La conf�rence r�gionale des param�dicaux de l�Est portant enrichissement du statut particulier de la profession, organis�e hier au CHU de Constantine par le Syndicat national autonome des personnels de l�administration publique (Snapap), �tait le dernier rassemblement avant de pr�senter au minist�re de la Sant� les recommandations du syndicat en la mati�re. Des param�dicaux des wilayas de T�bessa, Souk-Ahras, Annaba, Skikda, Bordj-Bou- Arr�ridj, M�sila, Batna et Biskra ont ainsi pris part � ce s�minaire qui vise � finaliser le texte des propositions du Snapap ayant trait aux r�mun�rations, au renforcement des staffs param�dicaux, � la formation et � la formation continue. Dans son intervention, le directeur g�n�ral du CHU, M. Salim Zermane, a indiqu� que 80% des soins prodigu�s au profit des malades sont assur�s par les param�dicaux, ce qui impose, � ses yeux, l�am�lioration du cadre de vie de ce corps de la sant� afin d�assurer des prestations sanitaires de qualit� dans le secteur public. Le secr�taire national du Snapap, M. Ammouri, de son c�t�, a justifi� la d�gradation des soins dans ce secteur public si cher aux d�munis, par les conditions de travail pr�caires dont souffrent les professionnels de la sant�, en g�n�ral, et les infirmiers, en particulier. Les participants � ce s�minaire ont enregistr� des r�serves relatives aux dispositions de l�ordonnance n�06-03 du 15 juillet 2006 portant nouveau statut g�n�ral de la Fonction publique, concernant notamment la composition des commissions administratives paritaires. Un syndicaliste a insist� sur le fait d�accorder ce droit aux gens comp�tents par une d�cision administrative. Selon ses termes, la commission paritaire a pour mission la gestion de la carri�re des param�dicaux et ne peut en aucun cas �tre l�apanage de syndicalistes �lus quelle que soit la repr�sentativit� de leur structure syndicale. Le Snapap revendique une augmentation cons�quente des salaires pour mettre fin � la ru�e des meilleurs �l�ments de ce corps vers le secteur priv� qui n�investit gu�re dans la formation du personnel. Selon le secr�taire de l�union des param�dicaux de la section du Snapap de Constantine, l�infirmier touche chez le priv� un salaire deux fois plus que sa r�mun�ration dans le secteur public. �Le param�dical commence sa carri�re par 18 000 DA par mois et per�oit un salaire � hauteur de 22 000 apr�s 20 ans de service et ce, en contrepartie de soins prodigu�s � 40 malades par jour en moyenne. Cela l�oblige � b�cler son travail, ce qui se r�percute n�gativement sur la qualit� des soins. Cependant, les priv�s proposent au minimum 32 000 DA. D�ailleurs, il a moins de charges. Il n�y a pas de raison pour continuer � travailler dans le secteur public�, dira-t-il en indiquant que le secteur de la sant� accuse un manque flagrant en param�dicaux. Dans un autre chapitre, les syndicalistes du Snapap exigent la modernisation des cycles de formation qui passent, � leurs yeux, par l�organisation de cours intensifs de langue fran�aise au profit des nouveaux �tudiants de l��cole des param�dicaux, lesquelles sont formellement des arabisants et ne peuvent suivre convenablement leurs �tudes durant le cursus universitaire. Ils ont �galement soulign� la n�cessit� de multiplier le nombre des professionnels de la sant� afin de r�duire la charge du travail et ce, en proc�dant au recrutement de nouveaux staffs param�dicaux de diff�rentes sp�cialit�s.