Apr�s trois renvois, le proc�s en appel de l�affaire dite des faux bons de caisse d�El Khalifa Bank a, finalement, eu lieu mardi dernier � la cour de Blida et ne s�est termin�e qu�� 20h. Le principal accus�, Lamali Abdelaziz, devenu c�l�bre depuis le scandale de l�importation de quarante containers du whisky frelat�, a r�pondu devant le juge, des chefs d�inculpation d�escroquerie et de faux et usage de faux suite, rappelons-le, � une plainte d�pos�e en 2002 par son associ� Medrar Karim qui lui a exig� un d�dommagement de 36 milliards de centimes. Le deuxi�me pr�venu, Mi. Omar, ex-chef de l�agence El Khalifa Bank � Ch�raga o� a eu lieu l�op�ration de mouvements de fonds a, quant � lui, expliqu� les transactions commerciales op�r�es par Lamali et plus particuli�rement les lettres de change. Aussi, ce dernier, condamn� � dix ans de prison dans l�affaire de la caisse principale d�El Khalifa Bank et relax� dans cette affaire lors de son jugement en premi�re instance, a tent� de se d�fendre en avan�ant qu�il ignorait totalement que les bons de caisses �taient entach�s de faux et qu�il �tait exig� d�apposer des signatures conjointes, � savoir celles de Medrar et de Lamali sur le ch�que de 170 millions de dinars remis par ce dernier. Toutefois, selon les avocats de la partie civile, l�existence d�un document remis par la direction g�n�rale d�El Khalifa Bank en date du 21 mai 2003 mentionne l�exigence des signatures conjointes des deux associ�s. Mieux, celle-ci ordonne, insistent les avocats, qu�aucune op�ration bancaire ne doit passer en l�absence de l�une des signatures. Dans leurs plaidoiries, les d�fenseurs de Medrar pr�cisent que �l�expertise graphologique effectu�e par la police scientifique sur les signatures contenues sur le ch�que avec lequel Lamali a fait sortir de la douane des chalets import�s d�Europe �tait celle de ce dernier et non celle de Medrar�. Les robes noires vont jusqu�� qualifier cette op�ration de blanchiment d�argent, d�plorant par l� m�me que leur client soit fortement tax� par les imp�ts pour une op�ration qu�il n�a pas faite. �Il est regrettable de voir mon mandant passer quatre mois de d�tention provisoire pour fuite fiscale mais, heureusement, mis en libert� par la chambre d�accusation qui a compris que Medrar n��tait en r�alit� que le dindon de la farce�, dira Me Ksentini Dans son r�quisitoire, le procureur g�n�ral �nonce sa demande des peines et requiert quatre ans de prison ferme contre Lamali Abdelaziz et deux ans contre Mir Omar. Pour lui la victime, c�est l�Etat. La d�fense des pr�venus Lamali et Mir, assur�e par Mes Deghnouche, Benakki et Sellini, axera sa plaidoirie sur l�inexistence de preuves, arguant que l�expertise a �t� r�alis�e pour une autre affaire que celle en cours, d�plorant ainsi la condamnation par d�faut en premi�re instance de leur client Lamali alors qu�il �tait hospitalis�. �En aucun cas mon mandant n��tait en fuite. Lors de son jugement, il �tait � l�h�pital et j�ai vers� la justification dans le dossier�, soutiendra Me Benakki qui ajoutera qu�il y a eu �deux d�sistements de plainte de la part de Medrar qui a promis de rembourser Lamali alors que ce dernier n�a re�u aucun sou mais contre toute attente notre adversaire est revenu � la charge quelque temps apr�s�. L�affaire a �t� mise en d�lib�r� et le verdict sera connu le 8 mai prochain. Il y a lieu de signaler que Achour Abderrahmane, l�extrad� du Maroc dans l�affaire de la BNA, a comparu en tant que t�moin au m�me titre que Nekkache Hamou, l�ex-directeur g�n�ral adjoint d�El Khalifa Bank.