La compagnie a�rienne nationale Air Alg�rie lancera avant la fin de l�ann�e des tests r�els sur un ou deux vols pour tester l�impl�mentation et le d�veloppement de la billetterie �lectronique ou e-ticket. Des tests qui permettront d��valuer le comportement des passagers munis de ce type de ticket de voyage appel� � remplacer le billet en papier traditionnel. En fait, Air Alg�rie, dont un staff dirigeant a anim� jeudi dernier � l�h�tel El- Aurassi une rencontre d�information in�dite avec une centaine d�interm�diaires agr��s (agences de voyages, tour-op�rateurs et autres professionnels), affirme �tre enti�rement pr�te pour l��ch�ance de mai 2008 fix�e par l�Association internationale du transport a�rien (IATA). Le e-ticket, un moyen pour simplifier le voyage En effet, l�IATA a initi� le programme Simplifying the business, voulu s�curiser le transport, simplifier le traitement des passagers et du fret, et rationaliser l�exploitation. Bien avanc�e dans le monde, selon les explications apport�es par le directeur r�gional d�IATA Moyen-Orient-Afrique du Nord et manager Alg�rie, Amine Boulaghmen, la mise en place du billet �lectronique permet essentiellement de simplifier le voyage au profit des passagers, des compagnies a�riennes et interm�diaires et des infrastructures portuaires. Cela en termes de r�duction des co�ts (�conomie de 9 dollars par billet �mis soit quelque 3 milliards de dollars par an d��conomie) davantage de s�curit� (diminution du risque de perte ou de vol de billets), fluidification et facilitation des proc�dures de traitement des billets (gain de temps, d�espace), davantage de flexibilit� et de comp�titivit�... Dans ce cadre, toutes les compagnies a�riennes du monde devront mettre en place � cette date butoir (mai 2008) ce type de billet d�mat�rialis�, pouvant �tre achet� selon les modes de distribution classique (agences, t�l�phone, Internet). Le billet �lectronique n�existe que sur les syst�mes informatis�s de l�entreprise. Les clients re�oivent un re�u en forme d�imprim� A4 qui contient les informations trouv�es sur un billet en papier classique (r�f�rence de r�servation, prix�). L�impl�mentation du syst�me en bonne voie Selon le coordinateur du projet e-ticket � Air Alg�rie, Benhamouda Hamza, le syst�me est �op�rationnel �, la compagnie nationale affirmant avoir mis en place les moyens humains et mat�riels n�cessaires pour la r�alisation de cet objectif. Trois phases d�impl�mentation ont ainsi �t� identifi�es : online, GDS et interline. Concernant l�impl�mentation online, elle consiste en l�installation du serveur E-Ticket (ETS) sur le syst�me de r�servation Marsah. Pour le coordinateur du projet, l�op�ration a rencontr� un �succ�s� et est fonctionnelle. Cela m�me si la n�cessit� se pose d�une meilleure coh�rence entre les syst�mes de r�servation d�Air Alg�rie et des agences de voyages. Quant � l�impl�mentation GDS, elle porte sur la mise en place d�interfaces entre l�ETS et les diff�rents GDS retenus. Toutefois, �tant donn� la nature du march� national, Air Alg�rie attend de conna�tre les r�sultats de ces tests et, en ce sens, apporter des solutions qui sont � l��tude. Pour l�impl�mentation interline, des interfaces sont d�velopp�es entre les serveurs ETicket des compagnies contract�es, sur la base de l�optimisation des accords interlignes a�riennes et la rationalisation des co�ts. Quid de la r�mun�ration des agences de voyages ? Cela �tant, cette rencontre a permis d��valuer l��tat des relations entre Air Alg�rie en tant que transporteur et ses interm�diaires agr��s, des relations appel�es � �voluer avec la mise en place de la billetterie �lectronique. En effet, des relations qui doivent se renforcer, Air Alg�rie devant apporter de mani�re ad�quate son accompagnement � ses interm�diaires, et ceux-ci devant n�cessairement s�adapter � cette transition et moderniser leurs modes de gestion et �largir leur gamme de services et de prestations. Ce qui semble encore al�atoire au regard des r�actions et des interventions qui ont marqu� cette rencontre, m�me si d�hostilit� des interm�diaires il n�y en avait pas. Une transition qui soul�ve aussi la probl�matique de la r�mun�ration ou commissionnement des agences agr��es en tant que fournisseurs de billets de voyage. Si le taux de commission �tait d�termin� auparavant par le volume d��missions de documents de voyage, avec la mise en place de la billetterie �lectronique, ce ne sera plus le cas. En effet, les frais de service seront imput�s directement au client selon la classe et le montant du billet vendu, applicables par le point de vente de la compagnie comme par les interm�diaires agr��s. Le cas fran�ais expos� En ce sens, la division commerciale d�Air Alg�rie a mis en place depuis juin 2006 le nouveau mode de gestion des recettes ou Revenu management & prices (RMP) dont l�objectif principal est la maximisation de la recette par vol/date. En fait, le RMP ou Yield management est une technique permettant d�offrir des vari�t�s de tarifs adapt�s aux comportements de la client�le, ainsi que les besoins et sp�cificit�s des march�s. Les tarifs sont distribu�s sous forme de classe de r�servation, des analystes de vols interviennent sur la disponibilit� de ces classes tarifaires en fonction de plusieurs donn�es. Ce faisant, les h�tes d�Air Alg�rie ont pu conna�tre l�exp�rience fran�aise en la mati�re, pr�sent�e par des membres de la communaut� hexagonale des transporteurs a�riens et des agences de voyages, Jo�l Routier et Jean-Pierre Mas. Ce dernier mettant en avant la n�cessit� de l�anticipation, une action collective, une bonne interm�diation au profit de la client�le ainsi qu�une bonne gestion des recettes. Mais aussi en �voquant les n�gociations ardues engag�es entre l�association des agents de voyages et tour-op�rateurs et la compagnie a�rienne Air France, en vue de mesures d�accompagnement, notamment pour compenser les pertes dues � la diminution du commissionnement.