Il y eut des journ�es de canicule en ce d�but de mois de juillet dans la cit� de l�Emir Abdelkader. Apr�s le labeur quotidien, ceux qui ne sont pas partis en vacance tentent de s�organiser comme ils peuvent pour meubler le temps. Les traditionnels tournois de football ont lieu dans les diff�rents quartiers, El Bla�a de Bab Ali ou du c�t� du FAJ, o� le premier vient de s�achever devant une forte affluence et la pr�sence de Belloumi. Ils commencent vers dix heures, ces matches qui s��taleront sur le mois de juillet, et les organisateurs y mettent du c�ur, tel le sympathique Hamid qui s�occupe de tout et officie sur le terrain. D�autres citoyens, d�s que la chaleur est moins suffocante, pr�f�rent le bois de Khessiba, ou le parc � proximit� de l�auberge, pour effectuer leur footing. Ceci est le pr�ambule des journ�es qui s�annoncent longues et parfois p�nibles. Suivre les bulletins m�t�orologiques sur cha�nes radio est devenu une tradition et l�on prend ainsi ses dispositions pour affronter la canicule. Vers 19h30, il y a peu d�affluence au centre-ville o� les habitants se rendent pour effectuer leurs derniers achats et le passage rituel par Trig El Oued est incontournable. Les terrasses des cr�meries commencent � se remplir et les groupes se forment sur la place Ben Badis, � proximit� d�El Rekaba o� c�est la ru�e vers les taxis pour ceux qui rentrent dans les quartiers p�riph�riques. Il est 20h et la ville commence � se vider, n�y restent que ceux qui habitent le centre. Il faut dire que celleci s�est d�plac�e vers les nouveaux quartiers que sont ceux de la zone 10, 12 ou 8 qui est un peu le nouveau Mascara. Les irr�ductibles joueurs de dominos s�acheminent dans des parties interminables. 21h, les jeunes, que nous connaissons pour la plupart, commencent � s�installer devant les marches de la biblioth�que municipale, une ancienne �glise. On les appelle commun�ment S�hab El Glizia, parce qu�ils habitent dans les alentours de l�ancien lieu de ce culte chr�tien. Ils font la r�trospective de la journ�e et des perspectives de d�placement vers le bord de mer avant le week-end. Nous �changeons chaque soir�e des politesses et, samedi, nous apercevons le m�me groupe assis � m�me le sol pr�s de la maison de la presse. L�on fait des parties de jeu de d�. Nous nous rendons au mythique quartier populeux et populaire de Bab Ali, �Fel Bla�a�, ceux qui y habitent encore attendent la fra�cheur. Ces jours-ci il y en a eu durant les soir�es de samedi et dimanche, et elle fut exceptionnelle, mais � partir de 2h du matin, c�est de nouveau la canicule et tant pis pour ceux qui n�ont pas la chance de poss�der un climatiseur. Nous faisons un d�tour par l��ternelle A�n Soltane ou A�n Bent Soltane, c�est selon. Sur une petite aire de jeux, pr�s des fontaines, des gamins jouent au ballon, c�est leur petit stade A�n Soltane, tel que inscrit sur le mur. Nous descendons les escaliers de la source et remarquons qu�ils sont encore nombreux en ce moment � venir s�y d�salt�rer ou remplir leurs jerricans. Des automobilistes y font des haltes. A propos d�eau, justement durant ce premier semestre de l�ann�e 2007 et plus particuli�rement cette p�riode estivale, la situation est � la normale en termes d�AEP. Dieu sait combien ils �taient les citoyens � nous contacter pour faire �tat de p�nurie d�eau durant les ann�es �coul�es. Donc, le probl�me d�eau, il n�y en a point. Nous faisons un crochet par Trig El Oued qui s�est vid�e du Tout-Mascara qui l�emprunte quotidiennement. Sur cette art�re, seuls quelques vendeurs � la sauvette sont encore l�. Sur la nouvelle tr�mie, la circulation est encore quelque peu dense, les citoyens sont unanimes pour dire qu�elle a embelli la ville sur toute sa longueur, il y a un fort �clairage. Nous repassons par �sous la place� ou place Emir-Abdelkader. Pour quoi l�appelle-t-on ainsi depuis des g�n�rations ? Ils