Douane, police judiciaire, gendarmerie et associations sont � pied d��uvre. Elles sont en chasse perp�tuelle des trafiquants de drogue, mais l�ampleur du ph�nom�ne est catastrophique. Rien et personne ne peut arr�ter le consommateur de drogue de se procurer des stup�fiants. Entre la drogue et le drogu�, c�est une v�ritable histoire d�amour qui se cr�e. Ce n�est pas un simple constat, mais l�avis des sp�cialistes, des m�decins et psychologues qui tentent de trouver, non sans difficult�, des rem�des � des situations parfois d�sesp�rantes. Une conf�rence nationale sur �Le r�le de la soci�t� civile dans la pr�vention contre la drogue�, se tient depuis hier � l�h�tel El- Aurassi, � l�initiative de l�Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie. Le constat �tabli par ce dernier organisme est alarmant. Si, aucune enqu�te ne r�v�le le nombre exact des consommateurs de drogues en Alg�rie, le bilan du premier semestre de l�ann�e 2007 fait ressortir que 2 000 personnes, ont �t� interpell�es pour trafic et usage de stup�fiants et des substances psychotropes. L�inqui�tude se situe, par ailleurs, dans le fait que 83% des consommateurs de drogues sont des jeunes et adolescents dont la tranche d��ge ne d�passe pas les 35 ans. 51% d�entre eux sont �g�s entre 13 et 16 ans. Un documentaire a �t� projet� lors de la conf�rence d�hier pour mieux expliquer le ph�nom�ne � ramener le mouvement associatif fortement pr�sent, � prendre conscience de l�urgence de d�battre de ce fl�au social et trouver des solutions imm�diates, du moins pour att�nuer de l�ampleur de celui-ci. L��cole et la famille sont par ailleurs les premiers milieux concern�s par la pr�vention. C�est entre l��cole et la maison que l�adolescent est pris par le pi�ge de la tentation de nouvelles exp�riences. En l�absence de structures de loisirs, l�enfant trouve son compte dans la rue. Et l� se tissent les mauvaises fr�quentations, g�n�ralement des toxicomanes � la recherche de nouveaux adh�rents dans leur cercle des �r�veurs�. �Au d�but, cela m�a paru comme un jeu, quinze jours plus tard, la drogue commen�ait � prendre le contr�le sur mon corps, je me disais que c�est devenu une habitude, mais en fait c��tait le pi�ge. Je ne savais plus ce que je faisais. J��tais pr�t � tout sacrifier y compris ma s�ur, pour obtenir quelques psychotropes.� C�est l� un t�moignage tr�s poignant, bouleversant et r�voltant � la fois. Qu�est-ce qui a pouss� ce jeune, plein de vie et de projets, � sombrer dans la drogue ? �Le d�sespoir�, ajoute-t-il. La recherche d�un eldorado meilleur conduit parfois � l�enfer. Entre 2002 et 2004, l�Alg�rie a enregistr� une augmentation de 100% en consommation de cannabis. La politique nationale de lutte contre la drogue et la toxicomanie r�v�le donne une situation g�n�rale sur la progression du ph�nom�ne. La proximit� avec le Maroc, grand producteur de cannabis, a fait que les Alg�riens consomment �norm�ment cette drogue, par sa position de pays transitaire vers les autres pays de l�Afrique et de l�Europe. Ainsi, sur 73,87% des quantit�s ayant transit�, 26,13 % sont consomm�s localement. La r�gion de l�ouest du pays (Na�ma, Ouargla, El-Bayadh, Ouargla et El-Oued viennent en premi�re position, en mati�re de consommation. Les services s�curitaires ont saisi, lors de ce premier semestre de l�ann�e, 5837,357 kg de r�sine de cannabis, 1,040 kg d'herbe de cannabis, 55,195 g de graines de cannabis, 1025 plants de cannabis et 25 978 comprim�s de substances psychotropes de diff�rentes marques. Ainsi, l�implication du mouvement associatif aux actions de pr�vention s�impose comme une priorit� de la politique nationale de lutte contre la consommation de drogue. Des actions de proximit� sont privil�gi�es, afin de montrer aux jeunes adolescents les m�faits de la drogue, tout en les incitant � s�associer � des programmes �ducatifs et de loisirs au profit des toxicomanes. Pour encourager cette politique, l�Etat a d�cid� d�augmenter le nombre de centres de d�sintoxication, au niveau des h�pitaux. Quinze structures ouvriront leurs portes d�ici la fin de l�ann�e, dont deux � Alger et les autres dans les grands centres urbains : Oran, Constantine, S�tif, Tlemcen