Reporté à quatre reprises pour des raisons diverses, le procès dit de l'affaire des vaccins périmés et de complicité de passation de marchés contraires à la règlementation s'ouvre aujourd'hui au tribunal de Sidi M'hamed. Dix personnes sont impliquées dans ce scandale qui a éclaté à la fin de l'année dernière à la suite d'une inspection diligentée par le ministère de la Santé conséquemment à une lettre anonyme faisant état de l'achat de vaccins périmés. Un seul prévenu est en détention, Il s'agit de l'intermédiaire entre l'Institut Pasteur et les deux laboratoires étrangers fournisseurs de vaccins à la suite de la conclusion de marchés de gré à gré. huit autres prévenus, des cadres de l'Institut, ont été mis sous contrôle judiciaire, tandis que l'ex-directeur de l'IPA a pris la poudre d'escampette, ses documents de voyage ne lui ayant pas été retirés par le juge d'instruction. Un mandat d'arrêt international a été émis à son encontre. Il risque d'être condamné par contumace. On devrait s'attendre aujourd'hui à un véritable défilé à la barre. Entre prévenus, témoins (dont l'inspecteur général du ministère de la Santé) le magistrat en charge du dossier aura fort à faire pour démêler l'écheveau de cette affaire. A signaler que les laboratoires auxquels on reproche d'avoir fourni des vaccins périmés ont arraché un autre marché pour la fourniture des mêmes produits, il y a quelques mois. Les vaccins devaient être réceptionnés hier par l'Institut Pasteur. F. A.