De notre envoy� sp�cial � Casablanca, Imed Sellami Pour la seconde fois en finale de la Champions League arabe, l�Entente de S�tif est anim�e d'une grande volont� de pousser ses limites dans ce duel avec le Wydad de Casablanca Ce soir, on saura qui de l�ESS ou du WAC prendra option pour la victoire finale. A l�entame de la comp�tition, personne n�aurait mis� sur une telle �affiche�. Pourtant, S�tifiens et Marocains ont su d�jouer tous les pi�ges. Il leur reste une derni�re marche � gravir pour conqu�rir le troph�e. Et la lutte promet d��tre rude. S�il est toujours difficile de faire des pronostics pour une finale puisque les compteurs sont toujours remis � z�ro pour un tel �v�nement, l�ESS tentera tout de m�me de se mettre en position favorable avant d�accueillir son adversaire au stade Tchaker. Le match promet d��tre disput� entre deux �quipes qui visent � peu pr�s le m�me but : se construire une bonne marge de man�uvre en vue d�accrocher la coupe. Mais qui sait comment l�Entente de S�tif r�agira si le WAC lui impose vitesse � l�entrejeu et en attaque ? Au Caire, l�ESS avait r�ussi � inscrire un but salvateur lui ayant grand ouvert les voies de la finale. Elle devra se montrer encore plus lucide � Casablanca. Prudence, tout de m�me. Car si les hommes de Simondi ont jusqu�ici r�pondu pr�sents pour d�jouer les pronostics, cela suffira-t-il pour briser l�ambition wydadie ? Il faudra �tre solide. Pas de cadeau gratuit comme ces derniers temps... et de la capacit� des S�tifiens � r�sister � la pression marocaine d�pendra l�issue de cette premi�re manche. Mot d�ordre, ne pas subir Dans le camp �toil�, on n'y va pas par trente-six chemins, le mot d'ordre est de ne pas faire subir tout le poids du match sur la d�fense. Ne pas subir et essayer de contenir la furia du d�but de match de l'adversaire, qui entrera en force dans la rencontre. Sc�nario classique d'un club dos au mur, qui essayera de remonter la pente, non sans d�laisser des espaces dont sont friands les attaquants �toil�s. Le r�le des deux milieux noir et blanc sera d�cisif. Capitalisant pour chacun plusieurs rencontres et une exp�rience de haut niveau qui sera d'un grand apport � leurs co�quipiers. L'abattage de Serey Die qui ratisse un terrain �norme et l'intelligence des relances de Lemouchia seront au rendez- vous pour permettre au milieu s�tifien de bien distiller le jeu � la recherche du but assassin. L�opportunisme de Ziaya et la solidit� du colossal attaquant ivoirien Adiko, tr�s fort physiquement, sachant peser sur les d�fenses adverses par son abattage, seront des atouts non n�gligeable lors de cette rencontre d�cisive. Surtout que la d�fense wydadie montre des signes de f�brilit� ces derniers temps, comme il a �t� constat� lors de la demi-finale retour disput�e � Casablanca face aux Jordaniens d�Al Fai�aly. La paire d'attaque s�tifienne aura pour mission d'exploiter les espaces qui seront d�laiss�s par les joueurs wydadis qui auront � r�soudre une difficile �quation : marquer sans encaisser. Du respect pour le WAC Les S�tifiens s�en remettront � Serey Die qui a multipli� les prouesses contre Talae Al Djich, au coaching de Bernard Simondi, � la technique hors-pair de Hadj A�ssa, et � l�opportunisme notamment de Abdelmalek Ziaya qui a propuls� l�ESS en finale. Mais l�Entente doit aussi avoir du respect pour son adversaire. Le football marocain compte aujourd�hui parmi les plus comp�titifs d�Afrique. L��quipe nationale marocaine n�est plus � pr�senter, le Wydad non plus. En une ann�e, l�ESS a rafl� la Champions League arabe et le titre de champion d�Alg�rie 2007. Cette ann�e, il veut r�ussir son nouveau pari