Il est des classements, et il en pullule pas mal ces derniers temps dans des domaines aussi divers que parfois rigolos, qui suscitent un tas d'interrogations pour ne pas dire tout simplement des réserves de la part des milieux concernés par ces «études». L'Algérie en connaît d'ailleurs un bout sur ces farfelus classements. Mais d'un autre côté, des études menées par des organismes «référence» dans leur domaine permettent de se situer, pour celui qui le veut. De ces classements qui peuvent se targuer de constituer une référence de par le monde, il y a celui qu'établit, depuis quelques années maintenant, Cybermetrics Lab, un groupe de recherche rattaché au Conseil supérieur des investigations scientifiques (CSIC), qui se décline comme le plus important organisme public espagnol de recherche, et se considère parmi les toutes premières organisations de recherche de base sur le Vieux Continent. Il faut également souligner que le CSIC est une institution rattachée au ministère espagnol de l'Education. Le Cybermetrics Lab se focalise sur l'analyse quantitative de l'internet et du contenu Web en relation avec tout ce qui a trait au savoir et la science. La dernière étude du Cybermetrics Lab du Conseil des investigations scientifiques (CSIC) consacrée au classement mondial des universités et grandes écoles a été mise en ligne en juillet dernier. Une étude qui, soit dit en passant, consacre les universités américaines. Pour ce qui nous concerne, les conclusions de la recherche ont de quoi susciter la moue, pour le moins quant aux performances de nos universités et grandes écoles. Ce qui n'est pas une surprise en soi, comme le relevaient d'autres études rendues publiques ces dernières années. Ainsi, la toute première université algérienne, Djilali-Liabès de Sidi-Bel-Abbès, occupe le 39e rang à l'échelle du continent et la... 2 341e dans le monde, tout juste devant l'Université des sciences et de la technologie de Bab-Ezzouar. Un classement qui en dit long sur l'enseignement supérieur dans le pays. Des universités qui sont, relève l'étude, peu ou pas du tout visibles sur la toile ou encore lorsqu'elles le sont, elles ne proposent pas de contenu extraordinaire. Une étude qui, déjà par le passé, lorsque l'USTHB occupait le 2 971e rang mondial, avait suscité une clarification de celle-ci pour justifier sa performance. Sans vouloir discuter les critères pris en compte pour le classement, les autorités de l'USTHB se disaient «tout à fait conscientes qu'il faut fortement améliorer notre visibilité sur internet (notre site, son contenu, mais aussi les liens et l'attractivité du site). Nous y travaillons. Nous avons élaboré une ébauche en anglais et en arabe. Nous pressons les laboratoires de recherche d'améliorer et d'actualiser chacun son site. Nous encourageons les enseignants à mettre du contenu pour leurs étudiants. Nous généralisons le on-line pour l'information des étudiants (résultats des examens, emplois du temps, etc.) et pour leur communication avec l'administration, etc. Il reste beaucoup à faire».