Les établissements de l'enseignement supérieur procéderont dorénavant à leur auto-évaluation. Le coup d'envoi officiel du dispositif d'auto-évaluation des universités a été donné hier par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. L'université sera jugée et notée sur le plan pédagogique, administratif et de la recherche. Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Les universités lancent leurs dispositifs d'auto-évaluation et elles ont six mois pour présenter les premiers bilans. C'est le délai que le ministre de l'enseignement supérieur a accordé aux commissions de contrôle de qualité pour pouvoir rendre les premiers résultats. Des commissions chapeautées par une agence nationale indépendante de contrôle de qualité. «Cette agence est indépendante même du département de l'enseignement supérieur qui ne pourra pas interférer dans son travail, et notre seul rôle, c'est de lui faciliter le travail et lui donner une crédibilité pour qu'elle puisse accompagner et aider les universités à s'améliorer en procédant à une évaluation sur le plan pédagogique, administratif et recherche scientifique», a indiqué Tahar Hadjar qui a donné hier le coup d'envoi de ce dispositif, à partir de l'université Benyoucef-Benkhedda, à Alger. Ce dernier a expliqué que l'opération d'auto-évaluation permettra, dans un premier temps, un classement entre les différents établissements de l'enseignement supérieur que compte le pays. En deuxième étape, le dispositif permettra aussi de définir la place de l'université algérienne dans le classement mondial. A partir de là, aussi, chaque université pourra définir et lancer son propre projet d'entreprise. L'université, recommande le premier responsable du secteur, doit devenir un acteur dans le développement local et national. L'évaluation, a souligné le ministre de l'enseignement supérieur, se fera sur la base de critères aux standards internationaux. Hadjar a donc appelé les universités à revoir leurs programmes de telle sorte à ce qu'ils répondent aux besoins du terrain. «De nouvelles professions sont en train de voir le jour et l'université doit prendre en considération ce développement et cette évolution à l'exemple de l'Université d'Oran, où la wilaya abrite une usine de montage de voitures et doit donc former des étudiants dans cette spécialité», a souligné l'intervenant. Tahar Hadjar a indiqué que le dispositif de l'auto-évaluation des universités est un projet qui date d'il y a cinq ans. Une période nécessaire, dit-il, pour préparer et installer les commissions d'évaluation dans chaque établissement avec un référentiel national des paramètres d'évaluation. Dans six mois, on devra donc avoir un classement national des universités.