arabe. Le match s�annonce un vrai choc entre une �quipe s�tifienne qui veut glaner son deuxi�me troph�e d�affil�e et une formation marocaine gav�e de titres. Et si l�un des deux protagonistes prenait option d�s cette finale aller ! Equipe probable : Ferradji - Raho - Bencha�ra - La�faoui - Ma�za - Serey Die - Lemouchia - Hadj A�ssa - Djediet - Ziaya - Adiko. I. S. �chos de Casablanca � Pour avoir atteint la finale de la 5e �dition de la Champions League arabe, les joueurs du Wydad percevront, chacun, 100 000 dirhams de prime qu�ils toucheront une fois que l�UA-FA aura vers� la prime de participation au WAC. Cette prime sera plus �lev�e en cas de victoire finale des hommes d�Oscar Fullone face � l�ES S�tif. Le WAC est d�ores et d�j� assur� d�encaisser la rondelette somme d�un million de dollars am�ricains (7.5 millions de dirhams) et recevrait 500 000 dollars suppl�mentaires au cas o� il remporterait cette finale. � Abdelilah Akram, le pr�sident du Wydad, s'est r�uni mardi soir � El Jadida avec les joueurs en vue de leur parler de la rencontre de la grande finale qui doit les opposer aux joueurs de l�Entente de S�tif, d�tenteurs du titre arabe. Beaucoup de choses se sont dites lors de cette r�union, mais le principal � retenir est que le pr�sident du WAC a demand� aux joueurs de ne pas discuter avec lui le montant de la prime qui leur sera allou�e en cas de victoire finale, mais que celle ci sera sup�rieure � celle qu'ils auraient pu imaginer. A noter que certains joueurs s'�taient plaints � travers la presse marocaine de la prime qui leur avait �t� � l'origine propos�e, qui �tait de 120 000 dirhams, prime qui est sup�rieure � ce qui a jamais �t� donn� au Maroc. Selon des informations parvenues du camp du WAC � l'h�tel Sofitel d'El Jadida, les s�ances d'entra�nement jusqu'� aujourd�hui apr�s-midi ont �t� programm�es � 17h (heure alg�rienne) chaque jour. La premi�re s�ance a eu lieu hier mardi. Le retour de l��quipe marocaine � Casablanca est pr�vu pour demain apr�s-midi et directement au Complexe Mohammed V lieu de la rencontre. A noter que lors de la s�ance d'hier, une petite dispute a eu lieu entre deux joueurs du WAC, mais elle a �t� rapidement aplanie. � Selon les pr�visions m�t�o, la journ�e de demain sera marqu�e par des nuages sur la ville de Casablanca et quelques averses de pluie seront attendues. Ceci signifie que la pelouse du Stade Mohammed V sera plut�t humide lorsque se jouera la finale de demain. Il faudra cependant attendre la veille de la rencontre pour voir comment �voluera la m�t�o qui n'est pas tr�s fiable � 4 jours de la rencontre. � Lors de la demi-finale retour de la Champions League arabe, le Wydad de Casablanca n�a pu encaisser que la somme de 55 millions de centimes marocains �manant de la vente des billets. En effet, le stade n�ayant pas affich� complet notamment en raison du r�sultat du match aller, qui a quelque peu alt�r� le suspense puisque le WAC menait d�j� au score avant m�me de recevoir son adversaire, et de la retransmission du choc de la Champions League entre Chelsea et Liverpool. Toutefois les organisateurs restent persuad�s que la recette de ce vendredi sera tr�s cons�quente en raison de l�importance de cette confrontation. � Le stade Mohammed V, ou stade d�honneur qui va abriter la finale aller de la Coupe arabe, peut contenir une foule de 80 000 spectateurs et lors des matchs importants peut recevoir jusqu�� 100 000 personnes. Inaugur� en 1955 sous le nom de Marcel Cerdan, le stade avait une capacit� de 30 000 places. Une ann�e plus tard, apr�s l�ind�pendance du Maroc, il a pris le nom de stade d�honneur. Situ� au c�ur de Casablanca