De notre envoy� sp�cial � Amman, Imed Sellami L'Entente de S�tif a r�ussi son pari, celui de d�crocher la Champions League arabe � Amman. Les S�tifiens ont fait parler audace et cran pour triompher et s'adjuger le troph�e tant convoit�, celui de la Champions League arabe. Pourtant, les Jordaniens emport�s par 25 000 spectateurs acquis � leur cause ont, d�s l'entame, pris le match en main, optant pour une strat�gie offensive pour freiner l'ardeur des S�tifiens, qui n'avaient pour seule alternative que la victoire. Mais la d�termination des Noir et Blanc a fait "capoter" la tactique de Adnane Hamed. Ainsi, ce sont les Aigles noirs qui se montr�rent les plus mena�ants en se cr�ant les premi�res occasions du match. En effet, le signal sera donn� par Touil qui, �tant un peu trop court devant Al Amayra, n'a pu exploiter la longue relance de Ma�za (5'). Al Fa��aly tente de brusquer les S�tifiens par une puissante frappe de Khaled Sa�d, que d�gagera superbement Hadjaoui en corner (9'). Plus concentr�s que leurs vis-�-vis, les Noir et Blanc, dominant peu � peu les d�bats, poussent les Jordaniens � se retrancher en d�fense. Le milieu de terrain s�tifien, tr�s combatif, va se transformer en une seconde ligne d'attaque pour pouvoir trouver la faille dans une d�fense tr�s regroup�e. Ainsi, Lemouchia s'essaye avec une belle frappe que d�gagera le gardien fa��ali en corner (12'). Puis c'�tait au tour de son comp�re Ke�ta, dont le tir passe sur la transversale. Sentant une certaine f�brilit� dans le camp du Fa��aly, la bande � Sa�dane va accentuer son pressing jusqu'� la derni�re minute du temps additionnel, o� tous ses efforts vont �tre r�compens�s par une belle r�alisation sign�e Touil. En effet, sur un centre de Yekhlef, Derradj dans la surface de r�paration se permet un retourn� que va renvoyer le gardien jordanien directement dans les pieds de Touil. Ce dernier n'aura aucune peine � soulever les filets du Fa��aly et d'ouvrir la marque � la grande joie des centaines de fervents supporters de l'Entente (45�+1�). En seconde p�riode, les S�tifiens plus libres vont encore forcer pour aggraver la marque et qui a failli se r�aliser � la 48'. Sur une belle combinaison des Noir et Blanc, Touil dans une position id�ale va rater le KO, son tir fr�lera la transversale d'un Louai effac�. Les Jordaniens ripostent par Qussa� sur balle arr�t�e que sortira Hadjaoui en corner (55'). D�stabilis�s par le but s�tifien, les prot�g�s de Hamed vont se ruer en attaque en vue d'�galiser. Malgr� leur l�g�re domination, toutes leurs tentatives �chou�rent soit devant une d�fense s�tifienne bien organis�e, soit par exc�s de pr�cipitation et le manque de concentration. Les S�tifiens, quant � eux, r�pliquent par de dangereux contres qui ont failli faire mal aux Jordaniens et qui auraient permis � l'Entente de finir la rencontre avec un score de plus de deux buts. L'essentiel pour l'Entente, et malgr� ce petit but, est d'�tre sacr�e championne arabe. Un titre que les Alg�riens ont obtenu haut la main. Un troph�e d�di� � l'Alg�rie tout enti�re. FICHE TECHNIQUE Stade de Amman. Temps beau. Pelouse en excellent �tat 25 000 spectateurs. Arbitrage de M. Issam Abdelfatah, assiste de Walid Cha�bane et Sobhi Rached (Egypte). But : Touil (45�+1�) ESS Averts. : Raho (23')- Keita (48')- Adico (50')- Hadj A�ssa (76')- Bourahli (84') ESS, Mohamed Khamis (34') Al Fa��aly Fa��aly : Louai Al Amayra- Mohamed Khamis- Mohamed Zohir puis Abu Kechke (46')- Mohamed Mounir- Ha�der Abdelamir- Khaled Sa�d- Ha�tem Akel- Qussa� Abu Alia- Khaled Nemer puis Mouaid Salim (75')- Abdelhamid Maherma puis Haithem Cheboul (64')- Siraj Al Tell. Entr. : Adnane Hamed ESS : Hadjaoui- Raho- Yekhlef- Benchadi- Maiza- Ke�ta- Lemouchia-Adico- Derradj puis Hadj A�ssa (67')- Touil puis Delhoum (73')- Bourahli puis Ziaya (84') Entr. : Rabah Sa�dane. D�clarations- Express Son excellence l'Ambassadeur d'Alg�rie � Amman, M. Ali Aroudj : "C'est un magnifique triomphe pour l'Alg�rie enti�re. Un grand bravo pour les repr�sentants de la nation.