Il suffit au chef du gouvernement d�une visite d�une journ�e dans le chef-lieu de wilaya et l�inspection de quelques communes pour se rendre compte par lui-m�me que tout n�est pas aussi conforme aux rapports �labor�s par les diff�rentes administrations des secteurs concern�s mettant en relief une dynamique de d�veloppement cens�e �tre de mise dans une r�gion qui accuse des retards consid�rables. En effet, d�aucuns affirmeront de visu et sans ambages que la wilaya d�El Tarf est en panne. C�est une v�ritable catastrophe en mati�re de d�veloppement qui se d�roule sous les yeux m�dus�s des citoyens sans que personne ose lever le petit doigt pour protester contre un �tat de fait aux cons�quences graves et dont particuli�rement et principalement une paup�risation acc�l�r�e de la population. Selon des sources fiables, le taux de consommation des cr�dits, allou�s par les pouvoirs publics pour les diff�rents programmes de d�veloppement, n�est que de 2% concernant le cumul des ann�es 2006 et 2007. Dans le m�me ordre d�id�e, il est judicieux d�indiquer que pour le PCD (programme communal de d�veloppement) de l�ann�e en cours, et concernant les chapitres de l�AEP, l�assainissement, l�environnement, les routes, l��ducation, l�am�nagement urbain, la sant�, la jeunesse, les sports et les infrastructures administratives, qui totalisent 152 op�rations pour un montant total de 669,23 milliards de centimes, aucune op�ration n�a �t� lanc�e. C�est l�immobilisme absolu. Pour le PSD (programme sectoriel de d�veloppement), m�me son de cloche. De fait, les secteurs des for�ts, des travaux publics, de l��ducation, de la jeunesse et sport, de la culture et de l�urbanisme totalisent 16 op�rations d�envergure pour un montant de 2 633,80 milliards de centimes. Les 16 op�rations ne sont pas encore lanc�es p�nalisant directement la cr�ation de plusieurs milliers d�emplois directs. Par ailleurs, les r�sultats de l�ann�e 2006 sont peu reluisants. En effet, sur 342 op�rations inscrites au PCD, pour un montant des cr�dits de l�ordre de 1 392,41 milliards de centimes, 94 op�rations ont �t� achev�es, 125 sont en cours de r�alisation et, le comble, 123 ne sont pas encore lanc�es. Concernant le PSD de l�ann�e 2006, c�est plut�t l�h�catombe. Sur 163 op�rations inscrites pour un montant de 1 437,59 milliards de centimes, 13 op�rations ont �t� achev�es, 46 sont en cours de r�alisation et 104 non lanc�es. Ce qui repr�sente un taux de r�alisation avoisinant � peine les 40%. Aussi, les op�rations centralis�es accusent, elles, des retards consid�rables � l�image des barrages, du port de p�che� De ces chiffres alarmants, il ressort que la wilaya d�El Tarf devrait subir un lifting g�n�ral et g�n�ralis� de son ex�cutif. Le limogeage du wali, l�ann�e derni�re, par le pr�sident de la R�publique et son remplacement par la secr�taire g�n�rale de wilaya, n�ont pas provoqu� le d�clic n�cessaire pour le red�marrage de la machine gripp�e du d�veloppement. C�est plut�t une autre panne g�n�ralis�e qui a affect� tous les rouages et pi�ces du moteur administratif. Une situation qui a oblig� une multitude d'entreprises dans le secteur de la construction � se d�tourner de la wilaya pour d�autres r�gions du pays o� la bureaucratie, le client�lisme et les lenteurs administratives sont moins imposants et pr�sents. Interrog� sur les cons�quences d�sastreuses de tels retards accumul�s dans le d�veloppement, un cadre de la wilaya a affirm� : �Il y a au niveau de notre wilaya une incapacit� de g�rer, d�anticiper, de penser l�avenir. Une incapacit� qui constitue, sans nul doute, la faille principale du discours ambiant de d�veloppement au niveau de notre r�gion�. Et de rench�rir : �L�injection de plus de 3 000 milliards de centimes, que constitue l�argent des diff�rents secteurs dans l��conomie locale, permettrait aux habitants d�acc�der � l�eau potable, � une alimentation �quilibr�e, aux soins, � l��ducation, � un poste d�emploi, � la d�mocratie.� Il ajoutera : �Les hautes autorit�s doivent intervenir pour circonscrire cette h�morragie. La population est en train de subir des dommages collat�raux � cause de responsables qui fuient leurs responsabilit�s et fonctions. Cette situation doit �tre analys�e. La wilaya doit avoir un nouveau wali. La population est en danger et elle commence � lancer des balises de d�tresse au pr�sident.