Cr��e en 2000 conform�ment au d�cret n�96/459 fixant les r�gles applicables aux coop�ratives agricoles, la Cassab, ou coop�rative agricole de service sp�cialis�e en apiculture de la wilaya de Bouira, dont le si�ge est dans la commune de A�n Laloui, 15 km � l�ouest de Bouira, a pour objectifs l�approvisionnement en produits et en mat�riels apicoles, la commercialisation, la transformation et le stockage des produits apicoles, l�assistance des apiculteurs amateurs adh�rents aux diff�rentes op�rations apicoles avec des visites de ruches, le nourrissage, l�essaimage artificiel, la r�colte de miel et enfin la vulgarisation. Le si�ge de la Cassab � A�n Laloui dispose d�infrastructures fort vari�es lui permettant d�assurer la satisfaction des diff�rentes demandes en mati�re de produits apicoles et autres ruchers. Un atelier de menuiserie d�une capacit� de production de 10 000 ruches vides par an, un atelier de montage de ruches et ses �l�ments, un autre de gaufrage d�une capacit� de traitement et de transformation de cire de 200 q par an, une mielerie �quip�e de tout le mat�riel d�extraction et de maturation de miel d�une capacit� de 10 tonnes par an, un atelier de soudure pour la fabrication des accessoires tels que le socle, les grilles � reines, les l�ve-cadres, un hangar de stockage des diff�rents produits apicoles, un bloc administratif de plusieurs bureaux mais aussi une salle de r�unions qui sert �galement de salle de cours pour la formation des apiculteurs de la wilaya de Bouira et �quip�e de mat�riels de projection et enfin, deux terrains d�une superficie totale de 3 hectares qui servent d�emplacements pour l��levage des abeilles. Toutes ces infrastructures, ajout�es aux potentialit�s naturelles que rec�le la wilaya de Bouira dont la diversit� de la flore avec des essences foresti�res s��talant sur plus de 120 000 hectares et des esp�ces arboricoles sur 20 000 hectares, les cultures mara�ch�res et les autres esp�ces v�g�tales, ainsi que la diversit� climatique en allant du sud avec un climat semiaride, vers le nord et la cha�ne du Djurdjura et Lakhdaria au climat plus humide, tous ces atouts font de la wilaya de Bouira un lieu id�al pour le d�veloppement de l�apiculture. Cependant, si ces atouts sont largement identifi�s, la Cassab fait face � quelques probl�mes dont la concurrence d�loyale des autres apiculteurs priv�s, le manque d�un plan de charge r�gulier et enfin, le probl�me des imp�ts. C�est l� le constat fait par le directeur de la Cassab, Bousseba�ne Bela�d. Selon lui, actuellement, au niveau de la Cassab, il y a un stock mort d�une valeur de 2 milliards de centimes. La Cassab, qui a un r�le d�approvisionnement en ruches pour les particuliers mais aussi pour les autres organismes tels que les for�ts et les services agricoles, pr�pare, d�s la fin de l�hiver, des centaines de ruches vides en attendant les commandes. Or, toutes ces ruches se font � partir du bois achet� et d�une main-d��uvre pay�e. C�est ce que le directeur qualifie de stock mort puisque l�argent engag� n�est pas r�cup�r� tant que les commandes en ruches pleines ne sont pas faites, et surtout ne sont pas recouvertes. D�ailleurs, pour les recouvrements, la Cassab paye les frais de ces retards de payement. Celle-ci qui a une comptabilit� transparente et mensuelle se voit souvent impos�e par les imp�ts sur la base des facturations �tablies pour ces clients dont les commandes se font le plus souvent dans le cadre du FNRDA ou le PER II. Or, ces deux dispositifs tardent � verser l�argent pour les clients et la Cassab ne re�oit son d� qu�apr�s ces versements qui durent plusieurs mois. Mais les imp�ts se basent dans leurs calculs sur les factures �tablies par la Cassab et ne prend pas en compte que ces factures soient recouvertes ou non. Cette situation fait que la Cassab soit souvent redevable aupr�s des imp�ts. M. Bousseba�ne qui �voque ce dilemme nous montre un exemple concret de cette situation embarrassante. R�cemment, les services des for�ts, dans le cadre du plan PER II, ont lanc� un avis d�appel pour l�achat de plus de 4 000 ruches pleines. La Cassab qui a cette capacit� de satisfaire toute cette demande s�est retrouv�e devant le probl�me de la Cnas et des imp�ts puisqu�elle leur est redevable, alors que ses autres concurrents, des particuliers qui font le plus souvent dans l�informel, sont � jour avec les imp�ts et se voient favoris�s. Aussi, pour le cas de cet avis d�appel, M. Boussba�ne qui avait soumissionn� pour pr�s de 2 000 ruches, s�est vu attribu� cette quantit� mais sous condition de pr�senter les documents n�cessaires aupr�s des imp�ts. Celui-ci a difficilement r�ussi � convaincre les responsables des imp�ts de lui �tablir un �ch�ancier et de lui d�livrer les documents n�cessaires pour avoir le contrat de fourniture des 2 000 ruches. C�est dire combien les lois sont tordues dans notre pays. Cela �tant, rappelons que la Cassab qui a une autre mission de r�colte du miel aupr�s des particuliers effectue avant chaque achat de marchandise des tests physicochimiques sur des �chantillons. Et ce n�est qu�apr�s des r�sultats concluants et r�pondant aux normes, � savoir un miel poss�dant un taux d�humidit� inf�rieur � 17% et un taux de saccharose inf�rieur � 1,5%, qu�elle prend le produit.