� M. Sa�d Allik, pr�sident de l'USMA : �C'est une victoire amplement m�rit�e pour l'Entente et qui a fait honneur � l'Alg�rie. F�licitations et pour S�tif et pour toute l'Alg�rie.� Abdelhakim Serrar, pr�sident de l'ESS : �Nous d�dions cette victoire � toute l'Alg�rie, � ceux qui nous ont aid�s et fait confiance.� Rabah Sa�dane (entra�neur de l'ESS) : �C'est la victoire du courage et de la d�termination. C'est la victoire du football alg�rien. Je d�die cette coupe � mon pays, � S�tif et aux supporters alg�riens ici pr�sents � Amman, qui n'ont pas h�sit� � faire des milliers de kilom�tres pour nous encourager. � Propos recueillis par Imed Sellami AUTOUR DU MATCH... *Deux heures trentes avant le coup d'envoi de la rencontre, le stade d'Amman �tait � demi-plein, contrairement au stade du 8-Mai-45 de S�tif, qui, lui, a fait le plein six heures avant le d�but du match. * A leur arriv�e au stade, deux heures avant la rencontre, les supporters alg�riens qui scandaient des chansons s�tifiennes et alg�riennes, ont largement impressionn� les Jordaniens qui voulaient immortaliser ces instants � l'aide d'appareils photos num�riques et t�l�phones portables. * Malgr� les fouilles minutieuses des services de s�curit� effectu�es � l'entr�e du stade, les supporters alg�riens ont quand m�me r�ussi � faire entrer dans l'enceinte du stade les fameux fumig�nes. Nos supporters les y avaient cach�s dans des sandwichs et dans des tambours et "derbouka". * Un impressionnant dispositif de s�curit� a �t� mis en place � l'occasion de cette importante rencontre rehauss�e par la pr�sence du roi Abdallah II. Ainsi, tous les corps des services de s�curit� ont �t� mobilis�s pour la circonstance. Policiers, CRS, militaires et m�me des �l�ments des corps d'�lite ont �t� r�quisitionn�s. Malgr� leur grand nombre, les services de s�curit� ont �t� d�pass�s par les �v�nements et se sont distingu�s par des exc�s de z�le envers les supporters et les journalistes alg�riens. * Les supporters s�tifiens ont accroch� d'immenses banderoles et embl�mes dans les gradins, ce qui a suscit� la curiosit� des supporters du Fa��aly qui ne poss�dent pas ce genre de banderoles. * Les photographes de presse accr�dit�s pour couvrir la finale retour, ont failli boycotter le match en raison des probl�mes rencontr�s avec les organisateurs jordaniens et des restrictions qui leur ont �t� impos�es pour accomplir leur mission. * A l'arriv�e des VIP, les supporters alg�riens ont longtemps applaudi les personnalit�s sportives alg�riennes tels que MM. Raouraoua, Hamid Haddadj, Sa�d Allik et le journaliste alg�rien Yazid Mouaki. * Avec l'arriv�e des membres de la famille r�gnante � leur t�te le prince Ali Ibn Al Hussein, accompagn� de son fr�re le prince Fay�al Ibn Al Hussein et de sa s�ur la princesse Aya, les organisateurs ont pr�sent� la coupe au public avant de la placer sur son pi�destal. * Le ministre alg�rien Abdelhamid Temmar a fait son entr�e au stade juste apr�s que l'Entente ait marqu� le but. Ainsi � d�faut d'avoir vu le but, le ministre a eu l'occasion d'assister � la joie des supporters alg�riens. * Avant la reprise, le roi Abdallah II a fait son apparition � la tribune officielle o� il a assist� � la seconde p�riode pour s'�clipser au coup de sifflet final de l'arbitre �gyptien. Le roi n'aurait peut-�tre pas dig�r� la d�faite du Fa��aly. I.S. Les nuits blanches de A�n Fouara Des dizaines de milliers de S�tifiens ont envahi, jeudi soir, les rues et les places de la ville dans une explosion de joie sans pr�c�dent, f�tant dans une grande liesse la victoire de l'Entente qui venait de remporter quelques instants plus t�t � Amman (Jordanie), la finale retour de la ligue des champions arabes de football face � l'�quipe