au Ma�rif, le stade a subi plusieurs r�novations et a vu �voluer des grands du foot, Di Stefano, Pel�, Cruyff, Zidane� et de grands clubs lors des participations aux coupes Mohammed V : Real Madrid, Boca Junior.. � Les joueurs de l�Entente ne seront pas d�pays�s au complexe Mohammed V avec la pr�sence massive de leurs supporters. Le comit� des supporters et les agences de voyages n'ont pas ch�m� en programmant plusieurs formules avec diff�rents types d'h�bergement, ce qui a permis aux inconditionnels du club-phare de A�n-Fouara de soutenir leur club � des milliers de kilom�tres de son fief. � Les supporters des Aigles noirs ont commenc� � rallier Casablanca depuis lundi dernier et continueront � affluer jusqu'� demain. Une ambiance de kermesse r�gne dans les rangs des supporters s�tifiens qui sillonnent les rues et les places publiques, bien connues pour eux, de Casablanca. I. S. LAMOURI DJEDIET (MILIEU OFFENSIF DE L'ES S�TIF) "Nous y croyons tr�s fort" Pour le milieu offensif de l�Entente, l�ESS ne jouera pas � Casablanca pour limiter les d�g�ts. Le Soir d�Alg�rie : Comment �valuez-vous la pr�paration pour cette finale ? Lamouri Djediet : Elle a �t� en tous points b�n�fique. Elle nous a permis de travailler dans les meilleures conditions. En un mot, une mise au vert au moment opportun et aux retomb�es certaines. Expliquez-vous� La derni�re d�cision prise par la LNF, celle qui nous donne perdant face � la JSK, en plus de la d�falcation d�un point, nous est rest�e en travers de la gorge. C�est une d�cision irr�fl�chie et inopportune surtout � la veille d�une confrontation d�une telle ampleur. Mais on se devait de se concentrer et se pr�parer uniquement pour le match de demain qui constitue notre premier objectif de cette saison. Quelles ont �t� vos pr�occupations principales au cours de cette pr�paration ? M�me si la dur�e de la pr�paration est tr�s courte, nous avons essay� de soigner les automatismes et la compl�mentarit� entre les lignes. C�est donc l�aspect tactique qui a domin� sans toutefois n�gliger le travail physique. L�attention particuli�re accord�e au volet tactique sera d�un grand apport � l�ensemble. L�ESS �voluera-t-elle face au WAC avec des consignes de prudence ? C�est plut�t pour un football total que nous opterons. Nous aurons assur�ment besoin de toutes nos potentialit�s pour contrecarrer les offensives de l�adversaire, notamment au cours de la premi�re p�riode de jeu, sans toutefois n�gliger nos chances en attaque. Mais par la suite, c�est sur un jeu ouvert, bas� sur une �troite collaboration entre les lignes que nous concentrerons toutes nos forces. Nous n�allons pas � Casablanca pour limiter les d�g�ts, mais pour r�ussir une performance qui nous permettra d�entrevoir la suite avec confiance et optimisme� Quelle id�e faites-vous sur votre adversaire ? Le WAC est une �quipe tr�s solide, entra�n�e par un technicien de renom. Nous avons notre petite id�e sur leur jeu. C�est un atout non n�gligeable que de conna�tre ce que pense le vis-�-vis et ce qu�il rec�le comme individualit�s marquantes. A cet �gard, il y a lieu de pr�ciser que l�adversaire est autant arm� en attaque qu�en d�fense. Il nous revient de savoir comment le prendre pour le tenir en respect d�une part et chercher � le surprendre par des raids incisifs d�autre part. Ce serait alors le sc�nario id�al. Vous y croyez ? Et comment ! Nous avons eu affaire � des adversaires tr�s valeureux et nous avons r�ussi � nous en tirer avec bonheur. Le coup est jouable. C�est � nous de le prouver sur le terrain, d�autant plus que l�enjeu est la couronne arabe, ce qui constitue un stimulant suppl�mentaire.