Jusqu�� hier rien ne plaidait pour le gel, voire l�annulation de la journ�e de protestation nationale du 10 juin prochain d�cid�e par les robes noires. Une journ�e de protestation fix�e pour tous les b�tonniers pour exprimer le soutien des robes noires avec l�avocat, Me Chatri, appel� � compara�tre ce jour devant le tribunal correctionnel de Remchi dans la wilaya de Tlemcen. Cela dit, selon des indiscr�tions, les robes noires qui ont jusque-l� camp� sur leurs positions du fait �qu�aucune �volution de la situation� n�exclut �d�observer une halte�, voire �geler temporairement leur d�monstration de force si la chancellerie venait � donner suite favorablement � leurs revendications et annuler ainsi les poursuites judiciaires injustifi�es � l��gard de Me Chatri�. A ce propos, il y a lieu de rappeler que Me Sellini lors de sa conf�rence de presse a plaid� pour un arbitrage du premier magistrat du pays, l�invitant � la d�signation d'une nouvelle commission nationale afin d'�valuer ce qui a �t� r�alis� du programme de la r�forme de la justice : �Le citoyen n'aspire pas � une justice qui d�livre un casier judiciaire le jour m�me mais � �tre dans un Etat de droit�, a-t-il soutenu. Cependant, le probl�me du statut des avocats avait constitu� l�un des �l�ments phare de la conf�rence de presse anim�e par le pr�sident du barreau d�Alger. A ce titre, il est important de rappeler que le projet de loi r�gissant le m�tier d�avocat, rendu public en 2001, avait provoqu� un toll� g�n�ral au sein de la corporation qui l�a consid�r� comme un code p�nal bis. Ainsi, les robes noires consid�rent que ce projet de loi comme une ing�rence dans les affaires de la corporation, puisqu�il mettait les robes noires sous la tutelle du procureur g�n�ral. Sur un autre volet, le b�tonnier n�a pas h�sit� � descendre en flammes la r�forme de la justice en indiquant qu��il n�y a pas d�ind�pendance de la justice� tout en critiquant le syst�me judiciaire actuel qui repose sur la vitesse dans le traitement des affaires. �Il ne faut pas confondre vitesse et pr�cipitation, car la justice et les statistiques ne font pas bon m�nage �, avait d�clar� Me Sellini. La m�me source a �galement soulev� �le pi�tinement des droits constitutionnels de la d�fense et ceux des justiciables �. Les atteintes aux droits de la d�fense sont l�gion, elles seraient m�me en passe de s'�riger en r�gle, affirme-t-il en certifiant qu'�il n'y a pas d'ind�pendance de la justice. Celui qui maintient le contraire vise � tromper le peuple et le pr�sident de la R�publique. Si vous trouvez un citoyen satisfait de notre justice, je suis pr�t � retirer ma robe�. Abder Bettache