jordanienne d'Al Fay�ali (1-0). En fait, les premiers coups de klaxon ont commenc� � retentir en ville plusieurs minutes avant la fin du match retransmis en direct � la t�l�vision, et projet� sur des �crans g�ants dans des dizaines d'endroits de la capitale des Hauts- Plateaux. C'est dire que les supporters locaux, malgr� la difficult� de la t�che de "leurs prot�g�s" qui avaient conc�d�, rappelons-le, match nul sur leurs terres lors du match aller, ne semblaient pas douter de l'issue de la rencontre. Vers 20 heures 30, tandis que la circulation automobile devenait quasiment "impossible" aux quatre coins de la ville, au regard de l'impressionnant cort�ge de plusieurs centaines de v�hicules drap�s de banderoles et surcharg�s de supporters, l'art�re principale, qui s'�tale de l'avenue Sa�d- Boukhrissa, � l'ouest, jusqu'� A�n Tebinet, � la sortie est, �tait carr�ment prise d'assaut par une foule de 60 � 65.000 personnes, a-t-on constat�. Dans les faits, ce tron�on qui traverse la ville de part en part n'est que le "partie visible de l'iceberg", car dans les quartiers p�riph�riques comme "Tanja", Bel- Air, la cit� Andr�oli, Bizar ou encore Hachemi-Hocine, la liesse est tout aussi prodigieuse. Les balcons des immeubles, par centaines, sont par�s aux couleurs de l'ESS, et occup�s par des femmes dont les youyous ont du mal � se faire entendre dans le vacarme assourdissant. Des groupes de jeunes se forment �a et l�, autour de feux de Bengale et improvisent, aux sons des derniers "tubes" � la gloire de leur �quipe, des "danses de la victoire" auxquelles, souvent, des vieilles femmes sont venues se joindre sans retenue, heureuses de se m�ler � une telle ambiance. C'�tait notamment le cas, a-t-on constat�, aux abords de la fontaine mythique de A�n Fouara dont l'eau - selon la tradition s�tifienne-remplira, d�s le retour de l'�quipe, le troph�e remport� haut la main par Iss�ad Bourahli et ses camarades � l'issue d'une rencontre palpitante. Encadr�s par un service d'ordre aussi efficace que discret, les jeunes rivalisent d'imagination pour donner un cachet qu'ils veulent particulier � leur joie pour le moins d�bordante. Fumig�nes, trompettes, tambour, rien ne semble avoir �t� oubli� au cours de cette liesse qui risque de durer une bonne partie de la nuit, et qu'� l'�vidence, S�tif n'est pas pr�te d'oublier.
L'ENTENTE SACR�E CHAMPIONNE ARABE Des hommes l�ont fait ! Vous en avez r�v�, l'Entente l�a fait. Un titre de champion arabe, pas moins que �a, apr�s avoir battu la formation jordanienne du club d'Al Fa��aly 1-0, jeudi, au stade de Amman. Ce but �tait largement suffisant pour que les Noir et Blanc remportent le titre, puisque le r�sultat du match aller, qui avait eu lieu � S�tif le 3 mai dernier, �tait un nul (1-1). �C��tait incroyable. L'Entente de S�tif s'est compl�tement m�tamorphos�e. Elle m�rite vraiment ce titre�, a d�clar� Qussai Abu Ali, joueur du Fa��aly, apr�s la rencontre. Un titre tr�s cher pour les S�tifiens, voire le plus pr�cieux de leur histoire, puisque cette victoire a eu lieu � l�ext�rieur, sur le terrain m�me de leur adversaire, qui �tait plein d'environs 25 000 supporters de la formation jordanienne. Mais l�excellent attaquant de l'Entente, Salim Touil, a port� un coup dur aux r�ves jordaniens en marquant le but de la victoire, � la 46e minute de la rencontre. Le titre de cette quatri�me �dition de la Champions League arabe a un go�t bien particulier, diff�rent de tout autre pour les Aigles noirs, la mission n�ayant pas �t� de tout repos pour l'ESS. Fatigue et blessures en s�rie A commencer par la grande fatigue qui a frapp� les joueurs de l��quipe qui n�ont pas eu l�occasion de se reposer � cause de la succession de matchs. Les joueurs de l'Entente n�ont eu qu�une petite p�riode de repos d'une semaine pour pr�parer cette importante confrontation. Cet �puisement fut � l�origine de nombreuses