Le Soir d�Alg�rie : Cette r�union avec la chancellerie est arriv�e � point nomm� pour d�samorcer la crise ? Sellini Abdelmadjid : Il faut pr�ciser que cette r�union sera organis�e � la demande du minist�re de la Justice. Elle intervient apr�s que les robes noires se soient vues dans l�obligation de porter leurs revendications � l�attention de l�opinion publique. Pour notre part, nous avons toujours privil�gi� le dialogue pour le r�glement de toutes les questions et par voie de cons�quence pour la bonne marche de l�appareil judiciaire. Malheureusement, les choses ont �volu� autrement et c�est pour cette raison-l�, que nous nous sommes vu dans l�obligation de saisir l�opinion publique pour expliquer le bien-fond� de nos revendications. Y a-t-il des pr�alables pos�s de part et d�autre pour l�organisation de cette rencontre ? Pour notre part, nous n�avons jamais pos� de pr�alables. Nos revendications sont connues et sont port�es � la connaissance de la chancellerie depuis f�vrier dernier. La justice doit �tre cr�dible � travers sa pratique au quotidien dans l�int�r�t du justiciable. Cette cr�dibilit� doit passer incontestablement par le respect du droit de la d�fense et l�ind�pendance des magistrats. Selon vous, la rencontre d�aujourd�hui augure-t-elle d�un d�nouement de la crise ? �a n�a pas �t� le cas auparavant. Chaque fois que le probl�me est soulev� il n�y a point de r�ponse. Mieux, nous avons v�cu la situation en pire. Nous esp�rons que cette fois-ci, le dialogue qui sera amorc� sera celui qui portera ses fruits et mettra fin � cette situation. Dans ce bras de fer, tr�s souvent le nom de Sellini s�est retrouv� au centre d�une pol�mique. A la guerre comme � la guerre. Je m�attends � ce genre de r�action et de situation. Pour ma part, je suis tr�s � l�aise et le soutien exprim� par la quasi-totalit� des robes noires qui aspirent � une justice �quitable me conforte dans ma d�marche. Occupant ce poste, je me vois dans l�obligation de me sacrifier pour la noble mission de d�fense des droits des avocats. Je le fais par amour � la justice et par fid�lit� et par devoir � mon pays. Je suis un militant des droits de l�homme. Je consid�re qu�il ne peut y avoir de respect de droit de la d�fense, s�il n� y a pas d�ind�pendance de la justice.