Apr�s les attentats du 11 avril � Alger, la ville de Constantine a �t� secou�e, hier, par l�explosion d�une bombe pr�s d'un barrage routier de la police. Intervenant � la veille de la joute �lectorale, l�attentat a co�t� la vie � un policier et caus� des blessures � deux autres personnes. Le ministre de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni, a qualifi� l�explosion de Constantine �d�acte de sabotage contre le syst�me d�mocratique� et vise �� perturber le scrutin de demain�. Poursuivant sa visite dans la wilaya de Annaba, le pr�sident de la R�publique se trouve ainsi � 100 km du lieu de l�explosion. Ce nouvel attentat aurait �t� la cons�quence des avertissements de la branche maghr�bine d'Al-Qa�da, qui a appel�, il y a quelques jours, au boycott des �lections l�gislatives en Alg�rie. Il se pourrait �galement que �a soit une riposte, suite � l��limination, il y a quelques jours lors d�une op�ration de ratissage de l�ANP, du num�ro deux et �coordinateur� du Groupe salafiste pour la pr�dication et le combat (GSPC), Samir Sa�oud, alias Samir Moussa�b. Pendant vingt jours, les partis politiques, en course pour d�crocher des si�ges � l�Assembl�e populaire nationale, ont majoritairement �cart�, voire �vit� d�aborder la question s�curitaire. R�agissant hier � cette explosion, le FLN a, une fois de plus, appel� les �lecteurs � r�pondre � �ces provocations par un vote massif, afin de consolider la r�conciliation nationale�. Le parti de Abdelaziz Belkhadem a m�me rencontr� lors de sa campagne �lectorale plusieurs dirigeants de l�AIS, dans plusieurs r�gions. Ces derniers ont apport� leur soutien aux listes des candidatures du FLN. D�fendant avec ferveur le projet de r�conciliation nationale, M. Belkadem a d�clar� lors d�un meeting que �l�Alg�rie ne peut pas vivre sans son autre partie des Alg�riens (r�f�rence aux terroristes repentis), et sans la r�conciliation nationale qui a permis de nous unir et vivre ensemble (la r�conciliation)�. Evoquant la question s�curitaire, il a tout simplement soulign� que �nos services sont efficaces et que peut-�tre avons-nous rel�ch� la vigilance et les terroristes en ont profit�. Il a ensuite soutenu que �c�est gr�ce � la r�conciliation nationale que le calme est revenu et que ces �lections ont pu se tenir�. La majorit� des partis politiques, � l�exception pr�s du RND qui se dit ��radicateur de ce ph�nom�ne�, a trait� avec beaucoup de l�g�ret� le dossier du terrorisme et de la menace terroriste. Ne renon�ant pas � son attachement pour la r�conciliation nationale, le MSP a toutefois appel� � la vigilance en signalant que �le terrorisme n�a pas de date, il attaque lorsqu�il trouve une br�che�. Aboudjerra Soltani a adopt�, � son tour, la th�se du rel�chement de la vigilance de la part des citoyens et du dispositif s�curitaire. Le MRN, quant � lui, a presque d�fi� Al- Qa�da, en lan�ant durant la campagne que �les citoyens ne craignent pas la menace des l�ches et ne capitulent jamais devant des descendants des tra�tres et harkis�. Il s�est m�me f�licit� du retour de la paix. L�UDR et l�ANR sont, par ailleurs, de ces partis qui clament la solidarit� et la mobilisation pour vaincre le ph�nom�ne du terrorisme. Cependant, ce th�me n�a pas �t� une pr�occupation de la campagne �lectorale. Le RCD en a fait de m�me. Il a �vinc� de ses discours l�aspect s�curitaire. Sa�d Sadi a m�me d�clar� : �L�appel d�Al Qa�da est un aveu de l'incapacit� de cette organisation � perturber les �lections par des actions terroristes.� Il a ajout� n�anmoins qu'Al-Qa�da �a une strat�gie d'investissement au Maghreb sur la dur�e. Elle marche sur deux b�quilles : le terrorisme et la d�stabilisation politique des pays de la r�gion�. Par ailleurs, les leaders du PT et du FNA soutiennent l�hypoth�se �du terrorisme ext�rieur�, qui vient pour d�stabiliser la politique et la s�curit� � des fins purement �conomiques. Pour revenir � la position du parti de Ahmed Ouyahia, il se trouve que c�est l�unique parti, qui durant tous ses d�placements � l�int�rieur du pays, n�a pas occult� la situation s�curitaire de son discours. Un choix ou une strat�gie ? En tout cas, il reste persuad� qu�il n�a pas �besoin d�utiliser la r�conciliation nationale � des fins politiciennes�. Il a tout au long de la campagne accentu� ses interventions sur l�importance de la vigilance et la n�cessit� d��radiquer le terrorisme, jusqu�� son dernier �l�ment. �Nous vaincrons le terrorisme. L�Etat a les moyens de le combattre et de l��radiquer �, a-t-il insist�. Il est m�me convaincu que �l�Etat est fort et capable d��radiquer compl�tement le terrorisme�. Pour lui, �le terrorisme est nu et les commer�ants des vies humaines affili�s au GSPC et qui se sont ralli�s � l�organisation d�Al-Qa�da sont mis � nu�.