Compte tenu des vertus médicinales avérés du miel et des produit apicoles, cette activité nécessitant patience et savoir-faire demeure depuis des lustres une des activités les plus prisées par la population paysanne et rurale En dépit des différents dispositifs d'aide au développement agricole qui ont permis à plus de 500 apiculteurs d'acquérir des essaims et des ruches, la filière apicole reste une activité à promouvoir et loin de satisfaire les besoins exprimés dans la wilaya de Boumerdès. Compte tenu des vertus médicinales avérés du miel et des produit apicoles, cette activité nécessitant patience et savoir-faire demeure depuis des lustres une des activités les plus prisées par la population paysanne et rurale de la wilaya. « Faute de plans de charge efficients de l'Etat, l'apiculture subit aujourd'hui une régression continue et reste le parent pauvre du secteur agricole dans notre pays », fera remarquer Djematen Ali, directeur de la Coopérative agricole des services spécialisés en apiculture (CASSA) des Issers. Créée en 1969, cette coopérative dont l'objectif est d'assister les apiculteurs et leur approvisionnement en produits et équipements apicoles se présente, selon notre interlocuteur, comme étant l'une des rares qui activent aujourd'hui dans le domaine. Entre autres prestations qu'assure cette coopérative, l'on peut citer la récolte et l'extraction du miel et sa mise en pots, la commercialisation, le stockage, la transformation de la cire, l'assistance technique et la formation ainsi que l'élevage des reines et la collecte de la gelée royale. Avant, la coopérative produisait annuellement 10 000 essaims destinés à l'accroissement de la filière apicole en Algérie. « La miellerie qui peut traiter jusqu'à 80 tonnes de miel par an se trouve, hélas, sans vocation aucune aujourd'hui », regrettent les apiculteurs. En effet, malgré ses capacités de production et sa dotation en moyens matériels importants, cette coopérative qui regroupe 612 coopérants fait face à la « concurrence déloyale des apiculteurs privés et trouve du mal à commercialiser ses produits ». Avec « des charges importantes et des commandes insuffisantes », cet établissement croule, selon la même source, sous le poids des difficultés financières qui risquent de compromettre l'avenir de ses 35 membres. Pis, désignée pour approvisionner en matériels tous les bénéficiaires du dispositif FNDRA, la coopérative n'a pas encaissé son argent depuis sept mois. « Depuis sept mois que nous avons vendu du matériel pour plus de 500 apiculteurs par le biais de la BADR, nous n'avons pas encore reçu notre argent alors que les services des impôts se basent sur les factures établies pour les clients », se plaint M. Djematen en soulignant que la coopérative qu'il dirige est loin d'atteindre ses ambitions. A cela s'ajoute, selon lui, la « situation fiscale préjudiciable dont a hérité la coopérative ». De leur côté, les apiculteurs que nous avons pu approcher relèvent une panoplie de difficultés qui « menacent cette activité et l'abeille en particulier ». En plus des difficultés de commercialisation de cet aliment du terroir, ces derniers déplorent la cherté du sucre et des produits médicamenteux destinés à protéger l'abeille des différentes maladies. « Je peux produire des quintaux de miel et 1000 essaims, mais je ne trouve plus où les commercialiser », déclare M. Chlih, qui déplore la multiplication d'incendies et les dépassements contre la flore. Selon lui, l'abeille est l'un des facteurs qui favorisent la fécondation et la fertilisation des arbres fruitiers d'où l'urgence d'un plan de prise en charge efficient par les pouvoirs publics pour le développement de ce secteur qui peut être un fleuron de l'économie locale et nationale.