Les enfants, qui ont l��ge d�aller � l��cole, ont depuis la semaine derni�re termin� les compositions du dernier trimestre, d�autres s�appr�tent � passer les examens de fin d�ann�e. Quant � certains qui n�ont pas eu cette chance, essayent tant bien que mal � se frayer un chemin dans le monde des adultes en apprenant de petits m�tiers qui leur permettront indubitablement avec un bon suivi et encadrement de percer et de r�ussir. Parfois, des m�res voil�es pour la plupart pr�sentent leur prog�niture pour attirer les passants � leur indulgence, leur piti� afin de leur remettre quelques pi�ces. D�autres enfants, pieds nus, peau basan�e, br�l�e par une exposition trop longue au soleil ardent, s�adonnent � la fouille de poubelles ou d�ordures m�nag�res. Les produits comestibles sont consomm�s sur place, les objets h�t�roclites sont soigneusement entrepos�s au fond d�un sac en plastique. Certains enfants sont directement impliqu�s et utilis�s dans les commerces (restaurant, �picerie, ...). Il faut dire que l�oisivet�, l�ennui, les rongent et les poussent � la recherche de sous. Il faut pr�ciser que cette d�perdition ne concerne pas tous les enfants, fort heureusement ! D�s la fin de l�ann�e scolaire, l��cole coranique les r�cup�re et dans un ordre et discipline immuables, ils apprennent les versets du Coran. Les filles aussi sont concern�es. Et de retour � la maison, c�est l�apprentissage de la broderie, la couture et le tissage traditionnel des palmes. Dans la ville ou dans les ksour, les aires de jeux sont monopolis�es par les bambins qui s�adonnent � leur sport favori, le foot ! Cette ambiance, cette joie, refl�tent l�innocence de ces enfants qui n�ont rien, mais qui ont tout par rapport � d�autres qui ont tout, mais qui n�ont rien.