Symbolique et tr�s �mouvante a �t� la comm�moration de l�anniversaire du 19 Mai 1956, date du d�but de la gr�ve de l�Union g�n�rale des �tudiants musulmans alg�riens (UGEMA), cr��e en juillet 1955. Deux g�n�rations d�intellectuels se sont rencontr�es � cette occasion, hier, au palais de la culture Moufdi-Zakaria. L�histoire de la m�decine alg�rienne a �t� revisit�e � partir de cette gr�ve et les �tudiants en sciences m�dicales ont eu droit � un cycle de conf�rences sur l�histoire de la m�decine alg�rienne faite par les a�n�s qui ont inscrit en lettres d�or la date du 19 Mai 1956 dans l�histoire sacr�e du pays. �Cette rencontre servira de trait d�union entre un pass� glorieux, un pr�sent plein d�espoir et un avenir s�rement radieux�, a relev� le doyen de la facult� de m�decine d�Alger, le Pr M. Arrada, initiateur de cette comm�moration. Pour lui, un parall�le a �t� �tabli entre deux p�riodes. Celle de 1954 � nos jours, avec la naissance au sein de la facult� de m�decine d�Alger, d�une m�decine alg�rienne authentique au service de la R�volution alg�rienne, et depuis, au service de tout le peuple alg�rien et celle d�avant le d�but de la guerre de Lib�ration nationale o� existait l��cole de m�decine d�Alger, r�put�e, mais peu ouverte aux Alg�riens. Aujourd�hui, pr�s de 16 000 �tudiants sont inscrits en sciences m�dicales, 1 500 enseignants hospitalo-universitaires dont pr�s de 400 de rang magistral les encadrent et 351 employ�s constituent le personnel technico-administratif et financier. La facult� de m�decine d�Alger, note son doyen, assure annuellement la sortie de promotions de plus de 1 000 dipl�m�s en graduation et autant en post-graduation. En plus de la valorisation de l�encadrement, le doyen a rappel� que le futur est aussi la nouvelle facult� de m�decine de Ben-Aknoun, v�ritable p�le des sciences de la sant� qui verra la cr�ation de 10 000 nouvelles places p�dagogiques. Et dans sa riche communication intitul�e : �Le mouvement national et la famille m�dicale�, le docteur A. Lamine Khane a rappel� que c�est apr�s l�assassinat de Ferhat Hadjadj, et sous le choc, que les �tudiants de la facult� de m�decine d�Alger ont d�cid� d�appeler � la gr�ve. Un appel massivement suivi au niveau national et m�me en France. Pour le docteur A. Lamine Khane, deux constats d�coulent de cette gr�ve pour le colonialisme. Pour ce qui se rapporte aux �tudiants de l��cole fran�aise, �la ruine des espoirs de la France de pouvoir un jour former dans la population alg�rienne des �lites sur lesquelles elle pourrait compter pour, � la longue, faire accepter la colonisation et garder l�Alg�rie � la France de fa�on d�finitive�. La deuxi�me conclusion, pour l�ensemble des �tudiants, arabophones et francophones, �la fin du mythe que la France a essay� de faire partager � la communaut� internationale, � savoir que les �v�nements d�Alg�rie n��taient que l�affaire de quelques terroristes de fellagas, c'est-�-dire des bandits de grands chemins�. Pour cet initiateur de cette authentique gr�ve estudiantine, la gr�ve a donn� �un coup mortel � cette propagande d�s lors que toutes les �lites alg�riennes, particuli�rement form�es � l��cole fran�aise, avaient rejoint le peuple au combat�. Le docteur A. Lamine Khane a �galement appel� � la r�actualisation de la liste des martyrs. �A ces listes, on doit pouvoir ajouter les noms de ceux et celles qui ont activ� dans les r�seaux urbains du FLN en Alg�rie, en France et en Europe en g�n�ral. Le minist�re des Moudjahiddine doit en �tablir la liste�, a-t-il soulign�. Pour plus de d�tails, dans son num�ro 3, le bulletin d�information de la facult� de m�decine d�Alger a regroup� l�ensemble de ces importantes communications �mises lors de cette journ�e.