blessures qui ont frapp� les stars de l��quipe, comme Lazhar Hadj A�ssa, l�inspirateur de l��quipe, pas encore au point. M�me situation pour le milieu de l��quipe, Mourad Delhoum. Et enfin, le renard des surfaces, Issa�d Bourahli. Sans compter une s�rie de blessures l�g�res qui ont frapp� certains joueurs tel que le rugueux d�fenseur Adel Ma�za. Face � ce flux de blessures, le staff technique de l'Entente a d� jouer chaque rencontre avec un effectif diff�rent. Ce qui a largement affect� la performance de l��quipe dans plusieurs rencontres. A force de d�termination Les joueurs n�ont cependant pas manqu� de d�termination. R�sultat : ils ont r�ussi � surmonter les nombreux obstacles qu�ils ont affront�s. Apres le nul lors de la finale aller, les S�tifiens se sont trouv�s bel et bien contraints de remporter la rencontre � l�ext�rieur. Une mission tr�s difficile pour certains observateurs, impossible pour d�autres. Mais les joueurs de l'ESS, qui �taient bien d�termin�s � mettre un �Happy End� � leur parcours, ont r�ussi � cr�er la belle surprise et � remporter le titre sur le terrain de leur adversaire. Un staff technique � la hauteur de l�enjeu La d�termination des joueurs ne fut pas le seul atout des Noir et Blanc. Il faut �galement pr�ciser le grand r�le de l�entra�neur de l��quipe, le chevronn� Rabah Sa�dane. Ce dernier, qui a subi quelques critiques, surtout apr�s le nul conc�d� � S�tif lors de la finale aller, fait dor�navant parler de lui pour son excellente direction de la finale retour. Il est vrai que les capacit�s de Rabah Sa�dane sont �normes, et sa gestion lors de la finale a �t� particuli�rement remarquable. Malgr� le mauvais r�sultat de l��quipe lors de la finale aller, Sa�dane �tait tr�s confiant en la capacit� de ses joueurs � remporter le titre. Cette confiance �tait claire lors d'une de ses d�clarations. �J�ai vu les joueurs du Fa��aly danser et c�l�brer leur nul � S�tif comme s�ils avaient remport� le titre. Mais ils ne l�ont pas encore remport�. Il faut qu�ils sachent qu�il reste une autre rencontre et on va trancher le titre � Amman�, avait d�clar� Sa�dane. Et il concr�tise ses d�clarations en menant ses joueurs � une victoire historique sur le sol m�me de ceux qui l�avaient d�fi�. "Notre strat�gie �tait de ne pas prendre de but lors de la premi�re mi-temps afin de ne pas compliquer notre situation, qui �tait d�j� critique. En ouvrant la marque � la fin de la premi�re p�riode, nous avions fait la moiti� du chemin. En seconde mi-temps, Nous devions pr�server cet acquis sans toutefois donner l'occasion aux Jordaniens de nous dominer", explique Sa�dane. Psychologiquement et physiquement, Rabah Sa�dane a su pr�parer ses joueurs, concentr�s tout au long de la rencontre. Les Noir et Blanc ont m�me hauss� le ton lors de la deuxi�me mi-temps o� ils ont rat� d'innombrables occasions. Trois joueurs � saluer Aux c�t�s de l�entra�neur, trois �l�ments sont � mettre en relief, � savoir Farid Touil (l'auteur du but), Issa�d Bourahli et Souleymane Ke�ta. Le gardien de but de l��quipe, Samir Hadjaoui, est l�un des grands artisans de ce sacre. Ses sauvetages parfois inou�s ont �t� d�cisifs. Il a r�pondu pr�sent lors des moments critiques. La fragilit� de la d�fense des Aigles noirs a aid� Hadjaoui � s�exprimer, ses filets ont �t� menac�s s�rieusement � plusieurs reprises. Mais, Samir a �t� � la hauteur de sa mission, une muraille dans la cage. Bourahli, quant � lui, a montr� un bon visage, malgr� son retour de blessure. Le renard des surfaces s'est distingu� par ses passes qui ouvrent la voie des buts � ses co�quipiers. Alors que Ke�ta, le valeureux combattant, a �puis� le milieu de terrain des Jordaniens gr�ce � ses bons d�placements et sa condition physique. Les autres joueurs eux aussi n'ont point d�m�rit�, chacun a contribu� � sa mani�re au sacre de l'Entente. Bravo les S�tifiens, bravo les Alg�riens.