Près de 100 000 personnes ont fui depuis début décembre en raison des combats aux portes de la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, où les forces gouvernementales mènent une offensive contre les groupes armés, a annoncé mercredi l'ONU. Le 25 décembre, une opération a été lancée pour reconquérir le sud-est d'Idleb, dernière province du pays en guerre qui n'est pas entièrement contrôlée par le gouvernement syrien. Cette province est contrôlée par le groupe terroriste Hayat Tahrir al- Cham, dominé par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda. Quelque 99 569 civils ont fui le sud d'Idleb, le nord et nord-est de la province voisine de Hama «entre le 1er décembre et le 9 janvier», selon un communiqué du bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) qui souligne «l'intensité alarmante » des combats. «La situation dans la province d'Idleb est extrêmement chaotique (...) Les nouveaux déplacés s'installent à l'air libre», a ajouté l'organisation. «Beaucoup se retrouvent sans abris, ce qui pourrait les exposer à des risques nombreux», surtout pendant l'hiver. Déclenché en 2011, le conflit en Syrie a fait plus de 340 000 morts et des millions de déplacés et réfugiés. Pour sa première visite en Syrie, le responsable de l'ONU chargé des Affaires humanitaires, Mark Lowcock, a rencontré les autorités syriennes et s'est rendu mercredi dans la ville de Homs (centre) pour voir par lui-même l'impact du conflit sur les civils. «En 2017, les Nations-Unies ont levé 1,7 milliard de dollars (environ 1,4 milliard d'euros) pour aider à faire face aux besoins des populations dans toute la Syrie», a-t-il souligné.