Le tribunal de Bouira a eu � juger ce lundi et pendant plus de 18 heures l�affaire de passation douteuse de march�s publics au niveau de la Conservation des for�ts de Bouira et la r�alisation fictive de march�s sur les terrains entre 2001 et 2004. Plusieurs pr�venus dont des responsables de cette direction au moment des faits �taient pr�sents � la barre lors de ce proc�s qui a dur� plus de 18 heures et qui a vu d�filer �galement une soixantaine de t�moins. A la fin du proc�s, le procureur de la R�publique a requis 7 ans de prison ferme et 1 million dinars d�amende pour l�ancien conservateur des for�ts de Bouira, 5 ans de prison ferme et 50 millions de centimes pour l�ancien chef du district d�Ahl Ksar, 2 ans de prison ferme et 20 millions de centimes pour l�ancien chef de la circonscription de Sour-El-Ghozlane, et enfin, 2 ans de prison ferme et 10 millions de centimes d�amende pour chacun des cinq anciens membres de la commission des march�s. L�affaire des march�s douteux a �clat� en 2001 lorsqu�un groupe d�entrepreneurs, sentant leur marginalisation syst�matique de tous les march�s engag�s par la Conservation des for�ts de Bouira, ont saisi par courrier la direction g�n�rale des for�ts � Alger. Cette derni�re a imm�diatement d�p�ch� une commission d�enqu�te administrative, puis une seconde en 2002, puis une troisi�me en 2003. Mais sans r�sultat palpable. Les entrepreneurs, voyant leur cas d�sesp�r�ment non pris en charge par la DG des for�ts, saisirent le wali de Bouira. Ce dernier instruit les services de la gendarmerie pour mener leur enqu�te. L� aussi, les choses tra�naient. C�est alors que l�affaire fut confi�e � la brigade �conomique de la S�ret� de wilaya. Celle-ci, une fois saisie du probl�me, �tablit son enqu�te sur les terrains et au niveau de la Conservation des for�ts et finit par remettre un dossier tr�s compromettant au procureur de la R�publique avec les pertes occasionn�es � la direction des for�ts se chiffrant, selon des informations concordantes, � des dizaines de milliards de centimes. Pour sa part, le procureur g�n�ral et dans un souci d��quit� et de compr�hension, a diligent� deux expertises, comptable et fonci�re. Et sur la base des r�sultats de ces expertises, des chefs d�inculpation de d�lit de passation douteuse des march�s publics ainsi que le paiement des march�s fictifs, furent dress�s contre les personnes cit�es plus haut alors que les autres personnels qui travaillaient au niveau des districts incrimin�s ainsi que la direction de wilaya ont �t� appel�s lors de ce proc�s comme t�moins. Ce lundi, lors de ce proc�s, aucun parmi les pr�venus qui venaient d�avoir un r�quisitoire s�v�re de la part du procureur de la R�publique n��tait sous mandat de d�p�t. Tous �taient jusqu�� cette date en libert� provisoire. Le verdict final sera connu le 2 juillet prochain.