Il est des villages dans la commune de Mizrana qui ne connaissent que peu de r�pit en mati�re de p�nurie d�eau potable durant les douze mois de l�ann�e. Les probl�mes dans les forages et les pompes de refoulement, les ruptures d�approvisionnement des ch�teaux d�eau sont l�gion ainsi que l�engorgement par le tartrage, les fuites, les piquages illicites sur les r�seaux de distribution, souvent r�alis�s depuis de longues ann�es sans entretien ni �tude efficaces, le manque de s�curit� dans les r�servoirs o� des individus puisent � volont� pour boire et se laver ainsi que les chambres de vannes qui se laissent manipuler par le premier venu, d�sarticulent si gravement la continuit� du service et, par cons�quent, �prouvent durement les m�nages, plus particuli�rement durant le quart chaud. La situation est on ne peut plus illustre dans le r�servoir du village de Ouattouba qui alimente quatre entit�s r�sidentielles de quelques milliers d�habitants. Dans ce ch�teau d�eau, en service depuis pr�s de 20 ans, la conduite d�alimentation (arriv�e) entartr�e et d�un diam�tre de 60 mm et ce, alors que l�ouvrage compte pas moins de quatre sorties de 120 mm vers le village de Ouattouba, de 80 mm vers Iguer-Guires, Bouzegagh et Iguer Abdenour et une autre de 60 mm qui alimente le village de Tala-Mimoun. La derni�re conduite qui est de plus de 100 mm relie le nouveau ch�teau au dernier village achev� depuis quelques mois. Selon les citoyens de ces villages que nous avons rencontr�s et qui nous ont expliqu� avec force d�tails et photos � l�appui l�absurde situation, �les citoyens se disputent � longueur d�ann�e les eaux de la source naturelle d�Adrar Toughamas (dont le d�bit a �t� tr�s affect� par le s�isme de mai 2003) dans le village de Ouattouba, des puits priv�s avant de faire appel aux tracteurs citernes qui facturent l�eau � 600 DA les 2 000 litres�. Il n�est pas utile de pr�ciser que les r�clamations des habitants restent � ce jour vaines. Actuellement, les agents de l�ADE sont sur les lieux pour faire le recensement de tous les foyers en vue de placer des compteurs de consommation qui sont, par ailleurs, demand�s, depuis belle lurette, par les habitants eux-m�mes, afin d�amener les rares privil�gi�s � plus de retenue par mesure �conomique. Mais, aujourd�hui, ces m�mes citoyens conditionnent cette installation par la r�fection de tout le r�seau de distribution pour permettre l�arriv�e de l�eau courante dans leurs foyers. A d�faut, nombre d�entre eux �menacent de supprimer purement et simplement les branchements pour ne pas avoir � payer les factures d�un service qui n�existe que dans les calculs de la tr�sorerie de l�ADE�, rappellent-ils. Par ailleurs, la m�me situation, � quelques nuances pr�s, pr�vaut sur l�autre versant de la commune, plus pr�cis�ment au village de Tibecharine o� l�eau n�a pas coul� depuis plus de deux mois.