio-visuelle ; stands d'expositions ; comptoirs de r�ception ; salons de r�ception ; zoom (panneaux publicitaires promotionnels) ; les supports promotionnels �crits et audiovisuels ; la confection de m�dailles et de dipl�mes ; la confection et la r�alisation de revues !!! En quoi ces manifestations et ces prestations dans le secteur du tourisme ont-elles un caract�re d'urgence qui pourrait n�cessiter de contourner la r�glementation des march�s publics ? Apr�s les Jeux africains et le minist�re du Tourisme, � qui le tour ? Est-ce que le gouvernement se rend compte que par ces pratiques corruptrices, l'Alg�rie est en train de totalement se discr�diter au plan international et que cela remet en cause ses ratifications des Conventions onusiennes et africaines contre la corruption ? Que, vis-�- vis des Alg�riens, le foss� ne va cesser de se creuser et la perte de confiance rendue d�finitive ? Que favoriser le gr� � gr� dans les march�s publics par, et au niveau du pouvoir central va encourager davantage les wilayas et les collectivit�s locales � faire de m�me ? Il est temps de mettre un terme � cette r�glementation qui permet au gouvernement de transformer en r�gle ce qui doit �tre l'exception. Les montants des commissions et des pots-de-vin risquent de d�passer les 15 milliards de dollars ! Dans l'�crasante majorit� des pays, partout dans le monde, les proc�dures de gr� � gr� dans les march�s publics n'existent plus, car les bilans sont unanimes : ces proc�dures ont surtout servi � contourner les r�gles de la mise en concurrence et � favoriser le versement de pots-de-vin et de dessous- de-table. Le pouvoir en Alg�rie refuse toujours de mettre en place une r�glementation qui fasse de la transparence la r�gle dans l'attribution des march�s publics. Les d�crets pr�sidentiels de juillet 2002 et de septembre 2003, portant r�glementation des march�s publics, sont obsol�tes et ont surtout servi � faire exploser la corruption dans la commande publique. Les hauts fonctionnaires de l'Etat, qui ont propos� ces textes � la signature pr�sidentielle, savaient parfaitement que ce qu'ils avaient r�dig� allaient profiter aux grands et petits r�seaux de la corruption. La mafia alg�rienne a toujours r�ussi � faire �laborer des lois et des textes qui la prot�gent et qui lui permettent de d�velopper ses pratiques criminelles en tous genres. Les plus de 150 milliards de dollars, affect�s par le pouvoir � la commande publique sur cinq ann�es, ont �t� en grande partie �pris en charge� par les milieux de la grande d�linquance �conomique et financi�re avec ses ramifications alg�riennes et transnationales, et les montants des commissions et de pots-de-vin risquent de d�passer les 15 milliards de dollars ! Le pouvoir continuera � ratifier des conventions contre la corruption et � conjuguer au futur �ternel son projet � annonc� depuis des mois par le minist�re des Finances � de durcissement de la r�glementation des march�s publics. Cette culture de l'impunit� ne cessera de favoriser la d�sesp�rance qui continuera de gonfler, la pauvret� d'augmenter, le ch�mage des jeunes d'exploser et le terrorisme de semer la terreur chez les Alg�riens.