semblerait que jadis des citoyens y prenaient rendezvous en indiquant ce lieu parce qu�il se trouvait en bas de �El Bla�a� de Bab Ali, ce sont pratiquement les m�mes personnes qui vont r�guli�rement dans les cr�meries. Les caf�s s�appr�tent � fermer et il est plus de 22h. Mais des nostalgiques des lieux, qui habitent de nouveaux quartiers, y reviennent pour un brin de causette. Un ami nous appelle sur notre portable et quand nous arrivons pr�s de l�ancienne agence SNTV, il n�y a plus qu�une seule table qui la terrasse. Nous avons droit � la blague de la soir�e, quand nous demandons au serveur une Mouza�a nature. Il nous r�pond : �Je suis d�sol�, il ne nous reste que de la Mouza�a citron�. Nous �clatons de rire puis nous nous retirons. Nous nous rendons alors � bord d�un v�hicule dans les quartiers de la zone 12, 20 et cit� des 400- Logements. Des citoyens sont install�s dehors et ils le resteront longtemps au gr� d�interminables discussions, les commerces sont encore ouverts et dans certaines maisons il y a de l�ambiance, et de celles-ci nous parviennent des sons musicaux. Ceux qui ont eu la chance de r�ussir � leur examen font la f�te. Nous passons par El Argoub et nous nous rendons au vieux quartier Boulizef (ex-La Gare). Celui-ci a gard� un peu de son authenticit� puisque n�y habitent pratiquement que ceux qui y sont natifs. L� aussi, des habitants sont sortis de leurs maisons pour quelques instants mais il y a moins d�effervescence. Il est r�put� pour �tre un quartier chaud. Il est minuit pass� et nous nous rendons � la zone 8. Nous nous attablons dans une cr�merie. Il est difficile de trouver une place, c�est le quartier le plus fr�quent� de nuit, certains caf�s restent ouverts jusqu�� minuit. Nous apercevons de longues files de voitures puis nous remarquons que l�obscurit� est totale dans les environs de la Sonelgaz justement. L��clairage fait d�faut et cela fait deux jours que cela dure, nous d�clare un citoyen. Il est presque 1h du matin et notre derni�re �tape est la cit� des 936-Logements o� nous habitons. C�est un peu la m�me ambiance avec des taxiphones encore ouverts et des vendeurs de cigarettes qui attendent les derniers clients. Ainsi sont les nuits Mascara agr�ment�es parfois par un peu de fra�cheur. M. Meddeber Un cerb�re � la Badr Des citoyens de la commune d�El Gueithna, qui reconstruisaient � Touahria, s��taient pr�sent�s mercredi dernier � la Banque de d�veloppement rural (BADR) pour b�n�ficier de la premi�re tranche d�aide � l�habitat rural, soit 100 000 DA. On leur demande de repasser le lundi. Contact�, le secr�taire g�n�ral de la commune d�El Gueithna, nous informe que leurs dossiers avaient �t� transmis par la CNL aux fins de paiement. Renseignement pris aupr�s de la banque, il s�av�rera qu�il y avait un probl�me de disponibilit� d�argent. Ayant pris leur mal en patience, ceux qui ont parcouru une vingtaine, voire une trentaine de kilom�tres rentrent chez eux. Ce lundi, ils se pr�sentent de nouveau et remettent leur carte d�identit�. De nouveau refoul�s, ils ne savent plus � quel saint se vouer. Nous p�n�trons dans l�enceinte de la BADR et un employ� nous re�oit aimablement. Nous lui expliquons la situation. Il fait des recherches et tire finalement deux documents concernant deux habitants de Zema�cha. Pendant que nous conversons avec lui et qu�il continue � faire des recherches, arrive un individu qui, sans crier gare, tente de nous bousculer. Nous lui expliquons alors que son coll�gue s�occupait de nous, mais, rien � faire, il continue � se comporter comme un voyou. Des citoyens sont scandalis�s. Nous lui rappelons alors qu�il est employ� dans une institution qu�il n�honorait gu�re avec ces d�rapages. Confus, il pr�sente alors des excuses. Voil� o� en est la Banque alg�rienne de d�veloppement rural de Mascara avec un cerb�re de service et comment l�on traite d�humbles citoyens.