L��quipe jordanienne d�Al-Fai�aly a r�ussi, jeudi soir, une belle prestation � S�tif contre l�Entente de S�tif en imposant le nul (1-1) apr�s un match tr�s solide tactiquement. D�s le d�but de la rencontre, les S�tifiens affichent rapidement leurs intentions en organisant des offensives tous azimuts. Sur le premier corner obtenu par les Noir et Blanc, Raho centre pour Ziaya. Mais la t�te de ce dernier n��tait pas assez appuy�e pour inqui�ter Louai (6�). D�s lors, le jeu va se stabiliser dans le milieu du terrain avec un net avantage pour les Alg�riens. Il aura fallu attendre le premier quart d�heure pour voir l�Entente sortir le grand jeu et menacer la d�fense hach�mite. Ainsi, sur une belle combinaison des S�tifiens, la balle atterrit dans les pieds de Ziaya qui, dans la surface de r�paration, n�arrive pas � cadrer sa frappe (15�). Cinq minutes plus tard, le m�me Ziaya va rater son duel face au gardien Louai. Son tir passe au-dessus de la transversale (20�). Pouss�s par un public bouillant, les Aigles noirs vont parvenir � faire la diff�rence � la 32�. Sur une longue relance de Benchadi, Ziaya d�vie de la t�te le cuir pour Adico, lequel embusqu� derri�re la d�fense jordanienne r�ussit sans peine � soulever les filets de Louai qui ne pouvait rien sur le tir en force de l�attaquent ivoirien de l�Entente. Un but qui fera vibrer le stade de feu et lib�rera les milliers d�inconditionnels s�tifiens. Avec cette belle r�alisation s�tifienne, tout le monde croyait que la machine ententiste allait enclencher la vitesse sup�rieure et �craser les Jordaniens. Mais c�est tout le contraire qui se produira. Les gars d�Al-Fai�aly, qui semblaient parfaitement dig�rer le coup, commencent � �tre plus mena�ants pour les S�tifiens. Avec un jeu bien organis� dans tous les compartiments, les prot�g�s de Adnane Hamed vont freiner les ardeurs des S�tifiens jusqu�� la fin de la premi�re mi-temps. La seconde p�riode d�marrera sur les chapeaux de roues, surtout du c�t� des Jordaniens qui voulaient � tout prix revenir � la marque. Alors que les locaux opt�rent pour les contres, Al-Fai�aly, quant � lui, avait d�cid� de choisir l�attaque � outrance, tactique qui va lui permettre de dominer en quelque sorte les d�bats. Les premi�res occasions ne vont pas tarder � se pr�senter de part et d�autre. Sur un centre millim�tr� de Raho, Derradj, seul dans la surface de v�rit�, rate son contr�le (65�). Les Jordaniens vont r�pondre du tac au tac. Ainsi, Qusai, d�un tir puissant, faillit surprendre Hadjaoui. Son essai passe au-dessus de la transversale (68�). Le jeu s�ouvre compl�tement et les espaces se cr�ent des deux c�t�s. N�anmoins, les attaquants des deux �quipes n�ont pu conclure, surtout du fait de leur pr�cipitation. Le coup de massue, et pour les joueurs et pour le public alg�riens, sera port� � la 87�, quand, suite � un coup franc ex�cut� par Hatem Akel des 35 m�tres, le ballon ira prendre la direction des filets de Hadjaoui, dont la vue �tait g�n�e par la pr�sence de deux attaquants d�Al- Fai�aly sur la trajectoire fuyante. C�est la consternation dans le stade. Abattus, les S�tifiens termin�rent difficilement la rencontre, au grand bonheur des Jordaniens qui exaltaient de bonheur. I.S. FICHE TECHNIQUE Stade du 8-Mai-45 - affluence record - temps frais - arbitrage de M. Ali Hamed assist� de MM. Nacer Bahrouz et Salah Marzouki (Emirats arabes unis) Buts : Adico (32�) ESS, Hatem Akel (87�) Al-Fai�aly Averts. : Adico (10�), Ke�ta (44�) ESS, Hatem Akel (43�) Al-Fai�aly ESS : Hadjaoui- Raho- Yekhlef- Benchadi- Ma�za- Adico- Ke�ta- Lemouchia- Hadj A�ssa puis Delhoum (74�)- Derradj puis Bencha�ra (74�)- Ziaya puis Touil (84�). Entr. : Rabah Sa�dane Al-Fai�aly : Louai- Khamis- Mounir- Zohir- Abdelamir- Sa�d- Nemr- Akel- Abu Ali- Al Maharma puis Salim (63�)- Al Tell puis Hamed (89�). Entr. : Adnane Hamed. DECLARATIONS-EXPRESS RABAH SAADANE (ENTRAINEUR ESS) �Il reste une seconde manche� �Comme vous l�avez constat�, le but �galisateur d�Al- Fai�aly fut un v�ritable cadeau offert par mes d�fenseurs. Sinc�rement, si on aurait pu pr�server le score de la premi�re p�riode (1-0), les choses se d�rouleront mieux pour le match retour, mais c�est le football. Nos chances restent intactes pour remporter le troph�e, et Inch Allah nous allons relever le d�fi � Amman et nous obtiendrons un r�sultat positif pour faire plaisir � notre public que je remercie vivement. Pour ce qui est du r�sultat de cette rencontre, je dirai qu�il est satisfaisant au vu de la pression du match�. ADNANE HAMED (ENTRAINEUR AL-FAI�ALY) �Rien n�est acquis� �Nous avons jou� devant une �quipe tr�s forte et tr�s coriace. Nous avons r�ussi � fermer tous les espaces devant l�adversaire, et r�ussi � surveiller ces joueurs qui pouvaient cr�er le danger. Malgr� ce r�sultat positif, rien n�est encore acquis. L�Entente est une �quipe difficile et qui peut � tout moment cr�er la surprise. Les chances des deux �quipes demeurent intactes. Comme je l�ai dit pr�c�demment, le fait que ces deux �quipes soient parvenues en finale de cette importante �preuve, est un v�ritable exploit�. Propos recueillis par I.S. Rien n�est encore jou� La finale aller de la Champions League arabe s�est jou�e jeudi dernier au stade du 8-Mai-45 de S�tif. Le repr�sentant alg�rien, l�Entente de S�tif, a �t� tenu en �chec (1-1) sur ses bases par le Cercle Sportif d�Al-Fai�aly de la Jordanie. Une formation qui avait d�j� donn� du fil � retordre aux Noir et Blanc en matches de poule et qui prend un avantage certain avant le retour � Amman, le 17 mai prochain. Avant cette manche aller, l�ESS b�n�ficiait de tous les suffrages quant � l�issue d�une cons�cration promise de l��dition-2007. Cela fait presque deux saisons que le club s�tifien produit un football remarquable en tout point de vue. Pourtant, � force d��tre pr�sente sur tous les fronts (coupe arabe, championnat et coupe d�Alg�rie), l�Entente va finir par payer un lourd tribut. Aux blessures, l��quipe s�est vue ajouter une certaine saturation qui provoquera de nombreux passages � vide. Depuis plusieurs mois, l��quipe n�a jamais pu aligner son onze-type, en raison d�indisponibilit�s r�currentes dues � des blessures. Seule une poign�e de joueurs a particip� � la campagne arabe-2006-2007. Issa�d Bourahli, par exemple, n�a repris le chemin des stades qu�� l�occasion de la demi-finale retour contre l�Ittihad Djeddah, alors que Hadj A�ssa, manquant terriblement de rythme, a d� c�der sa place � l�heure de jeu lors de cette finale aller, au cours de laquelle l�Entente ne fut jamais en situation de l�emporter. L�ensemble d�Al-Fai�aly a surpris par son football total o� les onze joueurs participent au jeu aussi bien en phase d�fensive qu�offensive. Tr�s en jambe physiquement, son terrible pressing d�s le milieu de terrain a mis au supplice les S�tifiens, au point que le chaud public du chaudron a tr�s t�t perdu de la voix. C�est justement dans le combat athl�tique que les Jordaniens ont pris le dessus, surtout dans les airs o� leur d�fense centrale fut intraitable. Ajoutez � cela, leur facult� � conserver le ballon, � fuir dans les zones excentr�es et � jouer dans les intervalles, l�Entente s�est tr�s vite sentie impuissante. En tout cas, l�Aigle noir s�tifien, nous a paru accuser une grosse fatigue, en �tant incapable de placer les acc�l�rations fatales dont il n�y a pas si longtemps, il d�tenait seul le secret. Or, dans le haut niveau, lorsque le physique ne suit pas, la technique s�en remet. T�moin, les passes � contre-temps, les contr�les approximatifs et l�incapacit� � se retourner. A d�faut de pouvoir se mettre dans le sens de la marche, c�est-�-dire obliger l�adversaire � te regarder dans le dos, l�Entente s�est effrit�e et a donc d� se contenter de ce nul. Avant d�aller � Amman, il ne pouvait esp�rer meilleur r�sultat et il a devant lui une douzaine de jours pour essayer de se refaire une sant� physique et surtout mentale. Car de telles rencontres, tr�s engag�es, laissent des traces. Tout reste donc � faire pour cette finale, car l�avantage aux points pris par Al-Fai�aly ne signifie nullement que l�affaire pour lui est dans le sac. Pour gagner, il lui faudra jouer son meilleur football et ne pas conna�tre durant 90 minutes le moindre rel�chement. Fort de son v�cu, de son talent, l�Entente est loin, malgr� ce mauvais r�sultat, d�avoir abdiqu�. Elle ira en Jordanie pour l�emporter. C�est pourquoi, ce retour s�annonce comme le match de l�ann�e. Certes, Al-Fai�aly pourrait se contenter d�un nul blanc qui lui offrira le troph�e � la faveur du but r�ussi � l�ext�rieur. Mais avec toute l�exp�rience accumul�e par les S�tifiens, la r�v�lation de cette comp�tition, les Jordaniens auront tort de jouer le nul. S�il leur arrivait d�abandonner le jeu � leurs adversaires, il ne fait aucun doute, ils courent au-devant de cruelles d�sillusions. Mais on sent chez eux une certaine assurance mat�rialis�e par les sc�nes de joie du staff et des joueurs au coup de sifflet final � S�tif. Ils ont laiss� �clater un tel enthousiasme comme si la coupe avait d�j� choisi son camp. S�rs qu�ils �taient de revenir de S�tif avec un nul constitue une performance de premier ordre. Toutefois pour ce club jordanien, le plus dur est encore devant. S�il affiche le m�me volume athl�tique qu�� aller, il aurait une vraie chance. A contrario, s�il n�est pas souverain dans ce secteur, l�Entente peut inverser la tendance. Au match retour, les S�tifiens qui n�ont rien � perdre, �volueront plus ais�ment, contrairement aux Jordaniens qui seront sous une pression constante. Pour l�heure, l�avantage est aux Jordaniens, pas seulement en raison du score, mais surtout en raison de son jeu, car il fut tr�s souvent dominateur. Et comme on a rarement l�occasion d��tre si proche du troph�e arabe, il sacrifiera tout pour ce rendez-vous capable de changer son destin.