Vis�s par une tentative d�exclusion de la part des fortes formations politiques, les �petits partis�, signataires, il y a trois jours, d�un communiqu� commun, pour d�noncer la menace de marginalisation qui les guette par la r�vision de la loi �lectorale, ont adress� une lettre au pr�sident de la R�publique pour lui demander une audience. C�est ce que nous avons appris jeudi du pr�sident du Parti du renouveau alg�rien (PRA), M. Kamel Ben Salem. Ainsi, le MNE, MDS, MJD, PRA, RPR, ME, PST, MNND, FND se r�unissent pratiquement tous les jours pour discuter des cons�quences des amendements de la loi �lectorale propos�s au Conseil de gouvernement en date du 13 juin. Ces amendements portent, en effet, sur un ensemble de conditions que les partis politiques doivent satisfaire, pour avoir acc�s au droit de se pr�senter au vote. L�avant-projet de loi exige des partis politiques de r�aliser 4% des voix exprim�es lors des trois derni�res l�gislatives. Une exigence des plus insultantes pour ces partis qui tentent, contre vents et mar�es, de se faire un chemin pour contribuer au processus d�mocratique. Outr� par l�attitude des grands partis, � l�origine de ce projet de loi, puisque ce sont eux qui sont repr�sent�s au gouvernement, le pr�sident du PRA accuse ces derniers de vouloir accaparer le terrain politique et �touffer toutes les forces de renouveau qui apportent par leurs analyses et propositions un plus pour l��dification d�une v�ritable d�mocratie en Alg�rie. �Ils veulent nous reconduire � l��re du parti unique. C�est un pas vers la r�gression�, souligne-t-il, refusant de faire la concession sur les acquis politiques et d�mocratiques r�alis�s par la nation, depuis les ann�es 1980. Le bureau national du PRA qui s�est r�uni jeudi a longuement discut� de cette question et a pris l�engagement de faire entendre sa voix pour que toutes les forces d�mocratiques, de quelque id�ologie soient-elles, soient respect�es en Alg�rie. Et c�est l� qu�intervient, selon le PRA, le r�le de l�Etat, qui veille au respect des lois et des acquis de la R�publique. M. Ben Salem estime que le peuple est souverain et c�est � lui seul que revient la d�cision de sanctionner ou de promouvoir leurs repr�sentants politiques. En obtenant quatre si�ges dans la nouvelle Assembl�e populaire, le PRA dit repr�senter des citoyens alg�riens qui se sont exprim�s librement et ont choisi leurs repr�sentants. �Ce n�est pas normal d�opprimer cette volont� sociale, s�il y a des personnes qui votent pour un parti, l�Etat doit respecter leurs choix�, fait-il remarquer, en r�it�rant son refus et son rejet des amendements propos�s dans la loi �lectorale.